Le Halo en F2, une décision "un peu tardive" selon la FIA
La F2 2018 sera la première monoplace à être équipée du Halo en formules de promotion, en même temps que ce dispositif arrivera en Formule 1. Mettre en oeuvre cette décision n'a pas été de tout repos.
B.V., Monza - Après avoir retardé l'arrivée de la nouvelle voiture, initialement prévue en 2017, afin de maintenir des coûts aussi bas que possible pour les concurrents, la nouvelle monoplace baptisée F2 2018 a été présentée ce jeudi dans le paddock de Monza, avec un Halo qui représentait le principal point de discussion des observateurs présents : pilotes, dirigeants d'écurie, journalistes, etc.
Or, l'implantation de ce système sur la F2 n'a pas forcément été aisée. "C'était une décision un peu tardive", reconnaît Charlie Whiting, directeur de course F1, lorsque Motorsport.com l'interroge au sujet du timing. "Il y avait deux châssis déjà faits, donc nous avons dû arrêter ça et faire un second moule pour produire suffisamment de châssis pour le début de l'année. Mais on me dit que ça a été plutôt simple."
Ce Halo correspond-il à celui qui apparaîtra en catégorie reine l'an prochain ? "Il est identique, fait de titane également", révèle Whiting. "C'est le même que la version F1. C'est impossible de dire ce qu'un Halo coûterait, mais selon le matériau, ce serait 2000€ s'il est en acier, et quatre ou cinq fois plus cher s'il est en titane."
L'introduction du Halo en Formule 1 et en Formule 2 n'est qu'une première étape. Ce dispositif va faire son apparition dans toutes les formules de promotion gérées par la FIA, en Formule 3 et en Formule 4, à l'avenir, à chaque fois qu'une catégorie remplacera sa monoplace.
"Dès qu'une nouvelle voiture sera introduite, elle aura le Halo", confirme Whiting. "En 2019, il y aura une nouvelle Formule 3 qui aura le Halo. Si quelque chose de bien mieux se présente, cela se traduira naturellement dans les formules de promotion. Tout ce qui arrive en F1 se répand naturellement."
"Cela dépend juste de la praticité de son introduction. Ce n'est pas comme un casque qu'ils peuvent tous acheter, cela dépend de la complexité que représente son intégration. Nous étudions les façons de le faire, comme un package d'évolution du Halo. Il y a beaucoup de choses à discuter et beaucoup de recherches à faire avant de pouvoir réaliser ça."
Brawn évoque l'avenir
Le Halo présenté sur la F2 2018 a déjà été peaufiné par rapport à la version aperçue pour la première fois sur la Ferrari de Kimi Räikkönen lors des essais hivernaux de Barcelone, début 2016. Selon Ross Brawn, dirigeant sportif de la F1, ce n'est que le début d'un long processus d'affinage.
"Je pense qu'il y a des opportunités avec le Halo sur le long terme", estime Brawn pour Motorsport.com. "Nous avons déjà commencé à travailler sur l'esthétique du Halo à long terme, comment atteindre les mêmes objectifs de sécurité mais faire peut-être une plus grande contribution à l'esthétique de la voiture. Peut-il être bien mieux intégré, peut il avoir l'air bien plus agressif, élégant et suivre les lignes de la voiture ? Nous travaillons là-dessus pour le long terme et je pense que d'ici quelques années, nous pouvons faire des progrès."
Carlin, fan du Halo
Quant à Trevor Carlin, fondateur de l'écurie du même nom qui brille en formules de promotion depuis des décennies et qui a révélé des pilotes évoluant actuellement aux avant-postes en Formule 1, il se montre particulièrement élogieux au sujet de cette nouvelle monoplace dans un championnat que Carlin a quitté il y a quelques années, mais pourrait rejoindre de nouveau à l'avenir.
"Je suis un grand fan de tout ce qui peut sauver la vie d'un pilote", déclare le Britannique sans détour pour Motorsport.com. "Visuellement, ce n'est pas le plus attirant, mais si cela sauve une vie, ce sera quelque chose de beau. Je suis fan. Je pense qu'avec le temps, ils trouveront une meilleure solution, mais au moins, il y en a déjà une."
"Je me rappelle quand les côtés du cockpit étaient très bas. Quand nous avons mis le cockpit haut, les gens ont fait 'Aaaaah' ! Maintenant, c'est normal. Cela prend du temps." Les côté du cockpit avaient été surélevés en Formule 1, puis dans les autres catégories monoplaces, suite au spectaculaire accident de David Coulthard avec Alexander Wurz au Grand Prix d'Australie 2007. La Red Bull était passée à quelques centimètres du casque de l'Autrichien.
Avec Jonathan Noble
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