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Alonso - Räikkönen : Pourquoi Ferrari ose (2/2)

Autant que Ferrari peut soutenir son pilote star à titre individuel dans sa quête, le team ne peut cependant pas être associé en termes d’image à une structure incapable de connaître le succès autrement qu’avec le génie d’Alonso

Autant que Ferrari peut soutenir son pilote star à titre individuel dans sa quête, le team ne peut cependant pas être associé en termes d’image à une structure incapable de connaître le succès autrement qu’avec le génie d’Alonso. Il est souvent entendu que plusieurs pilotes autres que Vettel auraient pu se forger un spectaculaire palmarès dans la Red Bull Racing, et Ferrari souhaite être avant tout être perçu comme le package ultime et non un team dépendant du seul talent de son unique pilote star. Car aussi populaire et talentueux soit-il, Fernando Alonso est avant tout un ténor en raison du fait qu’il porte une combinaison rouge.

Ferrari sait qu’Alonso, qui a appris l’italien pour Ferrari comme il avait appris le Français pour Renault, est avant tout un homme concentré sur son succès propre. Ce succès personnel ne met en valeur Ferrari que s’il est total, et des suggestions redondantes du pilote concernant la qualité du matériel ne lui permettant pas d’atteindre ses objectifs personnels n’est plus vécu comme un catalyseur, mais comme une critique un peu trop répétitive.

Alonso a un passé lourd de désolidarisation de son équipe lorsque les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Lors de ses deux passages chez Renault comme chez McLaren, les choses n’ont pas toujours été roses et se sont rapidement envenimées lorsque les désirs du pilote espagnol n’ont pas été exaucés. Que ce soit techniquement chez Renault, ou de part ce qu’il estimait être sa place au sein de l’équipe chez McLaren, Alonso a autant été un petit trouble-fête qu’il n’a été la figure emblématique rapportant des succès. Revanchard, Alonso aura tout de même été le déclencheur de l’affaire du Spygate McLaren, condamnant l’équipe à une amende record de 100 millions de dollars et à l’exclusion du Championnat du Monde.

Plus qu’un contrepouvoir –Räikkönen n’est pas un pilote « politisé » tentant de ramener un garage derrière lui ou d’influencer autre chose que le fonctionnement de sa monoplace par un quelconque traitement de faveur-, Ferrari instaure en son sein un changement de philosophie, destiné à prouver que l’équipe est avant tout une structure de premier plan capable d’attirer ce qui pourrait être l’un des meilleurs duos de l’Histoire de la F1. Tout en ramenant Alonso à une obligation de performer autant pour lui-même que pour l’équipe, Ferrari s’assure un court terme sur deux ans solide, avec une régularité avérée de deux pilotes capables de se succéder devant et dans les points sur chaque rendez-vous.

Un gros message dans le cadre du championnat constructeurs, et la preuve de la construction d’un long terme sans précipitation, avec un vivier de jeunes pilotes tels que Jules Bianchi ayant encore besoin de se faire la main. N’oublions pas que Sergio Pérez fut vite écarté l’an dernier par un Montezemolo souhaitant avant tout de l’expérience. Ce même Montezemolo qui a lui-même été bousculé en interne, Stefano Domenicali imposant selon certaines indiscrétions son choix de Räikkönen contre l'avis de son patron... Les jeunes seront encore là dans deux ans. Sans doute pas Räikkönen…

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