Top 10 - Les meilleurs pilotes GP2 en 2015 (1/2)
Le GP2 millésime 2015 a délivré une saison qui restera certainement dans les annales.
Les courses ont été animées, et si la lutte pour le titre a quelque peu manqué de suspense, le plateau était incroyablement relevé et Stoffel Vandoorne n'a pas toujours eu la vie facile.
Qui a réellement brillé lors de cette saison 2015 de GP2, cependant? Les pilotes les mieux placés au championnat étaient-ils réellement les meilleurs? Nous allons analyser les performances des dix pilotes les plus convaincants de la saison, grâce à un classement qui conserve forcément une part de subjectivité.
Avant toute chose, il faut adresser une mention honorable à Oliver Rowland, qui n'a effectué que quatre meetings cette année, mais a grandement impressionné. Celui qui allait être sacré Champion de FR3.5 s'est illustré dès sa première course, à Silverstone avec MP Motorsport, mais a perdu une huitième place synonyme de pole position pour la course sprint à cause d'un non-respect des limites de la piste.
Rowland a continué ses exploits à Spa-Francorchamps, se qualifiant deuxième avant d'être harponné au premier virage de la course principale. Les deux meetings disputés avec Status Grand Prix ont été plus délicats, mais on a hâte de revoir ce grand espoir en GP2 pour une saison complète, probablement dès l'an prochain.
10. Nobuharu Matsushita
ART Grand Prix
9e, 68,5 points
Victoire : 1 ( Hungaroring C2)
Score en qualifications face à Vandoorne : 0-10 // Pourcentage des points de l'écurie : 16.7%
Bien que largement dominé par son coéquipier Stoffel Vandoorne (difficile de lui en vouloir vu la saison réalisée par le Belge!), Nobuharu Matsushita a signé une première campagne en GP2 convaincante. Certes, le Japonais n’a pas été en mesure de rivaliser avec son coéquipier et a signé sa seule victoire grâce à une pole position obtenue au profit de la grille inversée, en Hongrie. La course qu’il a menée ce jour-là était toutefois remarquable, car Vandoorne n’est pas parvenu à le surpasser.
Matsushita a logiquement eu besoin d’un temps d’adaptation mais s’est fait remarquer à partir du quatrième meeting de la saison, au Red Bull Ring : une 2e place en qualifications, avant de se classer 4e et 3e lors des deux courses.
Et tandis que Stoffel Vandoorne était sous le feu des projecteurs à Bahreïn, montant sur la première marche du podium et s’emparant des records de victoire de Maldonado, son coéquipier Matsushita réalisait une course rondement menée pour prendre la 2e place depuis le huitième emplacement de la grille de départ.
Le plus impressionnant est que Matsushita, sacré en F3 Japon l’an dernier et en Formula Challenge Japan en 2012, ne connaissait quasiment aucun des circuits empruntés cette saison. Le Japonais devrait redoubler avec ART l’an prochain et pourrait jouer les trouble-fêtes.
9. Rio Haryanto
Campos Racing
4e, 138 points
Victoires : 3 ( Bahreïn C2, Red Bull Ring C2, Silverstone C2)
Score en qualifications face à Pic : 5-5 // Pourcentage des points de l'équipe : 69.7%
Placer Rio Haryanto si bas dans ce classement peut sembler être une injustice. Après tout, le pilote Campos s’est classé quatrième du championnat, et a longtemps été en lutte pour le titre honorifique de vice-champion. Il a également dominé son coéquipier Arthur Pic, dont on attendait de meilleurs résultats en 2015, mais qui ne les a pas obtenus pour diverses raisons.
La raison pour laquelle nous avons placé Haryanto si bas est son expérience. On connaît le rôle de cet atout en GP2 : Vandoorne est le premier pilote à remporter le titre en moins de quatre ans depuis Nico Hülkenberg en 2009. Quatre ans, c’est également le temps qu’a passé Haryanto dans la discipline. En-dehors de Nathanaël Berthon et Julián Leal, personne ne pouvait en dire autant.
Haryanto a également été un grand bénéficiaire de la grille inversée : sur les trois victoires remportées par l’Indonésien, toutes l’ont été en course sprint, dont deux en partant de la première ligne grâce à une 7e ou une 8e place la veille. Seule la victoire au premier meeting Bahreïn était une réelle performance remarquable.
Dans les faits, en-dehors de ce premier meeting de Bahreïn, Haryanto ne s’est jamais battu pour la victoire en course longue, se classant 8e en moyenne le samedi. En termes de points marqués le samedi, justement, le pilote Campos n’est que 7e, ce qui est assez significatif.
