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Giuseppe Cipriani, un pilote pas comme les autres

À 50 ans, l'Italien Giuseppe Cipriani pilote toujours en monoplace. Motorsport.com vous propose de revenir sur la carrière d'un pilote atypique parti du monde des affaires et arrivé en Formule 3.5 V8.

Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team

Photo de: Formula V8 3.5

Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Flavio Briatore
Alex Zanardi
#30 Jean-Claude Monbaron, Reynard 91D F3000
Gideon Cresswell - Formula Palmer Audi Championship 2002
Départ
Sergio Campana
Sergio Campana
Pippa Mann
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team
Giuseppe Cipriani, Durango Racing Team

Giuseppe Cipriani est le petit-fils de son homonyme homme d'affaires, fondateur du Harry's Bar, un prestigieux restaurant de Venise. L'histoire raconte que le patriarche Giuseppe Cipriani, alors simple barman, avait aidé financièrement un jeune américain appelé Harry. En remerciement, Il l'aide à ouvrir son propre bar-restaurant quelques années plus tard. Les "Harry's Bar" se développent à travers le monde et Arrigo, le fils du patriarche reprend l'entreprise à sa mort.

Le fils d'Arrigo, Giuseppe, naît en 1965 et est naturellement destiné a reprendre l'affaire familiale, non sans quelques escapades sportives. Passionné d'automobile, Giuseppe débute sa carrière en compétition aux Etats-Unis dans le Championnat Barber Saab Pro Series en 1988 à l'âge de 22 ans.

Le Vénitien termine second dès sa première course à Bicentennial Park, dans les rues de Miami. Il obtient un peu plus tard un podium à Watkins Glen et termine dixième du classement alors qu'il n'avait participé qu'à 3 courses.

Cipriani rentre en Italie l'année suivante et dispute le championnat national de Formule 3. En 1989 et 1990, il est amené à courir contre des futures vedettes telles que Jacques Villeneuve, Rinaldo Capello, Gianni Morbidelli, Yvan Muller ou encore Alex Zanardi, l'un des favoris au championnat.

Le projet F3000

En 1991, Cipriani interrompt sa carrière de pilote pour créer sa propre écurie Il Barone Rampante, dont le nom provient du Baron Perché, son livre de chevet. L'écurie, créée sur les ruines de l'ancien Team Merzario de F1 et F2, est engagée en Championnat international de Formule 3000.

Elle devient le "junior team" de l'équipe de Formule 1 Benetton, dirigée par Flavio Briatore. Ce dernier souhaite intégrer Il Barone Rampante en F1 pour en faire une écurie B et l'équiper des anciens moteurs V8 Ford de Benetton. Finalement, malgré le recrutement de l'ingénieur Enrique Scalabroni pour concevoir une monoplace, le projet sera abandonné.

En attendant, Alessandro Zanardi termine vice-Champion de la saison 1991 de Formule 3000 avec 2 victoires décrochées à domicile au Grand Prix de Rome (Vallelunga) et sur le Circuit du Mugello. La structure de Cipriani continue sur sa lancée en 1992 avec une place de vice-champion pour Andrea Montermini, qui quittera l'écurie après six manches pour rejoindre Forti. Son coéquipier Rubens Barrichello terminera troisième du classement pilotes.

En 1993, l'écurie est en difficulté, tant sur le plan sportif que financier. Les résultats ne sont pas au rendez-vous et Jan Lammers, pilote phare de l'écurie, atteint péniblement la 15e place du championnat. De plus, le père de Giuseppe Cipriani, qui gère la fortune familiale, prive l'écurie des ressources financières nécessaires pour continuer. Les trois voitures sont progressivement retirées du championnat en cours de saison et Il Barone Rampante n'ira pas au-delà de la sixième manche.

Après avoir vendu son écurie, Giuseppe Cipriani se met à l'écart du sport automobile. Son seul lien notable avec le monde de la course reste Flavio Briatore, devenu patron de l'écurie Renault, avec qui il ouvrira un restaurant à Londres en 2004.

Retour au volant

Cipriani retrouve le chemin des sports mécaniques au Royaume-Uni en 2008 à l'âge de 42 ans en Formula Palmer Audi, une compétition essentiellement disputée par des jeunes pilotes. Après avoir participé à la moitié de la campagne automnale, il s'engage dans seulement deux courses de la saison régulière.

Le Vénitien dispute l'intégralité du championnat l'année suivante, et termine quatorzième devant plusieurs espoirs tels que Jolyon Palmer, Josef Newgarden ou encore Felix Rosenqvist. En 2010, il participe à dix-sept des 20 courses et se classe onzième. Cette même année, il participe au deux dernières manches de l'AutoGP, héritière de la F3000 italienne.

En AutoGP, Cipriani dispute l'intégralité des saisons 2011 chez Durango, puis 2012 chez Campos, sans grand succès. Il entreprend alors de créer une nouvelle écurie. Pour cela, il s'associe avec Modesto Benegiamo et Ferdinando Ravarotto, ancien patron d'écurie de F3 Italie. Il nomme son écurie Ibiza Racing Team en référence à son restaurant ouvert sur cette île des Baléares quelques mois plus tôt.

Cipriani recrute le champion de F3 Italie en titre Sergio Campana et participe en tant que pilote aux trois premières manches de la saison. Bien qu'étant classé 21e au championnat, l'Italien permet à son coéquipier Campana de terminer troisième du classement 2013 avec 3 victoires.

Ibiza Racing Team rempile en 2014 et Cipriani obtient son meilleur classement en AutoGP lors de la toute première manche en terminant troisième à Monza. Profitant d'un plateau réduit pour marquer des points, Cipriani termine onzième en ayant manqué la dernière manche.

L'année suivante, l'AutoGP manque cruellement d'engagés et seulement 10 pilotes participent à la saison 2015, réduite à deux manches. En 2016, Giuseppe Cipriani se tourne vers la Formula V8 3.5, héritière de la Formule Renault 3.5, et confirme sa participation à l'intégralité de la saison chez Durango, l'écurie qui l'avait vu faire ses débuts en AutoGP.

Malgré un plateau réduit à 15 unités, Cipriani ne peut pas lutter contre des pilotes vedettes de leur catégorie tels que Dillmann, Vaxivière, Delétraz ou Panis. Il est proche de rentrer dans les points lors de la seconde course du Hungaroring mais doit abandonner après une collision.

Malgré ses résultats en dents de scie, Giuseppe Cipriani reste un cas à part dans le monde du sport automobile. Son implication dans divers projets et sa participation à des championnats de monoplaces à un âge aussi avancé fait de lui un gentleman driver atypique aussi bien reconnu dans les soirées mondaines que dans les paddocks.

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