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GP2 - Bianchi est fort comme un Turc

Le week-end dernier en Turquie, Jules Bianchi a entamé sa saison de GP2 Main Series comme il avait terminé celle de GP2 Asie Series, par un podium

Le week-end dernier en Turquie, Jules Bianchi a entamé sa saison de GP2 Main Series comme il avait terminé celle de GP2 Asie Series, par un podium. Paratonnerre des foudres de la mécanique de l’équipe Barwa Addax, Charles Pic a manqué de peu d’imiter son partenaire de l’Equipe de France FFSA Circuit. Au championnat, Jules et Charles s’emparent respectivement des 5ème et 6ème places. Saluons également les performances de deux autres pilotes tricolores présents en Turquie : Romain Grosjean, vainqueur de la première course des GP2 Main Series 2011 et Tom Dillmann qui a signé la pole position en GP3 et fini 3ème de la course 1 !

C’est l’histoire de la bouteille (de champagne) à moitié pleine ou à moitié vide. Côté Jéroboam plein : un podium et un deuxième meilleur tour en course pour Jules Bianchi, deux courses solides et pétillantes de points pour Charles Pic. Dans le Magnum vide : une pole position, un meilleur tour en course et une arrivée dans les points qui ont tourné au vinaigre pour le pilote Lotus ART, une première ligne sur la grille de départ vendangée et un podium évaporé dans le dernier tour pour le sociétaire de Barwa Addax.

Alors cette bouteille, Jules ? "A moitié pleine ! C’est un week-end positif," tranche le Varois en chassant les mauvaises pensées et en étayant son propos "On a manqué de réussite en qualification car la pole position était à notre portée. J’ai commis une faute qui m’a coûté huit dixièmes de seconde dans le dernier virage…"

Plus globalement, la chasse à la pole position de Jules a été compromise par l’indélicatesse d’un adversaire ainsi que par les multiples neutralisations (trois en 30 minutes d’essais) qui l’ont forcé à couper son élan alors qu’il était en passe d’améliorer son record personnel qui lui vaudra finalement de s’installer sur la deuxième ligne de la grille de départ. Une 4ème place au départ sanctionnée par une 3ème sous le drapeau à damier ? Il y avait un air de déjà-vu à Istanbul… "C’est vrai, c’est le même résultat qu’à Imola pour la finale des GP2 Asie Series. C’est toujours plus compliqué quand on ne part pas depuis la première ligne. Clos était beaucoup moins rapide que moi et j’ai perdu un temps fou derrière lui."

Jules perdait également une poignée de secondes lors de son pit stop obligatoire en choisissant de changer les quatre pneus et non deux comme le veut la tradition des GP2 Series. L’endurance des gommes Pirelli – qui remplacent cette saison Bridgestone – a été calculée au plus juste par le manufacturier transalpin afin de promouvoir le spectacle. Sur une piste abrasive et où les pneus endurent de fortes charges aérodynamiques, leur durée de vie s’est amenuisée. "C’était le bon choix et nous n’avons rien à regretter comme le prouve mon deuxième meilleur tour en course," plaide Jules. "On a perdu du temps au mauvais moment car en ressortant des stands je me suis retrouvé dans un peloton de pilotes qui étaient déjà passés par les stands et il n’était pas facile de s’en extirper. Dans ces conditions, remonter de la 6ème à la 3ème place est un bon résultat."

Plongé dans une impasse technique en qualification, Barwa Addax a hypothéqué ses chances de bien figurer sur la grille de départ jusqu’à ce qu’un choix de dernière minute permette à Charles de se hisser à l’intérieur de la 4ème ligne, sur le côté propre de la piste. Mais comme dans le cas de son partenaire de l’Equipe de France FFSA Circuit, il y avait un air de déjà-vu… "Une alerte s’est déclenchée dès le tour de mise en place sur la grille. Mon moteur tournait sur 6 cylindres et lorsque les feux se sont éteints j’étais sur la défensive. J’ai perdu plusieurs places jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre à la fin du premier tour," explique le pilote originaire de Montélimar, 7ème à l’arrivée et détenteur d’une place sur la première ligne de la grille de la seconde manche.

Au départ, Charles et Jules glissaient légèrement dans le classement. Le pilote Lotus ART reprenait son bien en débordant Sam Bird et Romain Grosjean dans la chicane d’Istanbul Park. Hélas, son compatriote se montrait trop optimiste et percutait avec sa roue avant droite l’arrière gauche de celle de Jules qui parait en tête-à-queue et reprenait place dans le peloton en avant-dernière positon. S’en suivait une remontée historique jusqu’à la 7ème place, ironiquement la première dépourvue de point. "Ce n’est que la dernière pirouette d’un week-end compliqué," avance Jules. "La sortie de la voiture de sécurité n’a pas joué en ma faveur car je remontais très fort et elle m’a privé de quatre tours lancés qui auraient pu me permettre de rentrer dans les points. Mais il ne sert à rien de revenir sur le passé. Je me concentre sur Barcelone où nos essais hivernaux s’étaient bien passés. L’objectif ? Grimper de deux étages sur le podium."

La voiture de sécurité n’était pas du côté des deux membres de l’Equipe de France FFSA Circuit sur le circuit stambouliote. La neutralisation a réduit à néant l’avance que Charles avait minutieusement creusée et le Français est devenu une proie facile dans le dernier tour où Sam Bird l’a fait tomber du podium.

[Communique de la FFSA]

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