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L'année où Magnussen a remporté son duel face à Vandoorne

Épreuve reine des World Series by Renault, le championnat de Formule Renault 3.5 a vu le jour en 2005 et s’est imposé depuis comme l’une des voies d’accès privilégiées à la Formule 1.

Kevin Magnussen

Photo de: Renault Sport

Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
Kevin Magnussen
1er Nico Müller, 2e Kevin Magnussen, 3e Sergey Sirotkin
Kevin Magnussen, McLaren F1
Kevin Magnussen, McLaren
Kevin Magnussen, McLaren MP4-29

Plus abordable financièrement que le GP2, la catégorie phare du Losange a vu quantité de jeunes pousses talentueuses affûter leurs armes avant d’effectuer le grand saut vers le pinacle du sport automobile. Dix ans plus tard, retour sur le parcours des dix pilotes sacrés dans la catégorie.

2013 - Kevin Magnussen

McLaren n’a pas hésité à débarquer Sergio Pérez pour lui offrir un volant de titulaire juste après son sacre en Formule Renault 3.5. Il faut dire que Kevin Magnussen a fait preuve de beaucoup d’aplomb à la fin de sa campagne 2013. Même s’il est actuellement au chômage technique en F1, le Danois affiche déjà un podium dans la catégorie reine.

La meilleure opportunité pour un pilote qui rêve de Formule 1, c’est d’intégrer la filière d’un constructeur ou d’une équipe. Kevin Magnussen fait partie de ces aspirants couvés par une écurie évoluant au plus haut niveau. Lorsqu’il découvre la Formule Renault 3.5 en 2012, il entame en effet sa quatrième saison dans l’effectif du junior team McLaren. Et s’il n’a pas encore mis les fesses dans le baquet d’une F1, il est d’ores et déjà mis à contribution par l’écurie de Woking pour participer au développement via son simulateur.

Dans le cadre des World Series by Renault, où il défend les couleurs de Carlin Motorsport, il se met en valeur en décrochant une victoire, trois pole positions et trois podiums. Mais ce n’est pas cette année encore qu’il ajoute un deuxième sacre à son palmarès. Le premier était survenu en Formule Ford au Danemark en 2008, pour ce qui constituait alors sa première expérience en monoplace.

Pis, en se classant septième au terme de l’exercice 2012, il ne finit pas, pour la première fois de sa jeune carrière, dans le trio de tête d’un championnat. En 2009 il avait en effet terminé vice-champion de Formule Renault 2.0 NEC, puis troisième en Formule 3 allemande la saison suivante, et enfin dauphin de Felipe Nasr en F3 anglaise l’année d’après.

Duel entre jeunes pilotes McLaren

En 2013, après un premier galop d’essais en F1 avec McLaren, sonne l’heure de la revanche pour le fils de Jan Magnussen, vu en Grand Prix chez Stewart lors des saisons 1997-1998 (après une première pige chez McLaren en 1995). Pour mettre toutes les chances de son côté, Kevin rejoint les rangs de l’équipe DAMS de Jean-Paul Driot. Mais la concurrence est relevée, et l’opposition vient en premier lieu du Belge Stoffel Vandoorne (lequel l’a rejoint dans le giron de Woking), du Portugais António Félix da Costa, et du Britannique Will Stevens. Lors de l’avant-dernière épreuve au Paul Ricard, Vandoorne le talonne certes au classement, mais il totalise quatre victoires quand le Danois n’y a goûté qu’en deux occasions.

Sur le circuit varois, Magnussen gagne la première manche avec aisance avant d’être disqualifié pour aileron arrière non conforme. Dès le lendemain, il démontre alors ce qui fait la marque des grands. "Kevin a été incroyable et a tout donné le dimanche pour montrer que les résultats (de la veille) étaient bien mérités! Il a signé la pole avec trois dixièmes d’avance," se souvient Claire Magnant, alors team manager de la structure.

"Il aurait pu être titré ce week-end là," ajoute Lisa Weishard, qui travaillait aux côtés de Magnussen chez DAMS en 2013. "Tout le monde était dépité. Mais il s'est levé et a dit 'on l'a fait aujourd'hui, on va le refaire demain'," et ensuite il est parti voir les gars dans le garage. À ce moment-là, je me suis dit, il assure le petit!". Kevin assure tellement qu’il s’impose. Et réitère sa performance à l’issue des deux manches de la finale à Barcelone pour finir la saison en trombe.

À l’aube de cette dernière manche, les rumeurs le voient déjà filer chez McLaren pour remplacer Sergio Perez la saison suivante. Magnussen, quant à lui, préfère rester évasif et refuse de confirmer, mais avoue être fin prêt pour effectuer le grand saut si d’aventure son téléphone sonnait…

Promotion au rang de titulaire

Le scénario est bien ficelé, car le Danois est officialisé pour épauler Jenson Button en Grand Prix en 2014. La Formule 1 entame alors sa révolution technique avec l’introduction de tout nouveaux propulseurs hybrides turbo ; le timing est donc parfait pour lancer un jeune loup dans le grand bain. "Il y a beaucoup de systèmes et la façon de travailler avec l’équipe va changer," confirme Magnussen. "C’est presque un nouveau sport et l’expérience aura moins de valeur. Je ne suis pas en train de sous-estimer la situation. Je sais qu’il va falloir travailler dur, mais j’y suis préparé."

Le podium décroché dès son baptême en Australie en atteste. Néanmoins, les difficultés rencontrées par McLaren deviennent un élément perturbateur, qui s’estompe toutefois petit à petit durant la seconde moitié de saison. Las, à l’annonce de la signature de Fernando Alonso pour rejoindre l’aventure Honda en 2015, Magnussen se retrouve en ballottage avec Button pour l’obtention du second baquet. Le Britannique lui est préféré et le champion de FR 3.5 2013 doit se rabattre sur le poste de pilote de réserve.

L’opportunité de goûter de nouveau aux joutes F1 se présente plus tôt que prévu, Alonso devant renoncer à courir à Melbourne cette année après avoir subi une commotion cérébrale lors d’un accident en pré-saison. Magnussen remplace l’Ibère au pied levé mais les débuts difficiles du couple McLaren/Honda reformé l’empêche de prendre le départ du Grand Prix. Kevin manque en outre l’opportunité de disputer le championnat IndyCar où le motoriste japonais est également impliqué. Mais qu’importe, ce qui branche Magnussen, c’est la F1 !

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