Ferrari craint le manque de temps pour fiabiliser les autos
Le mode de fonctionnement des équipes sur les weekends de Grand Prix va profondément changer cette saison
Le mode de fonctionnement des équipes sur les weekends de Grand Prix va profondément changer cette saison. Avec les nouvelles introductions techniques du règlement 2014, le temps de manipulation des monoplaces s’est trouvé sensiblement allongé, comme l’ont illustré les essais d’avant saison.
Certaines manipulations nécessitant auparavant deux heures de travail peuvent désormais prendre cinq à six heures, et les problèmes rencontrés en essais libres ou en qualifications peuvent ainsi venir chambouler la donne dans de nombreux garages. C’est en tous les cas ce que pense Pat Fry, Directeur Technique Ferrari, qui craint pour la fiabilité en raison du besoin de passer plus de temps autour de l’auto après un passage en piste.
« Pendant les tests, nous avons travaillé 24 heures sur 24, en réalisant des relais de façon à nous assurer que la voiture soit prête ; mais une fois à Melbourne, nous sommes plus restreints par les règles concernant le nombre d’heures durant lesquelles l’on a le droit de travailler », décrit-il.
Les couvre-feux sont en effet rigoureux en F1, et seules quelques nuits par saison (6) peuvent être prises par les équipes pour mettre au point les monoplaces avant la course du dimanche. Les équipes ne peuvent ainsi pas travailler pendant huit heures dans la nuit du vendredi au samedi, et pendant six heures dans la nuit du samedi au dimanche lors des weekends de course.
« C’est d’une complexité gigantesque ; juste comprendre comment construire la voiture, changer les pièces et la reconstruire ; ainsi que la préparer de la meilleure façon pour Melbourne est une tâche massive », avertit Fry. « Dans le passé, la fiabilité des F1 a été incroyable, mais cette année, leur complexité de base fait qu’il s’agira d’un défi, particulièrement en qualifications et en course ».
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