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Le Halo en F2 : qu'en pensent les pilotes ?

Présentée jeudi dernier dans le paddock de Monza, la nouvelle Formule 2 a alimenté les discussions, première monoplace à être officiellement équipée du Halo.

Vue du cockpit de la F2 2018

Photo de: Prema Powerteam

La nouvelle F2 2018
La nouvelle F2 2018
Oliver Rowland, DAMS
La Formula 2 2018
Nyck De Vries, Racing Engineering
La Formule 2 2018
George Russell, ART Grand Prix
La Formule 2 2018
Luca Ghiotto, RUSSIAN TIME
La Formule 2 2018
Nicholas Latifi, DAMS
La Formule 2 2018
Louis Deletraz, Rapax
La Formule 2 2018

Motorsport.com en a profité pour sonder les actuels pilotes de F2 au sujet de l'arrivée de ce dispositif de protection du cockpit sur la voiture qui sera utilisée dans l'antichambre de la Formule 1 de 2018 à 2020.

Dans l'ensemble, les concurrents reconnaissent leur manque d'enthousiasme envers le Halo. Mitigés, ils admettent également le besoin constant d'améliorer la sécurité en sport automobile.

Actuel dauphin au championnat, Oliver Rowland est l'un des plus véhéments d'entre eux, mais même lui relativise la situation. "Je n'aime pas vraiment", commente le pilote DAMS. "Cela ne ressemble plus vraiment à une monoplace, c'est un peu décevant. C'est comme ça, et je le comprends un peu."

"Aujourd'hui [dimanche, ndlr], en ligne droite, il y avait des bouts de carbone qui volaient. C'est dangereux. Mais cela fait partie des risques que nous prenons. Il s'agit de trouver l'équilibre entre ce dont nous avons tous l'habitude et la direction de la sécurité. Si la FIA pense que c'est la bonne décision... elle a fait du bon travail jusqu'à présent."

Nyck de Vries, qui effectue sa première campagne en Formule 2 et vient de rejoindre Racing Engineering en provenance de Rapax, appelle chacun à faire preuve de bon sens. "Je sais qu'il y a beaucoup de critiques, mais il y en a toujours quand il y a de l'innovation et de nouveaux designs", souligne le Néerlandais. "Je pense qu'il faut l'accepter, c'est comme ça, et c'est à ça que les voitures ressembleront à l'avenir. Pour notre propre sécurité."

George Russell, s'il ne court pas actuellement en Formule 2, fait partie des principaux intéressés. Le protégé de Mercedes et leader du GP3, qui a fait un pas vers le titre à Monza, pourrait en effet rejoindre la discipline l'an prochain.

Toujours est-il qu'il peine à prendre position sur le Halo : "Ce n'est pas l'une des plus belles choses du monde, mais si cela sauve des vies... c'est délicat. Mais même si les gens n'aiment pas le Halo, je pense que c'est bien que la Formule 2 suive la philosophie de la Formule 1."

Nicholas Latifi, quant à lui, s'inquiète de l'impact de sa grande taille. Rappelons que le pilote de développement Renault mesure 1m85. "Ma principale inquiétude serait la visibilité, mais de ce que j'entends, ça ne l'affecte pas tant que ça", confie-t-il. "Pour les grands pilotes, qui sont assis un peu plus haut dans la voiture, ce sera peut-être un plus grand désavantage, la vue sera peut-être un peu plus obstruée, mais on ne peut pas le savoir avant d'avoir essayé."

Une monoplace qui fait l'unanimité

Cependant, si l'on oublie l'existence du Halo, la F2 2018 fait l'unanimité grâce à une apparence agressive et à un look qui ressemble fortement à celui des Formule 1 actuelles. Les pilotes s'accordent à dire qu'elle est un plaisir pour les yeux !

"Je l'aime vraiment, elle est très belle", estime Luca Ghiotto, vainqueur à Monza avec Russian Time. "Elle a un aspect plus futuriste, elle ressemble davantage à une F1 actuelle. C'est très bien pour le championnat, elle a aussi l'air rapide."

"Je pense qu'elle est très bien", confirme Nicholas Latifi. "La première impression est très bonne. Les voitures actuelles sont assez vieilles maintenant, mais celle-ci ressemble davantage aux monoplaces récentes, c'est un peu comme une grande GP3 avec un nez plus bas pour des raisons de sécurité. Je ne suis pas sûr de mes plans pour l'an prochain, mais ce serait cool d'avoir l'opportunité de la tester."

Dans une analyse plus poussée, le rookie Louis Delétraz se montre notamment optimiste concernant l'arrivée du V6 turbo Mecachrome, qui remplacera l'an prochain le V8 atmosphérique utilisé de 2005 à 2017 en GP2/F2.

"Je la trouve assez belle, surtout la partie arrière de la voiture avec le gros aileron plus bas", observe le Suisse. "Je trouve dommage que les pneus n'aient pas suivi la Formule 1, avec des gros pneus et des gommes Pirelli qui s'usent moins. Ça peut encore évoluer, ils n'ont pas encore spécifié quels seraient les types de pneus précisément et si ça allait changer de cette année à l'année prochaine."

"La partie avant de la voiture est belle, c'est une voiture qui a été bien conçue. Le moteur turbo va apporter un peu de piment, car je pense que pour les pneus, ça va être un peu difficile. L'accélération est déjà un point critique maintenant, et le turbo va en apporter encore plus." De bon augure pour la saison prochaine !

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