Interview

Portrait - Alexander Rossi revient sur ses années Caterham (3/5)

Alexander Rossi, en lutte pour le titre GP2, est l'Américain le plus proche de la F1. Dans ce troisième volet, Rossi évoque une campagne 2014 décevante qui l'a vu se séparer de Caterham et en profite pour revenir sur sa collaboration avec les verts.

Alexander Rossi

Photo de: GP2 Media Service

Alexander Rossi
Alexander Rossi
Alexander Rossi, Caterham F1
Alexander Rossi
Alexander Rossi
Alexander Rossi
Tony Fernandes, Caterham F1 Team
Alexander Rossi
Alexander Rossi pilote la Lotus T127 dans une démonstration à Putrajaya
Alexander Rossi, Team Lotus
Alexander Rossi, Team Lotus
Alexander Rossi, pilote d'essais Caterham
Alexander Rossi, pilote d'essais Caterham
Alexander Rossi, Caterham CT03
Alexander Rossi, Caterham CT03
Alexander Rossi, Caterham CT05

Motorsport.com : En 2014, la première moitié de saison a peut-être été la plus dure pour vous?

Alexander Rossi : Je ne dirais pas que c’était la plus dure, car 2010 et 2012 ont vraiment forgé mon caractère, comme nous l’avons déjà évoqué. Je dirais que c’était la plus déroutante. Début 2014, mon coéquipier [Rio Haryanto] et moi étions vraiment rapides en essais hivernaux. Nous étions vraiment, vraiment contents, et vu notre niveau de performance de fin 2013 et la continuité des essais de pré-saison de 2014, je pense que tout le monde s’attendait à ce que nous jouions le titre.

C’était mon objectif, et quand je suis arrivé à Bahreïn, j’étais quinzième. J’étais sous le choc pour être honnête, j’étais vraiment surpris. Et nous n’avons pas marqué le moindre point avant d’en inscrire quelques-uns en Autriche, et ce sont les seuls points que j’ai marqués de l’année [il n’a pas participé à la deuxième moitié de saison, ndlr].

Quand le changement de propriétaire est arrivé chez Caterham F1, quand Tony Fernandes a vendu l’équipe, il y a eu beaucoup de changements très rapidement dans toute l’entreprise. Ainsi, Silverstone, l’an dernier, a été ma dernière course dans une Caterham verte.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter l’équipe?

J’ai décidé de quitter l’équipe parce que ma relation avait toujours été avec Tony Fernandes. Dans les bons et les mauvais moments, Tony m’avait toujours soutenu. Il avait toujours été quelqu’un qui croyait en moi et voulait me voir arriver en Formule 1. Il y a beaucoup de choses qu’il a fait pour ma carrière dont je n’aurais jamais eu l’opportunité autrement. J’ai un nom en Formule 1 grâce à Tony Fernandes. J’ai des relations en Formule 1, je sais comment la Formule 1 fonctionne et j’ai été sur la scène de la Formule 1 grâce à Caterham.

Galerie - Toutes les photos d'Alexander Rossi chez Caterham

Même s’il y a beaucoup de choses qui sont arrivées avec lesquelles je ne suis pas d’accord, je dois une grande partie de là où je suis aujourd’hui, de ma carrière, du profil que j’ai, à Caterham. J’en suis très reconnaissant. La relation, en 2014, commençait déjà à se dégrader parce que les résultats n’étaient pas là, ce qui est normal. Donc quand le changement de propriétaire s’est produit, pour moi, c’était vraiment un signe qu’être chez Caterham n’allait plus faire avancer ma carrière.

Quelles sont ces choses avec lesquelles vous n’étiez pas d’accord au sein de l’équipe?

C’était dans l’équipe GP2, juste le développement de la voiture, ce n’était pas vraiment l’équipe de Formule 1.

Avez-vous le sentiment que le management de l’équipe F1, qui a beaucoup été critiqué, était défectueux?

Le management était difficile. Vous avez raison, il a beaucoup été critiqué. À leur décharge, quand l’équipe a été créée, elle l’a été avec beaucoup d’ambition, beaucoup de motivation, mais les gens qui y étaient n’avaient pas vraiment d’expérience en sport automobile. C’est resté le cas pendant longtemps.

Je pense qu’il y avait des gens incroyablement talentueux en termes d’ingénieurs et de designers dans cette équipe. Je pense qu’ils avaient beaucoup de capacités et qu’il y avait beaucoup de potentiel dans cette équipe. 2012 était une très bonne année pour l’équipe, même le début de 2013.

Mais ensuite, parce que le management n’avait pas vraiment d’expérience en Formule 1, les gens qui étaient super talentueux ne pouvaient pas être productifs, et je pense que cela a été le plus gros problème. Nous l’avons souvent vu arriver en Formule 1, comme avec Toyota, quand ils semblaient avoir une énorme quantité de ressources mais n’arrivaient pas à obtenir les résultats. Je pense que c’est quelque chose qui arrive facilement.

Mais je pense que Caterham avait neuf choses sur dix. Il ne leur en manquait qu’un petit peu, et je pense que c’est, comme vous l’avez dit, la structure, et c’est pourquoi les résultats ne sont jamais arrivés. Mais je pense qu’en fin de compte, c’était une très, très bonne écurie de Formule 1.

Vous êtes le seul pilote à avoir pris le volant des cinq Lotus/Caterham en Formule 1. Comment les compareriez-vous?

La première [Lotus T127] n’était pas bonne, je pense que ce n’est pas un secret. La voiture de 2011 [Lotus T128], j’avais du mal avec car je ne rentrais pas dedans. Elle était faite pour Jarno et Heikki. Dès que je la pilotais, j’avais vraiment des difficultés car je ne pouvais pas vraiment tourner le volant à plus de 90 degrés.

La voiture de 2012 [Caterham CT01] était un cran au-dessus. C’était une assez bonne voiture, mais pour moi, honnêtement, je pense que la voiture de 2013 [Caterham CT03] était leur meilleure voiture. Elle était très agréable à piloter. Beaucoup de gens pensaient que parce qu’elle n’était pas assez rapide, elle devait être horrible à piloter, mais en fin de compte, l’équilibre de la voiture était génial. C’était très agréable. Nous manquions juste d’appui aérodynamique. En termes de maniabilité et de confiance pour le pilote, c’était génial, c’était vraiment une bonne voiture.

En 2014, je pense qu’au début, tout le monde a rencontré des difficultés avec les unités de puissance. J’ai été époustouflé par la différence entre quand j’ai piloté la Caterham [CT05] de 2014 à Montréal et quand j’ai piloté la Marussia de 2014 à Spa. D’accord, c’étaient des voitures différentes, des moteurs différents, mais je suis sûr que le développement de la Caterham était similaire.

La voiture de 2014, à Montréal, était très difficile à piloter, parce qu’elle était encore à un stade précoce de son développement. Le système de brake-by-wire était dur, et cetera. Mais la rapidité des développements sur tout le plateau était vraiment incroyable.

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