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Formule 3 Grand Prix de Macao

Habsburg : "Je préfère le crash à la 2e place !"

Ferdinand Habsburg a failli créer l'exploit en remportant le Grand Prix de Macao grâce à un dépassement par l'extérieur au dernier virage de la course. Cette manœuvre s'est néanmoins conclue dans le mur.

Ferdinand Habsburg, Carlin, Dallara Volkswagen après son accident au dernier virage

Qu'elle était bien menée, pourtant, cette course de Ferdinand Habsburg. Le pilote Carlin a passé la majeure partie de l'épreuve au troisième rang, entouré par deux hommes forts de la saison 2017 de F3 Europe : Maximilian Günther et Lando Norris. Et pourtant, résistant aux assauts de son coéquipier, Habsburg a ensuite chipé la deuxième place à Günther, à l'approche du freinage de Lisboa.

Sérgio Sette Câmara et Habsburg ont ensuite creusé l'écart, Günther faisant office de bouchon au troisième rang, et l'Autrichien a mis la pression au leader jusqu'à lancer une première attaque lors de l'ultime passage à Lisboa, sans succès.

"Il était hors de question que je finisse second", commente-t-il pour Motorsport.com. "Pendant toute la course, c'était 'ça passe ou ça casse', et j'ai fait un gros dérapage à l'épingle de Melco, un peu de Tokyo Drift ! Mais j'ai quand même eu l'opportunité de faire la manœuvre au dernier tour. Je n'ai pas réussi à passer dans la ligne droite principale, Sérgio était très agressif mais pour être honnête, j'aurais fait pareil, donc je ne peux pas me plaindre."

Habsburg n'a toutefois pas abandonné et est parvenu à faire l'extérieur à Sette Câmara dans le tout dernier virage, s'emparant de la première place... mais les deux hommes sont sortis large et ont percuté le mur, offrant la victoire sur un plateau à Dan Ticktum !

"Je suis très fier de mon week-end. Je pense que j'en ai tiré le meilleur", estime Habsburg, qui a franchi la ligne sur trois roues, à la quatrième place. "Je suis arrivé à me battre pour la victoire jusqu'au dernier virage. C'est quelque chose dont je suis fier. Après ça, j'ai eu un crash, d'accord. Mais franchement, je préfère le crash à la deuxième place !"

"Je pleurais quand j'ai tapé le mur, parce que je savais que j'avais perdu, et j'essuyais mes larmes. Mais je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on a perdu quand on a tout tenté au dernier virage pour gagner. Cette manœuvre, c'était soit la victoire, soit l'accident, et pour moi, ça a été l'accident."

Habsburg tel Villeneuve ou Senna ?

Malgré cette conclusion malheureuse à la course, Habsburg a été accueilli – avec une certaine surprise sur son visage ! – par les hourras de l'écurie Carlin, dont un mécanicien a placé les traditionnels lauriers sur ses épaules alors que Lando Norris l'aspergeait de champagne.

"D'habitude, quand on passe Lisboa au dernier tour, tout est fini", souligne l'expérimenté Trevor Carlin, fondateur de l'équipe. "Mais je pressentais que Ferdinand allait peut-être se dire 'la victoire ou rien', et il se trouve que c'est 'rien', mais il était si près de réussir !"

"Je suis vraiment fier de lui – pour moi, c'était aussi bon qu'une victoire. Nous avons cinq voitures, et absolument tous les mécaniciens et ingénieurs l'acclamaient. Il a été autant acclamé qu'António [Félix da Costa, vainqueur en 2016] l'an dernier, et pour un gars qui est le plus poli et le plus adorable des pilotes, avoir couru avec tant de fougue... Qui d'autre a piloté ainsi ? Villeneuve ? Senna ? Je suis super fier de lui."

Propos recueillis par Stefan Ehlen

 

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