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L'avenir immédiat de la F1 passe-t-il par 3 autos pour 8 teams?

Le rendez-vous de Monza est bien entendu incontournable pour Luca di Montezemolo, Président de Ferrari

Le rendez-vous de Monza est bien entendu incontournable pour Luca di Montezemolo, Président de Ferrari. Malheureusement pour l'équipe de Maranello, la prestation sur le tracé italien acquis à la cause du Cheval Cabré a été l'une des plus décevantes de la saison, de la même façon que Red Bull avait essuyé un cruel revers en Autriche, plus tôt dans la saison. Mais c'est avant tout pour parler politique et disposer d'une tribune à son écoute que l'Italien s'est déplacé à Monza.

Toujours au cœur

des intrigues politiques

et des grandes décisions de la F1, Montezemolo a pris part à un certain nombre de rendez-vous concernant l'avenir du sport et de la redistribution des revenus de la F1 (notamment TV).

"Nous travaillons avec Marco Mattiacci, le nouveau Directeur d'Equipe, pour revitaliser et réorganiser notre équipe de course", commence Montezemolo, dont le team a également officialisé un grand partenariat technique avec la future équipe américaine de Gene Haas. "Il y a encore beaucoup à faire et nous devons faire de notre mieux à notre retour à l'usine, pour revenir au sommet".

Reconquérir les fans au plus vite

Une nouvelle fois, Montezemolo a fait savoir sa tristesse de constater un désamour nouveau d'une F1 difficile à suivre sur les réseaux télévisés câblés, et pour laquelle les fans sont de moins en moins prêts à faire de sacrifices après des virages réglementaires techniques et sportifs parfois traumatisants et incompris.

"J'ai dit à Mattiacci de parler des règles dans l'environnement approprié", a ainsi fait savoir le Président de la marque, qui ne revient cependant pas sur l'aspect technique des V6, qui demeure la seule voie économiquement viable pour les motoristes sur le long terme.

"Il faut que les fans et les admirateurs qui regardent les courses à la télévision et sur les circuits soient au centre de la scène. La priorité est ainsi de mettre en place des règles simples que le public trouvera aisées à comprendre. Nous devons recommencer à susciter de l'excitation pour la F1 et à rendre clair le fait que le sport est également une forme de recherche".

Peu enthousiaste à l'idée de voir certains fans considérer d'autres disciplines comme des alternatives solides à la F1 depuis peu, Montezemolo rappelle que la F1 a besoin de faire rêver, surtout pour des acteurs produisant des supercars routiers basés sur l'image de marque F1, comme Ferrari ou McLaren.

Trois teams en faillite et 8 équipes à 3 autos en 2015?

Il se murmurait ce weekend dans le paddock de Monza que les teams du Groupe Stratégique ont été sensibilisés à la probabilité de devoir fournir trois autos l'an prochain pour la première fois, en raison des difficultés financières et administratives rencontrées rencontrées par trois équipes actuellement en fond de grille, et vraisemblablement incapables de s'aligner en 2015. Dès lors, des débuts de discussions économiques importantes s'imposaient pour ceux pouvant devoir accroitre leurs coûts, tout en se partageant une part plus importante du gâteau des revenus F1.

Quand certains, comme Red Bull, pouvaient encore voir récemment la remise en place de châssis clients comme une option permettant de maintenir en vie des teams moins dotés, une F1 à deux vitesses n'a aucun intérêt selon Monzemolo. Seuls les plus grands et ambitieux doivent survivre, estime l'Italien, qui partage là une opinion régulièrement émise publiquement et lors de réunions privées par Bernie Ecclestone.

Ainsi, même s'il s'est efforcé de rester aussi vague que possible sur ces grands enjeux qui alimenteront certainement les colonnes de la presse spécialisée dans les prochains mois, Montezemolo s'est projeté dans le futur et a évoqué le destin de la F1 et fait passer un message à qui se donne la peine de lire entre les lignes.

Seuls les plus forts peuvent survivre

"Il faut arrêter de faire baisser le niveau de la F1. Si quelqu'un ne souhaite pas tester, qu'ils ne testent pas", a-t-il illustré, frustré de voir les règles écrites pour niveler les choses vers le bas. Après avoir appuyé l'exemple avec le développement d'outils tels que les coûteux simulateurs, Montezemolo a refait savoir sa préoccupation de revoir venir une F1 audacieuse et les teams contrôler plus, si ce n'est autant, leur destinée que la FIA, qui dicte les règles.

"Oui, contrôler les coûts est requis, mais cette année, nous avons eu pour finir les moteurs les plus coûteux de tous les temps", a-t-il conclu, rappelant que les unités de puissance V6 Turbo hybrides ont nécessité des investissements humains et financiers colossaux pendant près de 3 ans de R&D…

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