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GP2 - Interview avec Jean-Paul Driot, propriétaire de DAMS

En exclusivité pour ToileF1

En exclusivité pour ToileF1.com, Jean-Paul Driot répond à quelques questions. Il revient sur l’histoire de DAMS, la GP2/11 et l’avenir du sport automobile français.

DAMS existe depuis plus de 20 ans, quel regard portez-vous sur votre équipe ?

"C’est l'une des équipes francaise la plus vieille du circuit. C’est notre 23ème saison depuis 1988. Nous avons eu des hauts et des bas mais c’est le tribut de la course automobile. Ce n’est pas toujours évident. Nous avons de bonnes périodes et d’autres un peu moins fastes mais la seule conclusion que je tire, c’est qu’il n'y a que très peu d’écuries qui tiennent aussi longtemps dans la course automobile. Nous avons toujours été en monoplace excepté pendant les trois dernières années de la Formule 3000 parce que je n’y croyais plus et que le championnat s’écroulait d’année en année."

Dès les premiers tours de roues avec le GP2/11, DAMS était dans le rythme. Que pensez-vous de cette monoplace ?

"C’est une très bonne voiture. Dallara fait de bonnes monoplaces et je pense que le coût de cette GP2 et ses performances sont très intéressants. Je trouve que c’est un très bon outil pour faire de la compétition à très haut niveau à un coût relativement raisonnable par rapport à la F1."

A Barcelone, Romain Grosjean était plus rapide que certains pilotes de F1. Trouvez-vous cela normal ?

"Les équipes de F1 qui ont été plus lentes en practice, ont chaussé des pneus tendres uniquement pour les qualifications, ce qui leur a fait gagner une à deux secondes pour tourner plus vite que nous."

"Cependant il y a certaines années, même en Formule 3000 avant que l’on passe en GP2, nous étions plus rapides que certaines Formule 1. Je pense qu’il y a toujours des F1 qui sont assez décalées par rapport aux trois quarts du plateau, je ne citerais personne mais sur 24 voitures, il y en a 17 ou 18 qui sont au niveau et il y en a quelques unes qui souffrent derrière. À l’époque, nous arrivions déjà à nous situer pas loin de ces dernières équipes en F1. Je n’étais pas très étonné."

"Cela prouve surtout que le GP2 est une très bonne formation pour les pilotes avant d’accéder en Formule 1 et nous avons des exemples."

Pensez-vous que la France est un avenir en F1 ? Que ce soit au niveau du pilote ou d’un Grand Prix ?

"Au niveau du pilote, je pense que nous avons un avenir parce que nous avons quand même deux très bons pilotes avec Jules Bianchi et Romain Grosjean. Ils se battent aux avant-postes devant le gratin international des pilotes. J’espère vraiment que nous aurons un Français très rapidement en Formule 1."

"Quant au Grand Prix de France, quand je pense que nous avions l’opportunité d’avoir un circuit dans un berceau du monde automobile à Flins. Il y avait un budget qui avait été voté pour faire un bon circuit pas très loin de Paris mais que cela n’a pas été fait."

"Je pense que nous aurons beaucoup de mal à remonter la pente. Malheureusement, je ne suis plus très optimiste pour un Grand Prix de F1 en France. On avait un support fantastique avec François Fillon, le Premier ministre et tout était là pour pouvoir effecteur un retour au calendrier. En France, tant au niveau économique qu’environnemental, je pense que nous aurons beaucoup de mal à faire quelque chose. C’est dommage parce que nous avons déjà la plus belle course du monde au Mans. Nous avons Michelin, Peugeot, Renault et Citroën qui ont tout gagné. Je pense qu’au niveau du sport automobile et des entreprises qui sont présentes, on tire son épingle du jeu en France, mais cela ne change rien."

Comment voyez-vous le futur de DAMS ?

"J’espère que nous allons continuer ainsi et que nous serons encore là dans 23 ans. On a su s’adapter à toutes les situations. On a su faire face aux problèmes. Ce qu’il y a de bien chez DAMS, c’est que lorsque l’on gagne, nous ne sommes pas arrogants et lors que l’on perd, c’est la course, c’est la vie et nous travaillons pour remonter la pente. Ce qui intéressant, c’est que la même motivation existe depuis toujours et que je n’ai jamais perdu la mienne."

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