Top 10 - Les meilleurs pilotes F2 en 2017
Qui ont été les meilleurs pilotes du championnat 2017 de Formule 2 ? Nous analysons la saison de chaque membre de notre top 10.

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10. Norman Nato, Pertamina Arden

9e, 91 points, 1 victoire
Inutile de dire que l’expérimenté Norman Nato espérait mieux pour sa troisième campagne en GP2/F2, lui qui a aussi fait deux saisons en Formule Renault 3.5 par le passé. Surtout que l’année 2016 s’avérait plutôt prometteuse chez Racing Engineering, avec deux victoires et la cinquième place du championnat.
Un retour chez Arden n’était probablement pas le meilleur choix qui soit, surtout aux côtés d’un Sean Gelael, puisque l’équipe n’avait pas gagné la moindre course depuis la belle campagne de Luiz Razia en 2012. Mais faute de budget, il n’y avait peut-être pas mieux à faire.
Dans ce contexte, les performances étaient honorables. Nato a joué la victoire lors de la course d’ouverture à Bahreïn, dépassé sur le fil par Markelov en raison de l’usure de ses gommes.
Par la suite, les ennuis se sont multipliés : un accrochage avec Rowland au début de la Course Sprint, un problème technique à Monaco alors qu’il était sixième de la Course Principale, une autre collision le lendemain, cette fois avec Leclerc, et un nouveau souci mécanique dans la première course en Autriche.
Les bons résultats se sont toutefois accumulés en milieu de saison, avec en point d’orgue une victoire lors de la Course Sprint de Bakou, certes facilitée par l’abandon du leader Oliver Rowland. Après Spa, Nato était remonté à 32 points de la quatrième place, mais n’en a malheureusement plus marqué aucun, avec des performances plus ternes par la suite.
Photo de: FIA Formula 2
9. Antonio Fuoco, Prema Racing

8e, 98 points, 1 victoire
L’an dernier, Antonio Fuoco avait longtemps tenu tête à Charles Leclerc dans la lutte pour le titre GP3. Cette saison, alors que les deux protégés de Ferrari étaient réunis dans la même équipe, la comparaison a été très douloureuse pour l’Italien.
Ne serait-ce qu’en qualifications. Auteur de huit pole positions, Leclerc s’est qualifié devant son coéquipier à chaque meeting, à l’exception du Hungaroring, où il a été disqualifié alors qu’il avait signé la pole, et d’Abu Dhabi. L’écart moyen sur l’ensemble de la saison ? 784 millièmes de seconde, Monaco (groupes séparés) et Hongrie non compris. Un véritable gouffre.
Ainsi, en début de saison, pendant qu’un rookie éblouissait le monde du sport auto de toute sa classe, l’autre peinait à rentrer dans les points, n’en marquant que deux sur les huit premières courses.
Par la suite, Fuoco s’est montré plus à l’aise, en témoignent cinq apparitions sur le podium, mais sa victoire à Monza est certainement l’une des plus fortuites de l’Histoire de la discipline, puisqu’il ne serait même pas monté sur le podium sans un accrochage entre les leaders Charles Leclerc et Nyck de Vries au dernier tour, qui a indirectement mené à la pénalité de cinq secondes reçue par Luca Ghiotto.
Dans l’absolu, ce n’est pas une mauvaise saison pour un débutant, mais le contraste avec Leclerc est saisissant.
Photo de: FIA Formula 2
8. Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix

