Chronique Sirotkin - J'ai commis une erreur inacceptable !

Dans sa première chronique pour Motorsport.com, Sergey Sirotkin revient sur un premier meeting difficile en cette saison 2016 de GP2, avec sa nouvelle équipe ART Grand Prix.

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

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GP2 Media Service

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
La Grid Girl de Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix
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Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

Chers lecteurs de Motorsport.com,

Si vous avez suivi le GP2 ce weekend, vous savez exactement ce qui s'est passé pour mes débuts avec ART, et pourquoi j'ai quitté Barcelone sans le moindre point.

Mais malgré cette erreur, j'ai le sentiment que l'équipe et moi avons montré un bon rythme pour notre premier weekend de course ensemble : j'aurais vraiment pu me battre pour la victoire lors de la première course, j'aurais pu marquer de bons points en course sprint, et cette chronique aurait été très, très différente.

La pluie m'a joué des tours

Franchement, le vendredi ne s'est pas si bien passé, que ce soient les essais libres ou les qualifications. Je ne peux pas dire que nous n'étions pas performants, mais nous n'avons pas toujours eu de la chance, avec du trafic inattendu et d'autres choses de ce genre. En qualifications, il a fallu adopter une stratégie différente à cause de la pluie, mais on ne sait jamais vraiment quel temps il va faire.

À cause de la pluie, je n'ai pas fait de tour de mise en température avant mon premier tour qualificatif, j'ai attaqué dès ma sortie des stands. À la fin de mon run, j'étais premier, mais la pluie s'est arrêtée et mes pneus n'étaient pas en état de repartir. Pendant que tout le monde faisait son tour lancé, je suis tombé à la huitième place.

Avec la huitième place, nous ne pouvions pas prendre de risque. Nous avons vu que la pluie allait faire son retour et nous avons décidé qu'il nous fallait commencer notre deuxième run dès que possible. Sur mon tour le plus rapide, j'ai bien eu quelques gouttes de pluie, mais bien sûr, une fois que je l'ai fini et que les autres ont conclu la séance avec leurs propres tours lancés, plus de pluie.

Nous n'étions pas aussi rapides que nous n'aurions pu l'être, mais vu tout ce qui s'est dressé en travers de notre chemin, cinquième, ce n'était pas si mal. Avec un bon départ lors de la première course, nous pouvions être dans la lutte pour la victoire d'emblée. Ce n'est pas un gros problème tant qu'on est sur une des trois premières lignes.

Une erreur stupide

La première course, je pense, était vraiment bonne, vraiment parfaite... jusqu'à ce moment. La voiture était vraiment bonne sur le long relais, très équilibrée.

Et je suis parti en tête-à-queue en poursuivant Norman Nato pour la deuxième place. C'était absolument inacceptable. On peut dire que je suis stupide, c'est sûrement une bonne explication.

Dans le virage 2, il y a des bosses que l'on sent à chaque fois que l'on passe dessus. Et bien sûr, quand on passe dessus, l'équilibre de la voiture est crucial.

J'étais dans l'aspiration de Nato et j'ai senti que ma voiture avait un équilibre différent, elle était plus légère sur l'arrière, et dès que je suis arrivé sur la bosse, boum. Après ça, je n'étais qu'un passager. Mais ce n'est pas une excuse.

Au milieu de la piste, j'étais coincé en cinquième et la boîte ne voulait pas repasser en quatrième. Donc j'ai calé, c'est tout.

La course s'était vraiment bien passée jusque-là et mes pneus étaient en bien meilleur état que ceux des gars qui me devançaient. J'ai le sentiment d'avoir jeté la victoire par la fenêtre. C'était vraiment stupide.

La victoire était à ma portée

Après tout, la victoire était à ma portée. Et c'est ce qui me contrarie le plus. À ce moment-là, j'essayais de préparer une attaque sur Nato, car j'avais le sentiment que mes pneus étaient en bien meilleur état : on aurait dit qu'il tenait à peine.

Si cela s'était passé comme prévu, j'aurais été devant lui et, après l'arrêt au stand, vu que notre voiture fonctionnait extrêmement bien sur les longs relais, je ne pense pas que cela aurait été un problème de dépasser Pierre Gasly pour la tête.

J'étais confiant dans la voiture. Tout ne s'est pas passé à la perfection, mais jusqu'au tête-à-queue, j'avais le sentiment que je contrôlais bien la course, à 100%. Peut-être que c'est ce qui me fait faire cette erreur stupide.

J'ai aidé à nettoyer la voiture après la course, peut-être un peu pour m'excuser. Je le faisais assez souvent en Formula Abarth, cela dit, et je gagnais presque toutes les courses à l'époque. C'est quelque chose de bien à faire : ce n'est pas difficile, j'aime passer du temps avec mes mécaniciens, avec ma voiture, et c'est bien pour nous d'être une équipe unie.

Une remontée

Nous sommes passés de la 21e place sur la grille à la 11e au drapeau à damier le dimanche, mais c'était loin du maximum. J'économisais mes pneus jusqu'à la toute fin pour attaquer lors des cinq derniers tours, et c'est là qu'est arrivée la voiture de sécurité, mettant un terme à la course.

Si j'étais parti 8e, 7e ou 6e, cela aurait été suffisant pour au moins monter sur le podium. Nous avons le rythme pour gagner, mais j'ai gâché le weekend.

Il y a quand même des points positifs à tirer. Nous avons connu un vendredi difficile, mais tout était vraiment, vraiment bon samedi et dimanche.

Donc ce qui s'est passé lors de la première course, c'était absolument inacceptable. Si vous avez entendu mon message radio, vous savez que j'étais sous le choc. Je n'arrivais pas à y croire.

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