"Aucune crainte de paralysie" pour Flörsch

Frits Van Amersfoort, fondateur de l'écurie éponyme, donne des nouvelles rassurantes de sa pilote Sophia Flörsch. Cette dernière a été victime d'un accident terrifiant au Grand Prix de Macao.

Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing Dallara F317 - Mercedes-Benz

Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing Dallara F317 - Mercedes-Benz

FIA F3 / Suer

Sophia Flörsch était 19e sur la grille de départ du Grand Prix de Macao et s'est hissée au 16e rang au premier tour, lorsque la course a été neutralisée par le Safety Car. Or, quand ce dernier s'est effacé, Flörsch a accroché la monoplace de Jehan Daruvala, qui avait ralenti à cause d'un drapeau jaune inattendu.

Suspensions brisées, le bolide de l'Allemande a poursuivi sa course à plus de 270 km/h sans pouvoir ralentir, a décollé sur le vibreur de Lisboa, a heurté le haut de la voiture de Sho Tsuboi et a traversé le grillage de protection pour percuter de plein fouet un abri ou se trouvaient des photographes et cameramen.

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Heureusement, tous ont survécu, mais les images faisaient froid dans le dos. Notamment pour les membres de l'écurie Van Amersfoort Racing, qui n'ont été informés qu'au compte-gouttes au moment de l'incident.

"Le pire, c'étaient les 20 minutes lors desquelles nous ne savions rien", relate Frits van Amersfoort pour Motorsport.com. "Je ne les oublierai jamais. C'était bizarre, car nous attendions des informations provenant de la direction de course, mais nous recevions des messages et des vidéos sur nos portables ! Nous étions donc encore plus inquiets."

L'accident de Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing
L'accident de Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing

"Cette expérience m'était nouvelle. Je pense qu'en tant que directeur d'équipe, je peux être très content de ne pas avoir connu d'accident si grave auparavant. Après celui-ci, je ne pensais qu'à une chose : comment va Sophia ?"

Dans un tel contexte, avec un incident qui a échappé aux caméras du flux télévisé, certaines rumeurs n'ont pas tardé à se propager, et leur véracité n'était pas toujours avérée.

"Quand nous avons su que ses jours n'étaient pas en danger, nous avons analysé ce qui s'était passé", poursuit Van Amersfoort, qui refuse de rejeter la faute sur ce circuit de Macao si atypique et apprécié. "Au début, nous avons eu peur, car certaines rumeurs disaient que ses freins n'avaient pas fonctionné. Alors nous avons commencé à douter. Au final, nous avons fini par savoir ce qui s'était passé, petit à petit."

"Parfois, on peut haïr les réseaux sociaux, mais là, il y a beaucoup de choses que nous n'aurions pas sues autrement. La FIA a pris les images de la caméra embarquée de Sophia et des pilotes autour d'elle, donc nous ne pouvions pas les consulter. Aujourd'hui, nous avons vraiment su ce qui s'était précisément passé."

"Et je ne peux tirer qu'une conclusion : Dieu merci, chacun avait un ange gardien, parce que cela aurait pu être bien pire. Si c'était arrivé l'an dernier [sans les nouveaux vibreurs, ndlr], je ne sais pas comment cela se serait fini. C'était simplement une confrontation aux dangers du sport auto. Ces choses-là arrivent de temps à autre. Cela montre à nouveau que malgré toutes les belles histoires de sécurité, ce sport ne sera jamais sûr à 100%."

Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing Dallara F317 - Mercedes-Benz
Frits van Amersfoort, directeur de Van Amersfoort Racing

La moelle épinière n'est pas touchée

Heureusement, les nouvelles de Flörsch sont rassurantes. Dans une interview accordée à la BBC, Van Amersfoort ne cache pas avoir initialement redouté que la moelle épinière soit affectée ; il s'agit finalement d'une fracture d'une vertèbre, qui a fait l'objet d'une opération de sept heures ce lundi. "Il n'y a aucune crainte de paralysie", ajoute-t-il auprès de nos confrères britanniques.

Ainsi la jeune femme de 17 ans est-elle dans un très bon état d'esprit. "Nous avons reçu une photo de Sophia à l'hôpital, où elle a l'air joyeuse et nous salue", nous révèle Van Amersfoort. "Nous buvons à sa santé, car cet événement nous a tous touchés. Son père et le médecin de Mercedes sont restés avec elle aussi longtemps que nécessaire."

"Après le soulagement de dimanche, l'optimisme de lundi a été tempéré par le fait que la blessure à la vertèbre est un peu plus importante que ce que nous pensions initialement. Ils ont pris un bout d'os de sa hanche pour tout réparer. L'opération était angoissante, car elle a la réputation d'être risquée."

"Elle va devoir rester là-bas pendant un moment, mais espérons la revoir bientôt là où est sa place : dans une voiture de course."

Propos recueillis par Casper Bekking

Sophia Flörsch, Van Amersfoort Racing

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