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Rétro WSR - Mikhail Aleshin, l'homme qui a vaincu Daniel Ricciardo

Épreuve reine des World Series by Renault, le championnat de Formule Renault 3.5 a vu le jour en 2005 et s’est imposé depuis comme l’une des voies d’accès privilégiées à la Formule 1.

Mikhail Aleshin

Photo de: Daniel James Smith

Mikhail Aleshin
Michael Aleshin, Carlin Motorsport
Mikhail Aleshin, Carlin Motorsport
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin, Renault F1 Team
Mikhail Aleshin
Mikhail Aleshin

Plus abordable financièrement que le GP2, la catégorie phare du Losange a vu quantité de jeunes pousses talentueuses affûter leurs armes avant d’effectuer le grand saut vers le pinacle du sport automobile. 

2010 - Mikhail Aleshin

Mikhail Aleshin a disputé six saisons complètes de Formule Renault 3.5, mais au moins en a-t-il remporté une. Et face à Daniel Ricciardo, excusez du peu! L’autre constance dans la carrière du Russe, ce sont les liens étroits qu’il entretient avec son pays tout au long de son parcours.

De l’aveu de Renault Sport, l’édition 2010 de Formule Renault 3.5 est l’une des plus disputées depuis la naissance du championnat, cinq ans plus tôt. Sur la grille, en effet, des jeunes pousses prometteuses : Esteban Guerrieri, Brendon Hartley, Albert Costa, Stefano Coletti, ou encore Nathanaël Berthon. Mais aussi un nouveau venu – qui fera plus tard parler de lui –, Daniel Ricciardo ; et un revenant, Mikhail Aleshin, qui lui entame sa quatrième campagne dans la catégorie reine des meetings de World Series by Renault, après un intermède en Formule 2.

À la veille de la finale sur le circuit de Barcelone, Aleshin et Ricciardo affichent trois victoires à leur palmarès de l’année et se partagent le leadership au championnat. L’Australien décroche un quatrième succès en Catalogne, mais au terme d’une deuxième manche où le suspense règne jusqu’au drapeau à damier, le Russe de l’équipe Carlin coiffe finalement la couronne pour deux petits points. La consécration, enfin, grâce à un dépassement sur son rival en toute fin de course. Et le point final d’une saison où Aleshin décroche huit podiums, une pole position et trois meilleurs tours en course.

Galerie - Toutes les photos de Mikhail Aleshin

Sa récompense se présente sous la forme d’un test de la Renault R30 de Formule 1, au mois de novembre à Abou Dhabi. "Cette expérience a dépassé toutes mes attentes", se réjouit-il à la fin de la journée. Les contacts sont alors bien avancés avec plusieurs écuries pour accéder à la discipline phare du sport auto, mais Aleshin doit renoncer à ce projet pour 2011.

Le natif de Moscou s’en rapproche néanmoins en disputant, toujours dans le giron de Carlin, plusieurs épreuves de GP2 et de GP2 Asia où il est malheureusement frappé de malchance avec son matériel. Il s’affirme par ailleurs comme un pigiste de luxe dans différents championnats à travers l’Europe et aux quatre coins du monde, notamment en Superleague Formula où Aleshin défend les couleurs de son pays.

Retour en FR 3.5

La saison 2012 le voit finalement retrouver son fidèle amour, la Formule Renault 3.5 où il intègre les rangs du Team RFR, structure anciennement baptisée KMP Racing et battant pavillon russe. Cette fibre patriotique n’offre cependant pas les résultats escomptés, et Mikhail trouve refuge l’année suivante dans le box de Tech 1 Racing.

Simon Abadie, le directeur du team, confie à l’époque : "Nous connaissons Mikhail depuis 2006. C’est un garçon très rapide, qui s’est souvent retrouvé sur le chemin de nos pilotes. Et nous avons pu vérifier à nos dépens qu’il ne lâche jamais rien." Clin d’œil amusant en effet, car en 2010, lorsque Aleshin priva Ricciardo du titre à Barcelone, ce dernier défendait les intérêts de… Tech 1.

Sa curiosité et son besoin d’explorer de nouveaux horizons le mènent à s’investir, en parallèle de ce programme en 3.5, dans le championnat d’endurance Blancpain. Il y découvre alors le pilotage d’une GT du SMP Racing, un team compatriote. Mais tout aussi performante que soit la Ferrari 458 Italia GT3, il estime ne pas en avoir terminé avec la monoplace.

Direction l'IndyCar et Indianapolis

C’est ainsi qu’il traverse l’Atlantique en 2014 pour se frotter aux spécialistes des ovales dans le très réputé championnat IndyCar. En découvrant les spécificités de la course à l’américaine, Aleshin marche ainsi sur les traces de Bertrand Baguette, le pilote qui le précède dans les tablettes au palmarès de la Formule Renault 3.5.

Mikhail Aleshin est le premier à faire flotter le drapeau de la Russie sur les grilles de départ de l’IndyCar, mais également le précurseur sur celle des mythiques 500 Miles d’Indianapolis, la course monoplace la plus réputée aux Etats-Unis. Cette première saison est prometteuse, qui se conclut malheureusement par une grosse frayeur lors de la finale sur le superspeedway de Fontana, en Californie. Y retourner ne lui fait pas peur, mais en attendant d’en avoir l’opportunité, il joue de nouvelles gammes, celles du Championnat du Monde d’Endurance FIA où il retrouve le SMP Racing et son projet de prototype LMP2. De conception russe, bien entendu!

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