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12 voitures en F3.5 : la "crise" des formules de promotion

Le déclin de la World Series Formule V8 3.5 n'est qu'un symbole de la crise traversée par les formules de promotion. C'est en tout cas l'opinion de Jaime Alguersuari Sr, PDG de RPM Racing, le promoteur de la F3.5.

Départ : Pietro Fittipaldi, Lotus est en tête

Départ : Pietro Fittipaldi, Lotus est en tête

Klaas Norg

Départ : Pietro Fittipaldi, Lotus en tête de la course
Jules Bianchi
Kevin Magnussen
Stoffel Vandoorne
Carlos Sainz Jr.
Départ : Pietro Fittipaldi, Lotus en tête de la course
1er Matthieu Vaxiviere, SMP Racing, 2e Tom Dillmann, AVF, 3e Alfonso Celis Jr., AVF avec Jaime Alguersuari Sr
Diego Menchaca, Fortec Motorsports
Konstantin Tereshchenko, Teo Martin Motorsport
André Andrade, PDG Aegis Media Iberia, et Jaime Alguersuari Sr
Pietro Fittipaldi, Lotus
Alfonso Celis, Fortec Motorsports
Diego Menchaca, Fortec Motorsports

Et dire qu'il y a quelques années, la Formule Renault 3.5 était considérée par beaucoup comme la meilleure voie d'accès à la Formule 1, quand Jules Bianchi, Kevin Magnussen, Stoffel Vandoorne et autres Carlos Sainz passaient dans ses rangs tandis que les Champions GP2 peinaient à trouver un volant en catégorie reine.

Le temps a bien passé. Il y a quatre ans, 26 pilotes étaient engagés en FR3.5 ; il n'y en a plus que 12 en Formule V8 3.5. Seules trois écuries de l'époque sont encore présentes : Fortec, Lotus et AVF.

En cause notamment, la perte du soutien de Renault, qui a co-organisé le championnat avec RPM au sein des World Series by Renault de 2005 à 2015. Mais selon Jaime Alguersuari, il s'agit d'un problème présent dans toutes les formules de promotion majeures.

"Le nombre de pilotes en World Series est un avertissement pour la F1, pour la FIA, pour les fans et pour la presse", déclare Alguersuari pour Motorsport.com. "Qu'est-ce que ça veut dire, 12 pilotes en World Series ? Six équipes seulement ? C'est la réalité."

"Les formules de promotion majeures sont en crise, mais les premiers échelons ne le sont pas. Est-ce un paradoxe ? Oui. C'est un paradoxe. La Formule Renault 2.0 et la F3 Europe se portent bien. En Formule 4, ça va à peu près. L'avenir proche va être compliqué pour le sport automobile."

Les chiffres corroborent l'analyse d'Alguersuari. Comme nous le soulignions dans un récent édito, le nombre de pilotes engagés dans ce que nous considérons comme les quatre formules de promotion majeures est passé de 105 à 70 en deux ans.

En revanche, en Formule Renault Eurocup, ce sont 30 pilotes qui ont disputé le premier meeting de la saison 2017. Au premier échelon des formules de promotion, l'ADAC F4 et la F4 Italie comptent respectivement 25 et 27 engagés.

De l'argent, de l'argent, de l'argent

Par ailleurs, atteindre la Formule 1 sans un budget solide est devenu plus difficile ces dernières années. "Le sport automobile devrait promouvoir les bonnes performances et le talent", insiste Alguersuari. "Ce n'est pas le cas, à part peut-être [Max] Verstappen. Mais en général, il faut de l'argent, de l'argent, de l'argent, de l'argent, de l'argent. Ce n'est pas un problème de World Series, mais en général."

Rebaptisé Formule 2, même le GP2 a vu sa grille diminuer, avec seulement 20 monoplaces pour dix équipes en 2017. D'où un certain scepticisme de la part d'Alguersuari : "La F2 est un titre fantastique. Si cela donne accès à la F1 sans argent, ok. Mais ce n'est qu'un titre, un chiffre et une lettre."

Alors que la Formule V8 3.5 est entrée dans une nouvelle ère, évoluant aux côtés du WEC, c'est logiquement que l'Espagnol suggère aux pilotes de son championnat de se diriger vers l'Endurance.

"Ma priorité, ce sont les familles et les jeunes pilotes", ajoute-t-il, réaffirmant son credo. "La question, pour moi, est : 'Où devrais-je pousser ces jeunes pilotes à devenir professionnels ?'. La Formule 1 ? Probablement pas. Peut-être en LMP1, LMP2, LMP3. Ma compagnie va rechercher une solution."

Fortec optimiste

Fortec Motorsports est une écurie emblématique de Formule V8 3.5, engagée dans le championnat depuis 2007. C'est avec elle que Robin Frijns et Oliver Rowland ont remporté le titre, tandis que Fairuz Fauzy, Stoffel Vandoorne et Louis Delétraz ont été vice-Champions. Le team manager Jamie Dye confirme l'implication de l'équipe en F3.5.

"L'avenir des World Series est clair et devrait retrouver une pente ascendante. Ceci devrait être une saison de transition avec le WEC. Les courses sont bonnes, les voitures sont bonnes. Le temps de piste demeure bon, et par rapport aux catégories rivales, le pneu dure toute la course avec compétitivité, ce qui a du sens pour le budget et pour l'apprentissage des pilotes", conclut Dye.

Propos recueillis par Jake Boxall-Legge

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