8. Richie Stanaway
Status Grand Prix
10e, 60 points
Victoires : 2 ( Monaco C2, Sotchi C2)
Score en qualifications face à Stockinger : 8-0 // Pourcentage des points de l'équipe : 100%
Au premier abord, la saison 2015 de Richie Stanaway ne paraît pas exceptionnelle. 60 points en neuf meetings disputés, il est vrai que cela n’a rien d’exceptionnel, d’autant que la moitié de ces unités ont été inscrites grâce à deux victoires opportunistes en course sprint.
L’important est donc de prendre en compte le contexte : Stanaway a passé sa saison dans l’incertitude, sans savoir si son faible budget lui permettrait de conserver son baquet, avant de quitter celui-ci pour les deux derniers meetings lorsqu’une nouvelle manche GP2 a été décidée à Bahreïn, en même temps que le WEC.
Status Grand Prix n’était d’ailleurs pas la meilleure écurie dans laquelle évoluer cette saison. Pour preuve, Marlon Stockinger est le seul pilote à avoir disputé la saison complète sans marquer de points, alors qu’Oliver Rowland, qui était aux avant-postes lors de ses deux meetings avec MP Motorsport, s'est avéré impuissant lorsqu’il a remplacé Stanaway à Abu Dhabi.
Dans ces circonstances, les résultats du Néo-Zélandais sont impressionnants : une victoire incontestée à Monaco, une autre à Sotchi en résistant à la pression de Haryanto, et un weekend particulièrement réussi à Monza avec deux 4e places.
7. Raffaele Marciello
Trident Racing
7e, 110 points
Score en qualifications face à ses coéquipiers : 9-1 // Pourcentage des points de l'équipe : 99.1%
Raffaele Marciello fait partie des grandes déceptions de la saison. On attendait bien mieux du protégé de l’académie Ferrari après une saison prometteuse en 2014 chez Racing Engineering avec quatre podiums dont une belle victoire à Spa-Francorchamps.
2014 fut également la meilleure saison de Trident Racing en GP2 avec la cinquième place de Cecotto au classement des pilotes, si bien que Marciello a choisi de rejoindre l’écurie italienne. Pour éviter la barrière de la langue? Toujours est-il que ce choix a surpris plus d’un observateur, et en fin de compte, n’a pas porté ses fruits.
Se qualifiant toujours en première moitié de grille, l’Italien a généralement obtenu de bons résultats, mais n’a que rarement été en mesure de se battre pour la victoire. Sa meilleure performance fut réalisée lors de la dernière course, à Abu Dhabi, où Marciello a profité d’une stratégie propice pour finir deuxième derrière Vandoorne, alors qu’à Monaco, héritant de la pole position de la course sprint, le pilote Trident s’est fait déborder par la Status de Stanaway au départ et s’est avéré incapable de tenir le rythme de celle-ci.
Il est attendu que Marciello quitte l’académie Ferrari, et son avenir est très incertain.
6. Alex Lynn
DAMS
6e, 110 points
Victoires : 2 ( Catalunya C2, Hungaroring C1)
Score en qualifications face à Gasly : 4-6 // Pourcentage des points de l'équipe : 50%
Il n’était pas facile de départager Alex Lynn de son coéquipier Pierre Gasly dans ce classement, et c’est presque avec regret que l’on classe le Britannique à la sixième place seulement.
Sans surprise, Lynn a montré un beau potentiel, remportant une victoire convaincante lors de la course sprint de Barcelone en résistant à l’ART de Vandoorne, ainsi qu’un succès remarquable lors de la course principale au Hungaroring, avec quelques autres bons résultats à noter.
Il était cependant possible de faire tellement mieux pour le Champion GP3 2014 : sans quelques erreurs, la 3e place du championnat aurait largement été à sa portée, voire même la place de vice-champion.
Une touchette avec la Racing Engineering de Rossi a endommagé son aileron lors de la première course de Bahreïn, gâchant son weekend. Sixième sur la grille de départ pour la course sprint au Red Bull Ring, Lynn a calé, perdant toute chance de bon résultat.
Le pilote DAMS a réalisé ses deux boulettes les plus coûteuses en fin de saison : emporté par l’élan de son DRS, Lynn a percuté la Rapax de Sergey Sirotkin au premier virage de Monza dans la lutte pour la tête de la course principale, avant de heurter le mur à Sotchi alors qu’il était bien parti pour s’imposer, là encore, dans la course principale. Ce sont possiblement 50 points qui sont alors partis en fumée, sans parler de l'impact sur la course sprint de chaque meeting.
Lynn devrait rempiler pour une deuxième campagne avec DAMS en 2016 et fera vraisemblablement partie des favoris pour le titre.
Découvrez la suite de notre classement dans un deuxième article à venir!
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