Interview

Nicolas Latifi - Une saison déterminante en GP2 sous l’œil de Renault F1

Le Canadien Nicholas Latifi s’apprête à disputer sa cinquième saison en course automobile, cette fois à titre de pilote de la puissante écurie DAMS en GP2.

Nicholas Latifi, DAMS
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Au cours des quatre dernières saisons, Latifi a couru en championnats d’Angleterre, d’Italie et d’Europe de Formule 3, en Porsche Carrera Cup britannique, en Toyota Racing en Nouvelle-Zélande ainsi qu’en Formule Renault 3.5 et en GP2.

Motorsport.com a discuté avec lui de son expérience à piloter autant de voitures différentes, de sa nomination à titre de pilote d’essais de l’écurie de F1 Renault, et de sa saison qu’il disputera en GP2 avec DAMS.

Né à Montréal le 29 juin 1995, Nicholas Latifi et sa famille immédiate ont déménagé à Toronto quand le petit Nicholas n’était âgé que de six mois. Il a commencé à courir en karting à 13 ans ; soit beaucoup plus tard que ses rivaux.

Nicholas, vous êtes peu connu ici au Canada et vous n’avez, je crois, jamais couru ici ?
“À l’époque du karting, j’ai surtout couru en Amérique du Nord, et j’ai aussi effectué quelques courses en Europe. Mais non, en effet, je n’ai jamais disputé une course automobile ici au Canada ! J’ai toutefois obtenu ma licence de pilotage au circuit de Shannonville [en Ontario] et j’ai effectué une journée de lapping au circuit du Mont-Tremblant [au Québec]. C’est tout.”

Vous avez donc commencé en automobile en Europe ?
“Oui, j’ai commencé en 2012 en Championnat d’Italie de Formule 3. La raison est que mon but était d’atteindre un jour la Formule 1. Pour y arriver, il fallait que je coure en Europe, c’était une évidence pour moi. J’ai décidé de commencer directement en F3, car je ne voulais pas perdre une seule année à courir dans une catégorie comme la Formule 1600. Il fallait que je saute des étapes.”

Fait intéressant, vous qui avez toujours piloté des monoplaces avez aussi couru en Porsche Carrera Cup en Angleterre. Pourquoi ?
“J’ai couru en Porsche parce que j’ai commencé assez tard en sport automobile. J’ai débuté en karting à 13 ans, bien plus tard que les autres jeunes qui commencent à 8 ou 9 ans, et même plus jeune encore. J’ai toujours affronté des rivaux qui étaient beaucoup plus expérimentés que moi. L’an dernier, j’étais en Formule Renault 3.5 où les essais sont interdits. Il fallait que l’engrange de l’expérience et que j’apprenne de nouveaux circuits. On a donc décidé de me faire courir en Porsche Cup anglaise. C’est une voiture complètement différente. Elle est beaucoup plus lourde et n’a pas l’aérodynamique d’une monoplace. On doit s’y adapter très vite. J’y ai appris beaucoup de choses.”

En 2014, vous avez effectué quelques courses en Formule Renault 3.5 avec les écuries Tech 1 Racing et Arden. L’an dernier, vous avez aussi disputé quelques courses en GP2. Pourquoi ?
“J’ai fait ces quelques courses, car notre but était de tenter de disputer la saison entière de GP2 en 2016. Il fallait donc que j’accumule de l’expérience dans cette catégorie. Cela me donnait le temps de découvrir cette voiture. L’histoire démontre que ce sont les pilotes expérimentés qui roulent devant et qui gagnent en GP2.”

Cette saison, vous êtes un des sociétaires de l’écurie DAMS en GP2. Un soulagement ?
“Oui, c’est très positif. Je suis très content de courir pour DAMS. C’est l’une des meilleures écuries de GP2. Elle a remporté plusieurs titres de pilotes dans cette catégorie. J’ai aimé courir avec MP Motorsport l’an dernier, mais cette équipe ne possède pas l’expérience et la profondeur de DAMS. Ce qui m’a compliqué la vie l’an dernier fut d’avoir commencé en plein milieu de la saison, sans avoir effectué d’essais. Il très difficile de sauter dans une série comme le GP2 sans faire d’essais.”

Au début de 2016, on a appris que vous étiez intégré à l’écurie de Formule 1 Renault à titre de pilote d’essais. Comme cela est-il survenu ?
“Il existe bien un lien entre DAMS et Renault, c’est indéniable. Toutefois, mon rôle de pilote d’essais avec Renault F1 n’est pas lié à ce lien. Pas du tout. C’est dans le programme de Formule E qu’il existe un fort lien entre les deux ; pas en qui a trait au GP2. Ce sont deux programmes complètement distincts. Cela fait quelques années que je suis en contact avec Renault, et j’ai piloté dans une série soutenue par Renault l’an dernier. En fait, c’est surtout mon essai concluant en GP2 à Abu Dhabi en fin de saison qui a pesé en ma faveur.”

Vous avez enfin la chance de disputer une saison complète dans un top team et dans une série extrêmement compétitive. Avez-vous des choses à prouver ?
“Si vous regardez mes résultats en carrière, vous constaterez vite qu’ils ne sont pas à la hauteur de mes attentes. Il y a bien eu des bons moments, mais il y a un manque de régularité. Je n’ai pas autant d’expérience que mes rivaux, c’est vrai, et il y a eu des événements et des choses qui se sont déroulées en coulisses. Mais les gens ne regardent que les résultats bruts, sans se demander ce qui est réellement survenu. J’ai démontré un bon potentiel, et c’est cela qui, je crois, m’a fait obtenir cet essai avec DAMS en GP2. J’ai réalisé le chrono le plus rapide des trois jours d’essais à Abu Dhabi et cela a démontré que j’étais capable d’être très rapide. Je sais fort bien que ce sera une autre histoire lors des courses. Mais l’écurie DAMS est capable de développer ses pilotes, et de les pousser à devenir meilleur. C’est essentiel pour moi.”

Et qu’en est-il de Renault F1 ?
“J’ai déjà passé quelques jours dans le simulateur de pilotage. Normalement, je ferai un essai pour obtenir ma Super Licence. Mais rien n’a encore été décidé, je l'avoue.”

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