Les pilotes GP2 désapprouvent les règles de safety car à Bakou
Plusieurs pilotes de GP2 ont déclaré à Motorsport.com que la FIA devrait changer les règles du restart à la fin d'une intervention de la voiture de sécurité, suite à de nombreux accidents à Bakou.
Le chaos des restarts a éliminé un grand nombre de pilotes et a permis à Antonio Giovinazzi de remonter de la dernière place à la victoire.
Tous les restarts ont été mouvementés. Nobuharu Matsushita a rattrapé la voiture de sécurité avant la ligne du restart lors de sa première tentative, puis a ralenti et regroupé le peloton dans sa deuxième avant de s'accrocher avec Raffaele Marciello au premier virage.
Ayant survécu à ce désordre pour finir neuvième, Alex Lynn, pilote DAMS, nous a expliqué : "Je pense qu'une partie du problème est que la ligne de la voiture de sécurité commence au début des stands."
"En gros, tout le dernier secteur est une ligne droite, donc c'est évident qu'on va prendre une énorme aspiration. Et le leader de la course ne veut pas perdre la tête au restart."
"Je pense qu'il aurait été plus sensé que la voiture de sécurité éteigne ses feux plus tôt. Le leader aurait pu ralentir plus tôt, puis accélérer dans le dernier secteur. Ensuite, il aurait pu être dépassé, mais cela n'aurait pas été qu'une aspiration complète."
Lynn, qui a été accroché au premier virage lors de la course principale, estime par ailleurs que l'aspiration dans la ligne droite des stands est responsable d'un grand nombre des accidents à ce freinage.
"Il y a une énorme aspiration, c'est facile de faire une erreur à 330 km/h dans ces véhicules avec peu d'appui, et la surface de la piste n'offre pas beaucoup d'adhérence. C'est un cocktail qui mène à des erreurs."
Marvin Kirchhöfer est d'accord pour dire que la procédure doit être modifiée : "Le circuit est vraiment sympa, il est très cool, mais la ligne droite est juste trop longue pour un restart après une voiture de sécurité. Il y a trop d'aspiration, on se retrouve à quatre de front."
"Il faut trouver une solution pour les restarts de voiture de sécurité, peut-être dire qu'on ne peut pas dépasser au premier virage. Tout le monde se calmerait parce que tout le monde saurait qu'on ne peut pas dépasser au premier virage et on resterait à la queue leu leu comme d'habitude. Ce serait la bonne solution, mais là, c'est trop fou, trop dangereux."
Luca Ghiotto, cependant, a fait remarquer que bien que les restarts fussent étranges à Bakou, la FIA a tiré le meilleur de la situation.
"On ne peut pas mettre la ligne de voiture de sécurité trop tôt : le problème, c'est que la ligne droite est très longue, il a fallu mettre la ligne de voiture de sécurité juste avant l'entrée des stands", détaille Ghiotto. "Bien sûr, c'était un peu étrange de repartir si tard, c'est inhabituel, mais je pense qu'ils ont fait le bon choix."
Matsushita cible de toutes les critiques
À l'image d'un grand nombre de pilotes, Ghiotto a rejetté la faute de ces accidents sur Matsushita.
"Je pense qu'il devrait être pénalisé parce que ce qu'il a fait était trop dangereux", a déclaré Ghiotto avant que l'exclusion de Matsushita au Red Bull Ring ne soit annoncée. "Si personne n'avait été prêt à éviter les autres voitures, ça aurait été un gros accident. Surtout ici avec la longue ligne droite, c'était bien trop dangereux."
Sean Gelael, qui a été contraint à l'abandon au premier virage, approuve les dires de Ghiotto. "Il a freiné environ trois fois [au deuxième restart], ça allait forcément être le chaos et c'était dangereux", s'agace l'Indonésien. "Non seulement ça m'a coûté, à moi et à d'autres pilotes, la course, mais ça aurait pu coûter encore davantage."
Daniël de Jong, qui jouait le podium avant de sortir large au premier virage lors du restart initial, estime également que Matsushita n'a pas été cohérent dans son accélération. "Son approche des règles n'a pas vraiment été la plus intelligente, c'était dangereux. Mais peut-être que les règles peuvent être changer pour aider à résoudre ce problème."
Enfin, Gustav Malja, qui s'est fait prendre au piège des freinages de Matsushita au deuxième restart et a percuté Mitch Evans, s'est également exprimé avec colère. "[Matsushita] a fait quelque chose qui enfreint complètement les règles. Dès qu'on accélère de façon significative, on n'a pas le droit de freiner parce que c'est un 'brake test'. Et il l'a fait à très haute vitesse", conclut le pilote Rapax.
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