6e, 131 points, 2 victoires
Tout le monde attendait mieux de Matsushita pour sa troisième campagne en GP2/F2, que ce soit ART Grand Prix, Honda ou lui-même. L’objectif était de se classer dans le top 3 pour être éligible à la Super Licence, mais c’est un échec cuisant : le Japonais est à 60 points de la troisième place.
Matsushita avait pourtant tous les ingrédients nécessaires pour réussir : l’expérience si précieuse dans ce championnat et la stabilité avec une troisième année chez ART, mais il manque manifestement une pointe de talent pur.
Les résultats n’ont pourtant pas été foncièrement mauvais, avec 15 arrivées dans les points, mais le poulain de Honda ne s’est jamais battu pour la première place en Course Principale, même s’il a remporté un beau succès le dimanche en Hongrie ; son autre victoire cette saison, lors de la Course Sprint de Barcelone, a été fortement facilitée par la sortie de piste du leader Latifi, déconcentré par la perte d’un rétroviseur, à quelques tours du but.
L’ascension de Matsushita vers la Formule 1 est malheureusement dans une impasse, même si on ne peut exclure une quatrième campagne au niveau F2. Mais n’est-ce pas déjà trop ?
Photo de: FIA Formula 2
7. Alexander Albon, ART Grand Prix

10e, 86 points
Forcément, par rapport à son coéquipier Matsushita, Alexander Albon s’est montré sous un jour positif, en provenance du GP3 Series dont il a été vice-Champion en 2016. D’autant que le bilan comptable ne met pas forcément en lumière ses performances : victime d’une fracture à la clavicule subie lors d’un accident à vélo, Albon a manqué les courses de Bakou et n’était pas encore complètement remis lorsqu’il a fait son retour au Red Bull Ring.
Dans ce contexte, et compte tenu de son manque d’expérience dans la discipline, on ne peut qu’être admiratif de ses 13 arrivées dans les points. D’autant qu’au niveau de la performance pure, c’est un 5-5 en qualifications par rapport à Matsushita, avec un écart moyen de 40 millièmes de seconde à l’avantage du Japonais.
La performance la plus impressionnante d’Albon cette saison restera certainement ce week-end autrichien lors duquel sa clavicule n’était pas encore rétablie. Une éblouissante troisième place en qualifications, une cinquième position en Course Principale et la deuxième marche du podium le lendemain, à une seconde et demie de Markelov. Pas mal !
Photo de: FIA Formula 2
6. Nyck de Vries, Rapax/Racing Engineering

7e, 114 points, 1 victoire
Bien qu’éclipsé par le prodige Charles Leclerc, Nyck de Vries a réalisé une première saison en Formule 2 particulièrement convaincante. On a toujours ce léger doute quant au véritable potentiel d’un pilote qui a toujours obtenu des résultats satisfaisants dans sa carrière sans vraiment avoir l’air d’un Champion du monde en puissance.
Les résultats obtenus cette saison ne permettent pas vraiment d’écarter ce doute, mais confirment que le protégé de McLaren est en tout cas très bon, d’autant qu’il a su s’illustrer avec deux équipes différentes : Rapax jusqu’à la trêve estivale, puis Racing Engineering pour les quatre derniers meetings.
Avec 13 entrées dans les points en 21 courses, le bilan est honorable. Oui, 21 courses, car il n’a pu prendre le départ de la Course Principale à Silverstone, remontant du fond de grille à la septième place le lendemain. Parmi ses autres résultats remarqués, un double podium en Hongrie, une deuxième place à Spa-Francorchamps – meilleur résultat de la saison pour Racing Engineering – et une prestigieuse victoire lors de la Course Sprint de Monaco, où le Néerlandais était véritablement intouchable.
Son principal fait d'armes restera en tout cas cette lutte acharnée pour la victoire face à Charles Leclerc lors de la Course Principale de Monza, lutte qui s'est malheureusement terminée en accrochage dans le dernier tour.
Les chances de De Vries d’atteindre un jour la Formule 1 avec McLaren s’amenuisent sérieusement avec l’avènement du phénomène Lando Norris. Dommage que son statut de rookie lors des trois dernières années l’handicape sérieusement au niveau de la Super Licence : troisième en FR3.5, sixième en GP3 et septième en Formule 2, ça ne fait que 23 points de Super Licence. L’an prochain, il redoublera avec Prema et n’aura plus aucune excuse.
Photo de: FIA Formula 2
5. Nicholas Latifi, DAMS

