Markelov : "Les 17 moteurs cassés en essais n'ont pas suffi..."
Artem Markelov est mécontent, c'est le moins que l'on puisse dire. Le pilote Russian Time tire à boulets rouges sur la Formule 2 et sur son motoriste Mecachrome suite aux problèmes techniques rencontrés par la nouvelle monoplace 2018.
De nombreux pilotes ont calé lors des deux premiers meetings, un événement qui s'est produit pas moins de 14 fois lors des quatre courses inaugurales, et la F2 2018 d'essais est en piste cette semaine pour tenter de rendre l'embrayage plus aisé à manier.
Chez Russian Time, écurie Championne en titre, Artem Markelov a connu un week-end catastrophique. Qualifié en fond de grille, le Russe était 13e de la Course Principale lorsque son moteur a rendu l'âme dans un panache de fumée. Le lendemain, une nouvelle défaillance l'a contraint à jeter l'éponge dès le premier tour, et il affirme que son coéquipier Tadasuke Makino a "perdu 40% de puissance" de son côté.
"Nous espérons que Mecachrome peut réparer le moteur qui a défailli lors de deux courses et qu'ils feront quelque chose pour avancer plutôt que reculer, car c'est ce qu'ils ont fait cette année", commente Markelov sans détour.
Le vice-Champion 2017, qui dispute sa cinquième campagne dans la discipline, est convaincu qu'il aurait mieux valu retarder les débuts de la nouvelle monoplace, d'autant que les essais hivernaux ont été marqués par plusieurs incidents. La voiture de Jack Aitken a même pris feu au Paul Ricard.
"Je l'ai dit au début de l'année que la voiture allait avoir des difficultés cette saison et que c'était inévitable", insiste Markelov. "Plutôt que de la tester un an de plus et de l'approuver à ce moment-là pour éviter tout problème, ils l'ont fait rouler deux fois et ont décidé qu'elle était prête et que tout allait bien se passer. Les 17 moteurs cassés en essais n'ont pas suffi, ils doivent en vouloir davantage."
Alexander Albon, quant à lui, comprend la frustration du pilote de développement Renault mais fait confiance à la Formule 2 et à Mecachrome pour résoudre les problèmes actuels.
"Nous voulons juste que ce soit de la course pure", déclare Albon pour Motorsport.com. "C'est monotype, donc il n'y a pas de compétition entre constructeurs ou motoristes. Nous voulons juste que tout se passe sans accroc et que le pilote le plus rapide s'impose à chaque fois."
"À l'heure actuelle, il s'agit d'avantage d'être le plus fiable. Quelqu'un comme Artem, c'est complètement hors de son contrôle. Ça craint pour lui, honnêtement. C'est dommage. La dernière chose que nous voulions, tous autant que nous sommes, c'est que le titre se décide selon les casses mécaniques."
Propos recueillis par Valentin Khorounzhiy
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