Tambay - Alonso le plus rapide, Räikkönen le plus fiable
Après avoir porté le fameux numéro 27 sur une Ferrari au cours de sa carrière de pilote, Patrick Tambay suit toujours de près la F1 en tant que commentateur radio pour RMC, et ne manque pas d’observer de près les performances de la Scuderia
Après avoir porté le fameux numéro 27 sur une Ferrari au cours de sa carrière de pilote, Patrick Tambay suit toujours de près la F1 en tant que commentateur radio pour RMC, et ne manque pas d’observer de près les performances de la Scuderia.
Alors que le team italien n’est pas au niveau de Mercedes et Red Bull, du propre aveu de ses troupes, l’ombre d’une nouvelle saison sans titres mondiaux plane au-dessus des têtes à Maranello. Cet hiver, McLaren a subi de profonds changements internes dans son organisation, incarnés par le retour aux affaires de Ron Dennis, de la mise à l’écart de Martin Whitmarsh, et de l'entrée en jeu d’Eric Boullier.
Chez les Rouges, des changements sont évidemment intervenus avec l’arrivée de James Allison en tant que Directeur Technique, mais le Président Montezemolo a maintenu son confiance en Stefano Domenicali.
« Domenicali n’est pas le designer ni le constructeur du moteur », rappelle Tambay pour FormulaPassion. « Il est comme Jean Todt il y a 10 ans ; le chef d’orchestre de l’équipe. Sa responsabilité est d’engager les meilleurs ingénieurs, le meilleur manufacturier moteur, les meilleurs pilotes. Todt l’a fait partout où il est passé : en rallye, en endurance…il a toujours essayé d’obtenir le meilleur personnel et de le motiver, et il a toujours géré de façon efficace ».
Le contraste dans le management Ferrari est marquant entre les deux hommes, estime Tambay.
« Stefano n’a pas la même attitude. Je pense qu’il a la même capacité que Todt à gérer l’équipe, mais je crois qu’aujourd’hui, on ne prend pas suffisamment de risques chez Ferrari. Il faut viser la performance plutôt que la fiabilité ; si l’on réduit la puissance pour s’assurer de terminer, on finit quatrième ou cinquième ».
Ferrari, équipe conservatrice ? En temps de grands changements techniques, l’audace pouvait se montrer risquée, à l’heure où si peu de paramètres étaient connus des équipes. Certaines, comme Ferrari et McLaren, assument pleinement le fait d’avoir préféré penser à la fiabilité en tout début de saison en laissant légèrement la performance en retrait, tandis que Red Bull a clairement expliqué avoir privilégié la recherche de performance au stade de la conception, pour ensuite travailler sur la fiabilité.
La situation est par ailleurs bien différente pour les pilotes dans le cockpit avec ces nouvelles règles.
« Le problème est aussi lié aux régulations », admet Tambay. "Räikkönen semble être sur la tangente, comme je l’imaginais. Ils disent qu’il a changé, qu’il est plus mature. C’est probable, mais pas forcément de la meilleure façon".
"Je pense que quand il était plus jeune, durant son premier passage chez Ferrari, il était déjà un Räikkönen meilleur et mature ; tandis que maintenant, je pense qu’ils l’ont choisi en raison de ces nouvelles règles et du fait qu’il a prouvé être fiable ses deux années avec Lotus : il a fini de nombreuses courses et c’est bon dans l’optique Ferrari, qui est de prendre des points. Fernando est le plus rapide ; Kimi le plus fiable. Personnellement, j’ai déjà eu le sentiment que Räikkönen allait devenir le N°2 cette année".
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