5e, 178 points, 1 victoire
Nicholas Latifi vient de réaliser la meilleure saison de sa carrière en sport automobile, ce qui en dit long à la fois sur l’absence de résultats probants par le passé, mais aussi sur les performances qu’il a réalisées cette année.
Certes, le pilote DAMS avait déjà une saison et demie d’expérience en GP2, certes, il a été globalement dominé par son coéquipier Oliver Rowland, mais dans l'ensemble, cela reste une campagne très honorable où les points ne lui ont que rarement échappé et où les podiums étaient souvent au rendez-vous.
Le manque de pointe de vitesse de Latifi s’est fait ressentir en qualifications, où il a encaissé un sévère 9-2 face à Rowland, ne parvenant que deux fois à se qualifier dans le top 5. Mais en course, il semble être parvenu à bien maîtriser la gestion des gommes pour obtenir des résultats convaincants.
La victoire a été perdue bêtement lors de la Course Sprint de Barcelone où, déconcentré par la perte de son rétroviseur, le Canadien a fait une excursion dans les graviers alors que le succès lui tendait les bras, mais il s’est bien rattrapé en transformant l’essai lorsque la grille inversée lui a offert la pole position à Silverstone.
Photo de: FIA Formula 2
4. Artem Markelov, RUSSIAN TIME

2e, 210 points, 5 victoires
Artem Markelov est l’archétype du pilote qui améliore ses résultats en GP2/F2 au fur et à mesure qu’il engrange de l’expérience. Au sein d’une écurie Russian Time dont il était la raison d’être, Markelov n’avait qu’à apprendre auprès d’expérimentés coéquipiers comme Mitch Evans et Raffaele Marciello. Six points en 2014, 48 en 2015, 97 en 2016… la courbe allait-elle continuer de monter de façon exponentielle ?
La réponse est oui. Markelov a donné le ton dès la Course Principale de Bahreïn, remportant la manche inaugurale de la saison grâce à une excellente gestion des gommes Pirelli qui lui a permis d’aisément surpasser Nato et Leclerc dans les derniers tours.
Les résultats se sont ensuite enchaînés pour un total impressionnant de cinq victoires, même s’il convient de souligner que le Russe a grandement bénéficié des disqualifications de Leclerc à Spa-Francorchamps et de Rowland à Abu Dhabi, à chaque fois en Course Principale, à chaque fois pour une usure excessive du patin. Autrement, son total de succès ne serait "que" de trois, dont deux Courses Sprint.
Toujours est-il que Markelov s’est classé dans le top 10 dans 19 des 22 courses disputées cette saison, et ça aussi, c’est impressionnant. Ne lui ont échappé que la Course Principale en Hongrie, avec un accident marquant alors qu’il luttait face à Rowland pour la victoire, la Course Sprint à Spa, avec un problème d’échappement, et celle de Monza, avec un aileron avant endommagé dans un contact avec Latifi.
Le fait qu’il ne se soit classé dans le top 3 que deux fois en qualifications laisse toutefois imaginer que le plafond de verre a peut-être été atteint.
Photo de: FIA Formula 2
3. Luca Ghiotto, RUSSIAN TIME

4e, 185 points, 1 victoire
Forcément, vu que ce n’était que sa deuxième saison à l’échelon GP2/F2, Luca Ghiotto se démarque favorablement par rapport à Artem Markelov, avec des performances similaires. En témoignent leurs résultats en qualifications, avec un 5-5 entre les pilotes Russian Time.
Ghiotto a montré une constance que personne d’autre sur ce plateau ne peut lui envier, avec 20 arrivées dans le top 8 en 22 courses. La victoire lui a longtemps échappé, avec quatre deuxièmes places lors des cinq premières courses.
Le transalpin s’est toutefois bien rattrapé à Monza, où il est monté deux fois sur la plus haute marche du podium. Pénalisé le samedi pour avoir coupé la première chicane dans le dernier passage, il a pris sa revanche le dimanche en dépassant tous ceux qui s’étaient étonnamment retrouvés aux avant-postes grâce à la grille inversée : Malja, Gelael, Sette Câmara et enfin Delétraz. Les fans italiens déjà présents sur le circuit étaient ravis !
Une troisième campagne en Formule 2 ferait de Ghiotto un candidat au titre évident.
Photo de: FIA Formula 2
2. Oliver Rowland, DAMS

