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Q/R Jean-Paul Driot : "La même méthode pour chaque discipline"

En exclusivité pour Toile F1, le PDG de DAMS Jean-Paul Driot a répondu à nos questions sur l’implication de l’équipe à la fois en GP2 Series et en Formule Renault 3

En exclusivité pour Toile F1, le PDG de DAMS Jean-Paul Driot a répondu à nos questions sur l’implication de l’équipe à la fois en GP2 Series et en Formule Renault 3.5. L’équipe est en effet de retour cette année en World Series by Renault avec Arthur Pic, et affiche une bonne progression en même temps qu’elle assure sa position de force sur laquelle compter en GP2.

L’équipe retire-t-elle plus de satisfaction en GP2 qu’en FR3.5, ou est-elle satisfaite d’un retour de très bonne volée en FR3.5 ? Une participation plus dans la durée, un niveau de la compétition plus élevé, des caractéristiques différentes (pneumatiques, réglementations, etc.) ?

La satisfaction est identique, que ce soit pour GP2 ou pour le FR3.5. En GP2 nous avons été leader des Championnats Teams et Pilotes toute la première partie de la saison ; même si nous ne sommes actuellement que deuxième, cela démontre le niveau de compétitivité de l’équipe, mais aussi que les résultats obtenus l’année dernière n’étaient pas uniquement dus au talent indéniable de Romain Grosjean, mais aussi à la qualité de l’équipe et à son travail.

Pour ce qui concerne la FR3.5, nous sommes très satisfaits de nos débuts dans ce Championnat particulièrement relevé tant au niveau de la qualité des teams que celle des pilotes. Nous avons été performants dès le début de la saison (2 poles, plusieurs Top 4 en qualification et en course), nous avons eu parfois un peu de mal à concrétiser en course mais depuis Moscou nous avons tous, les pilotes comme l’équipe, réussi à confirmer avec notamment la victoire d’Arthur.

Au-delà des différences visibles et connues du grand public, comme les pneumatiques et leur gestion, le DRS ou non, y a-t-il une différence de préparation entre les deux disciplines ? Il y a bien sûr des différences (pneus, format des meetings, caractéristiques techniques…), néanmoins nous restons sur les fondamentaux de ce type de disciplines Monoplaces, à savoir la maîtrise de la recherche de performance pure pour l’équipe technique comme pour le pilote. Cette performance doit être quasi instantanée compte tenu des séances de qualifications et des courses relativement courtes. Ces notions de compétition relevée, de maîtrise technique et sportive font partie des gènes de DAMS. Quelle que soit la discipline nous appliquons les mêmes méthodes. La présence dans deux formules de promotion très haut placées, car considérées comme les derniers échelons avant la Formule 1, est-elle difficile à gérer ? Il faut notamment être sur tous les fronts, jongler entre deux calendriers, deux disciplines en concurrence dont les spécificités les différencient assez nettement… Il est clair que l’implication dans deux catégories de très haut niveau comme le GP2 et la FR3.5 requiert une organisation particulière. Afin d’être efficace nous avons deux équipes distinctes avec du personnel dédié à chacune mais travaillant avec les mêmes méthodes que ce soit au niveau technique que sportif. Vous comptez dans chacun de vos duos un débutant et un redoublant. Comment se passe l’intégration des débutants, leur apprentissage, et quels avantages et inconvénients ceux-ci apportent-ils ? Le partage des données est-il fait à l’avantage du pilote ou à la performance globale de l’équipe ? Dans les deux cas, leur intégration se passe pour le mieux. Même s’ils sont débutants, ils n’en sont pas moins très talentueux. De leur vitesse de pointe, nous pouvons extraire des informations qui peuvent se révéler importantes pour l’équipe technique et même, comme nous l’avons vu dans certains cas, pour leur équipier plus expérimenté. Felipe a déjà démontré qu’il pouvait se mettre au même niveau que son équipier, cela devrait aider l’équipe dans sa course au titre. Début 2012, l’ancien directeur général de OAK Racing est devenu directeur général de DAMS, pour, je cite, “montrer que [le titre de Romain Grosjean était] le fruit d’un travail d’équipe” plutôt que “l’arbre qui cachait la forêt”, avant de constater que “l’équipe souffrait peut-être d'un manque de management, de cohésion.” Comment les changements initiés par François Sicard et vous-même se manifestent-ils aujourd’hui et demain ? DAMS est aujourd’hui une entreprise de 35 personnes. C’est une équipe constituée de gens d’expérience et de talent, mais ce talent et cette expérience ne sont rien sans organisation, sans objectifs clairs, sans une vraie cohésion entre les membres qui la compose. Les missions qui sont assignées aujourd’hui à François Sicard consistent à mettre en œuvre la stratégie que nous définissons ensemble, à diriger, accompagner les collaborateurs dans la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés. En cela, une écurie de course n’est pas très différente d’une équipe de football : elle doit obtenir des résultats sportifs récurrents tout en assurant un équilibre financier assurant sa pérennité.

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