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Dossier - Le GP2, kézako?

S’il est une formule de promotion dont l’expertise et l’expérience qu’elle apporte permet aux jeunes pilotes de se faire les dents pour une montée en F1, il s’agit bel et bien du GP2

S’il est une formule de promotion dont l’expertise et l’expérience qu’elle apporte permet aux jeunes pilotes de se faire les dents pour une montée en F1, il s’agit bel et bien du GP2. Antichambre de la catégorie reine depuis 2005, la série succède à la Formule 3000, qui occupait ce rôle depuis 1985.

Ce qui fait la réussite de la série, c’est sa proximité avec la Formule 1 : les manches du championnat de GP2, et de la petite sœur GP3, se tiennent en même temps que certains week-ends de Grand Prix. Les spectateurs qui se rendent sur place profitent du spectacle du GP2 et du GP3 en supplément de celui de la Formule 1, tandis que les téléspectateurs profitent d’une couverture médiatique développée pour une formule de promotion.

Le réseau entre le paddock F1 et GP2 est particulièrement étroit, et les exemples de programmes de développement passant par le GP2 sont légion. Alors que la FR 3.5 pousse de plus en plus de pilotes de premier plan vers le sommet également depuis quelques années, le GP2 se remet progressivement en question : il est en effet commun de dire qu'il prépare bien au business F1 en ce sens que le prix d'alignement sur la grille est bien plus conséquent qu'ailleurs! Mais le processus porte ses fruits, et même les jeunes champions du GP3, (Bottas, Kvyat) trouvent maintenant la porte ouverte en F1.

Le GP2 fait aussi courir ses jeunes pilotes en dehors des circuits européens : auparavant, la série GP2 Asia remplissait ce rôle pour quelques manches durant l’intersaison, mais aujourd’hui les deux championnats ont fusionné, et cette saison le GP2 se clôturera à Abu Dhabi, après un passage en Russie pour l'avant-dernière épreuve.

Les autres atouts du GP2 résident dans l’utilisation des pneus Pirelli, même si les pneus alloués diffèrent d’une discipline à l’autre en raison des importants changement techniques rencontrés en F1 récemment. Les temps au tour restent eux très proches de ceux du pinacle du sport automobile; trop au goût de certains acteurs du paddock F1 qui regrettent de voir qu'une GP2 coûtant deux millions à aligner concurrence maintenant en performance des F1 nécessitant des budgets 20 fois supérieurs. Le GP2 ne s’en satisfait pas pour autant : face aux World Series by Renault qui intègrent désormais le DRS, il faut continuer à développer, tout en préservant la compétitivité financière du package.

L’une des volontés premières du GP2 était d’offrir une formule de promotion compétitive à bas coût. Encore une fois, la concurrence de la Formule Renault 3.5, très estimée également et pourtant bien meilleur marché, se fait ressentir dès lors que le budget à apporter pour un pilote, aussi compétitif soit-il, l’empêche de continuer l’aventure. Mais le contexte économique actuel accentue bien entendu ce trait, une des raisons pour lesquelles, malgré ce prix élevé, la balance penche encore un petit peu en faveur du GP2 pour sa capacité à préparer les meilleurs pilotes de demain.

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