3e, 191 points, 2 victoires
Il n’y a eu que trois meetings sur 11 cette saison après lesquels Rowland n’était pas deuxième du championnat : Bahreïn, Silverstone et Abu Dhabi. Mais c’est la fin de saison qui compte !
Quoi qu’il en soit, le pilote de développement Renault a réalisé une campagne aboutie, même s’il n’avait pas de réponse à la pointe de vitesse de Leclerc en qualifications. Dix podiums en une saison, c’est autant que le Monégasque, et ce n’est pas à la portée de tout le monde… surtout quand on est privé d’une victoire et d’une troisième place en Course Principale pour une usure excessive du patin, soit une perte de 40 points. Mais avec des si… vous connaissez le dicton !
Le plus important, c’est que Rowland ait répondu présent dans les rares moments où Leclerc n’était pas au rendez-vous et soit parvenu à capitaliser, avec des victoires le samedi à Monaco et au Hungaroring.
Quel avenir pour l’Anglais ? La Formule 2 et la Super Formula sont les options les plus plausibles. Certains affirment qu’à 25 ans, il est déjà trop vieux pour la F1, mais pour être honnête, il faut rappeler qu’il a débuté la monoplace à 18 ans, à l’ancienne, quand les pilotes de F4 sont souvent prépubères de nos jours.
Photo de: FIA Formula 2
1. Charles Leclerc, Prema Racing

Champion, 282 points, 7 victoires
Par où commencer pour décrire l’exceptionnelle saison de Leclerc en Formule 2 ? Par ses exploits en qualifications. Six pole positions en une saison, c’était le record détenu par Nelson Piquet Jr depuis 2006, tandis que Stoffel Vandoorne et Pierre Gasly avaient porté ce chiffre à huit sur deux années en GP2.
Leclerc, lui, n’a eu besoin que d’une campagne dans l’antichambre de la Formule 1 pour en signer huit – et encore, c’en aurait été neuf sans une disqualification en Hongrie pour une négligence technique sans incidence sur les performances.
Le pilote Prema s’est battu pour la victoire lors de chaque Course Principale, à l’exception de la Hongrie, où il est remonté à la quatrième place suite à la disqualification précédemment mentionnée. C’était l’une de ses performances les plus impressionnantes de la saison.
Parmi les autres moments marquants, on retiendra notamment la Course Sprint de Bahreïn, où conscient de l’usure élevée des gommes, Leclerc a fait fonctionner la plus improbable des stratégies – un changement de pneus à mi-course – pour s’imposer.
Il y a eu cette Course Principale à Silverstone, où rien ne pouvait l’arrêter, malgré des freins en feu dans le tour de formation, une fuite d’huile momentanée qui a ensuite brûlé le côté droit de son capot moteur dans un panache de fumée, et un rétroviseur perdu en fin de course.
Surtout, on se souviendra de Bakou, où quelques jours après le décès de son père, Leclerc lui a rendu hommage de la plus belle des façons avec la pole position, la victoire et le meilleur tour en Course Principale. Avec un professionnalisme que beaucoup peuvent lui envier.
On n’évoquera pas la comparaison avec son coéquipier Antonio Fuoco, également protégé de Ferrari, tant celle-ci a tourné au massacre. Leclerc a montré une sérénité sans faille, ses erreurs sont rarissimes, et quand il domine le peloton comme à Spa-Francorchamps, où il a franchi le drapeau à damier en vainqueur avec 27 secondes d’avance, seul un patin trop usé peut contrecarrer ses plans avec une disqualification.
Leclerc courra en Formule 1 l’an prochain, et ce n’est que justice suite à la campagne qu’il vient de mener.
Photo de: FIA Formula 2

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