Interview

Interview - Arthur Pic, déception chez Campos, ambition avec Rapax

Arthur Pic vient de signer chez Rapax pour la saison 2016 de GP2 Series. L'occasion pour le pilote drômois de se confier à Motorsport.com, revenant sur des temps difficiles avec Campos et évoquant le début d'une nouvelle aventure...

Le deuxième, Arthur Pic, Campos Racing

Photo de: GP2 Series Media Service

Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Robert Visoiu, Rapax
Robert Visoiu, Rapax
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing devant Sergey Sirotkin, Rapax et Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix
Arthur Pic, Campos Racing
Gustav Malja, Rapax
Sergey Sirotkin, Rapax
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing
Arthur Pic, Campos Racing

Motorsport.com - Arthur, qu'est-ce qui vous a motivé à rester en GP2 ?

Arthur Pic - Ce qui m’a motivé à rester en GP2... plusieurs choses. D’un point de vue carrière, c’est ce qui laisse le plus de portes ouvertes pour le futur. Si je changeais de catégorie pour aller en LMP2 ou dans une autre catégorie, je me fermerais pas mal de portes. Le GP2, je pense que c’est ce qui laisse toutes les portes ouvertes.

D’un autre point de vue, on va dire que 2014 a été une année très positive, et après, 2015, c’était une année assez compliquée, sans trop de raisons apparentes pour ma part. La performance n’était pas là, je n’ai pas trop compris pourquoi, l’écurie non plus. J’avais l’impression de partir un peu sur quelque chose d’inachevé, donc j’avais à cœur de refaire une année pour montrer ce dont j’étais capable.

Qu’est-ce qui vous a fait choisir Rapax ?

Je parlais avec plusieurs teams, je n’étais fermé à aucun team. J'ai rendu visite à pas mal de teams, trois ou quatre en tout. J’ai parlé avec cinq ou six teams peut-être, donc je voulais vraiment ne fermer aucune porte au début. Bien sûr, le fait que Rapax a fait des résultats l’année dernière avec un rookie, qu’ils finissent troisième du championnat avec un rookie, c’est quand même très bien en GP2, le niveau était très relevé.

Après, quand je leur ai rendu visite, l’atmosphère m’a bien plu. C’est une écurie qui ne fait que du GP2. Toutes les personnes sont focalisées à 100% sur le GP2. Moi, j’ai trouvé ça plutôt positif : maintenant, il y a quand même beaucoup d’écuries qui sont un peu touche-à-tout et au final, une personne qui est ingénieur GP2 est amenée à faire autre chose que du GP2. Là, c’était bien, parce qu’eux, ils consacrent vraiment tout leur temps au GP2.

Et après, il y a vraiment une ambiance familiale, tout le monde m’a vraiment très bien accueilli, j’ai parlé avec tout le monde, les ingénieurs, les mécaniciens, nous sommes allés manger ensemble. Nous avons eu un bon feeling qui est passé, aussi avec le patron de l’écurie, donc cela a été un choix assez naturel.

Pensez-vous que d’une certaine manière, le fait que Campos soit engagé dans de nombreuses disciplines a joué contre l'écurie l'an dernier ?

Non, non, je ne pense pas, parce qu’ils étaient engagés dans beaucoup de disciplines en 2014 et malgré ça, nous avons fait une très belle année.

Je suis parti en bons termes avec Campos, il n’y a pas de souci là-dessus. Nous savons tous les deux que nous sommes passés à côté de l’année, nous ne savons pas exactement quelles en sont les causes. Après, ce que je veux dire, c’est que nous avons toujours été clairs, nous nous sommes toujours tout dit, que ce soit avec Philippe [Gautheron], qui était mon ingénieur chez Campos, ou même Adrian [Campos].

Ils savaient très bien que je n’allais pas rester chez eux, parce que passé un moment, quand tu as une année qui se passe mal, déjà, d’un point de vue pilote, tu as besoin de changer d’environnement, de connaître quelque chose de nouveau, pour partir un peu de zéro, et je pense que même eux, après cette année décevante avec moi, ils avaient aussi envie d’avoir un autre pilote.

Voilà, je ne leur en veux pas, je pense qu’ils ne m’en veulent pas non plus. Nous sommes partis, disons, d’un commun accord. Après la dernière course à Abu Dhabi, nous savions très bien, eux comme moi, que nous n’allions pas travailler ensemble l’année d’après.

