Fittipaldi - Eau Rouge les yeux fermés en F3, mais pas en F3.5 !
Petit-fils d'Emerson, Pietro Fittipaldi dispute cette année sa première campagne en Formule V8 3.5, championnat qui a fait étape à Spa-Francorchamps le weekend dernier.
Pietro Fittipaldi, Fortec Motorsports
Formula V8 3.5
Fittipaldi, qui va sur ses 20 ans, a déjà couru en NASCAR, en Formule Renault, en BRDC F4, en F3 Europe ainsi qu'en MRF Challenge. Autant dire qu'il a l'expérience d'un certain nombre de monoplaces.
C'est toutefois la monoplace utilisée en Formule V8 3.5 depuis 2012 qui l'impressionne le plus. Cette Dallara T121 pèse seulement 623 kilos et dispose d'un moteur Gibson développant 530 chevaux, ce qui lui permet d'atteindre un certain niveau de performance, globalement à cinq ou six secondes au tour d'une Formule 1 et très proche du rythme affiché par les GP2 sur un tour. Qui plus est, sans direction assistée !
"Elle est beaucoup plus grosse, beaucoup plus puissante", confirme Pietro Fittipaldi pour Motorsport.com. "En termes de moteur, c'est similaire à la NASCAR que j'ai connue, une grande puissance, mais la NASCAR était beaucoup plus lourde. De toute façon, nous ne sommes pas sur un ovale."
"Bien sûr, beaucoup d'appui, beaucoup de puissance. C'est extrêmement rapide, surtout à Spa, c'est la première fois que nous frôlons les 300 km/h. Je ne pensais pas qu'on ressentirait une différence de 20 ou 30 km/h, mais on la sent vraiment. Beaucoup de puissance, beaucoup d'appui, c'est une excellente voiture à piloter."
Eau Rouge les yeux fermés ?
Sur le Toboggan des Ardennes, la différence avec les autres monoplaces s'est encore plus fait sentir dans Eau Rouge pour le jeune Brésilien, d'autant qu'il faisait partie des rares pilotes à utiliser une configuration à faible appui aérodynamiques en qualifications sur le tracé de Spa.
"C'est une grande différence, oui !" reconnaît-il. "D'habitude, en F3 ou en FR2.0, on peut passer le virage les yeux fermés, c'est assez facile ! Même sous la pluie, parfois, c'était à fond."
"Mais avec celle-là, nous étions l'une des seules voitures avec une configuration à faible appui pour l'aileron arrière. Les deux premiers tours, surtout en essais libres, je me suis rendu compte que ce n'était pas aussi facile qu'avant ! C'est vraiment difficile", conclut Fittipaldi.
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