Chronique Fittipaldi - J'ai perpétué l'héritage Fittipaldi à Silverstone
Chroniqueur de Motorsport.com, Pietro Fittipaldi évoque les deux victoires remportées lors d'un week-end parfait en World Series Formule V8 3.5.
Photo de: Diederik van der Laan / Dutch Photo Agency
La nouvelle saison de World Series a très bien commencé pour moi, avec mes deux premières victoires dans ce championnat, à chaque fois depuis la pole position.
Et c'est très cool que ce soit arrivé à Silverstone. C'est un circuit que j'aime vraiment, surtout dans une voiture à fort appui aérodynamique : il faut s'y sentir confiant et à l'aise dans la voiture. J'y ai couru assez souvent en Formule Renault 2.0 UK et en British F4, et j'étais toujours performant, donc finir par y gagner en World Series, c'est génial.
Nous avons connu une bonne pré-saison avec ma nouvelle équipe, Lotus : nous étions toujours dans le top 2. Et ils avaient gagné les deux courses de F3.5 à Silverstone l'an dernier, donc on pouvait s'attendre à une bonne prestation.
Cependant, malgré ces deux victoires quelque peu dominatrices, je ne pense pas que nous soyons si loin devant : Silverstone était le premier rendez-vous de l'année, et c'est toujours bien plus dur pour tout le monde de tout réussir lors de la manche d'ouverture. Mais nous y sommes parvenus ; pour nous, c'était presque un week-end parfait.
Un tuyau d'échappement brisé
Pendant les deux séances qualificatives, vendredi et samedi, les conditions étaient typiques de Silverstone : la piste était en train de sécher après une averse. La première fois, elle séchait beaucoup vers la fin de séance, et j'ai réussi à faire un très bon tour pour obtenir la pole. Samedi, c'était pareil, mais bien plus humide, et nous y sommes parvenus avec huit dixièmes d'avance.
La première course a très bien commencé puisqu'après être parti de la pole, j'ai construit une avance de sept secondes. Mais ensuite, j'ai commencé à entendre ce bruit de moteur vraiment bizarre, et je me suis mis à perdre du temps. C'était le pire des cauchemars, parce qu'à ce moment-là, on voudrait se dire : "Okay, c'est gagné, je m'assure de finir la course et je remporte ma première victoire en World Series".
Apparemment, c'est un tuyau d'échappement qui s'est cassé dans la voiture, ce qui signifie que je perdais six à sept dixièmes au tour. Et Egor Orudzhev, qui était deuxième, allait un peu plus vite à ce moment-là, donc il me rattrapait vraiment. J'ai commencé à me dire qu'il fallait assurer le podium. Mais il n'est pas parvenu à se rapprocher suffisamment et j'ai fini quelques dixièmes devant. S'il y avait eu un autre tour, je pense qu'il m'aurait passé.
J'ai parlé à Egor après la course, car j'étais surpris qu'il n'ait pu me rattraper, et il m'a dit que ses pneus avant avaient beaucoup de graining, ce qui était vraiment un problème pour tout le monde ce week-end. Donc au final, je n'ai pas eu de chance, mais en même temps, j'en ai eu.
Et de deux !
La deuxième course, malgré son arrêt au stand obligatoire, a été plus simple. J'ai attaqué d'emblée pour creuser l'écart : la stratégie était de s'arrêter dès que possible pour éviter tout risque d'être pris au piège par une voiture de sécurité. Nous prévoyions un arrêt au stand solide, moyen, et les mécanos ont vraiment fait du bon travail.
Puis la voiture de sécurité est sortie à environ dix tours de la fin. Puisque l'usure des gommes était un facteur majeur et que je voyais du mauvais graining sur mes pneus avant, j'étais un peu inquiet : mon avance était réduite à néant, et on ne sait jamais si le pilote derrière a géré ses pneus pour attaquer en fin de course.
Mais je ne pouvais pas me permettre de me préoccuper de ce que faisaient les autres, donc je me suis assuré de ne pas faire surchauffer les pneus avant et de faire un bon restart. Cela a fonctionné, donc j'ai creusé un bon écart et j'ai gagné la course.
Deux jours de célébrations
C'est un sentiment incroyable d'être de retour à l'avant, de gérer l'écart ; surtout à Silverstone, où mon grand-père Emerson a remporté sa dernière victoire en Formule 1. Perpétuer l'héritage Fittipaldi, même si c'est en World Series et pas en Formule 1, ça représente quand même quelque chose.
Ces deux victoires permettent un excellent début à ma lutte pour le titre avec Lotus. Mais j'ai remporté trois titres par le passé et je sais qu'il faut y aller pas à pas. Je sais aussi que j'aurai peut-être besoin d'un peu de chance, parce que tout peut arriver.
J'ai profité du lundi et du mardi après Silverstone, et la règle, c'est qu'on peut porter la casquette du vainqueur, on peut admirer le trophée, tout ça, mais le troisième jour, après avoir tout rangé au placard, on se concentre sur la course suivante.
La deuxième manche, c'est Spa, un autre circuit que j'aime vraiment, où les conditions météo peuvent également changer en un instant. Mais bien sûr, nos rivaux y arriveront plus forts, donc il faut continuer à travailler.
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