Pour revenir à Rapax, depuis que la GP2/11 est arrivée en 2011, la saison dernière était vraiment la première où un pilote Rapax était aux avant-postes toute la saison, en l'occurrence Sergey Sirotkin. Ça ne vous inquiète pas un peu ?

Non. Pourquoi ? Déjà, ils ont été champions avec Pastor [Maldonado] en 2010, juste avant l’arrivée de la nouvelle voiture et des Pirelli. Après, en 2011, c’est vrai qu’ils ont eu une année assez difficile.

Ils ont quand même eu, pour moi, un début d’année avec [Stefano] Coletti qui a été assez impressionnant en 2013. C’était un gros début d’année avec Stefano, ils se sont effondrés sur la fin de l’année, je ne sais pas exactement pourquoi. Mais bon, cela veut dire que la voiture était performante, car quand Stefano, l’année d’après, va dans une autre écurie, Racing Engineering, qui est une écurie de pointe, il ne fait pas forcément mieux que ce qu’il a fait avec Rapax.

2014 a été une année plus compliquée pour eux. Je ne veux pas dénigrer les pilotes [Adrian Quaife-Hobbs et Simon Trummer, ndlr], mais ce n’est pas comme s’ils avaient un Stoffel [Vandoorne] dans la voiture, ils avaient des pilotes qui n’avaient jamais fait des performances très bonnes en GP2, donc je pense que c’est un peu dur à comparer.

L’année dernière, ils ont Sirotkin qui, je pense, est très bon, et qui arrive à faire une très belle année avec eux : il finit meilleur rookie, il a une victoire, il a une pole position à Silverstone, il n’est pas loin d’en avoir une autre en Autriche. C’était une des rares voitures, avec la DAMS, d’un point de vue performance en qualifs, qui étaient capables de se battre avec Vandoorne.

Pour moi, le choix était simple : tu parles des top teams qu’il y a en GP2, tu mets ART, DAMS, Racing Engineering, Rapax. Le championnat n’aura jamais échappé à ces quatre-là sur les cinq dernières années. Cela a aussi pesé dans mon choix.

Avez-vous une idée du pilote, ou du profil de pilote, qui sera à vos côtés ?

Non, pas trop. Je ne sais pas si c’est un pilote qui a de l’expérience en GP2. Après, le problème, c’est que forcément, j’aimerais un pilote qui a de l’expérience en GP2, parce que ça permet de tirer une équipe vers le haut.

Après, vraiment, je comprends qu’il y a d’autres problématiques pour un patron d’écurie, donc je ne vais pas imposer mon choix sur le pilote, c’est lui qui va faire le choix qu’il veut. J’ai eu des coéquipiers de tous les horizons, je me suis toujours bien entendu avec eux, donc il n’y a pas de raison que je ne m’entende pas avec le prochain.

Quel est votre objectif pour la saison ?

Mon objectif, c’est clairement de se battre pour le titre. Je pense que Rapax a montré l’année dernière avoir une voiture performante pour gagner des courses. Je pense qu’avec mon expérience en GP2 et la leur, nous pouvons vraiment faire un bon package.

Après, c’est sûr que ça va être encore une année où il y aura beaucoup de monde. Il y aura Sirotkin et Matsushita chez ART, donc ce sera une équipe qui sera forte ; il y aura [Alex] Lynn chez DAMS avec [Nicholas] Latifi qui a fait des bons tests, ce sera fort aussi, je pense ; je pense que [Pierre] Gasly chez Prema sera bien aussi, Racing Engineering va avoir un bon duo, [Raffaele] Marciello qui repart…

Ce sera une belle année, je pense vraiment que nous avons nos chances et que si nous travaillons bien pendant l’hiver et que nous arrivons bien à… pour moi, c’est ce qui est compliqué quand tu rejoins une nouvelle écurie, il faut trouver l’alchimie entre l’ingénieur et le pilote, travailler ensemble et trouver une voiture qui me convient dans ce team-là, parce que les voitures sont quand même tout à fait différentes. Les six jours de tests vont être vraiment primordiaux pour trouver la bonne alchimie entre l’écurie et moi.

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