Vers un raccourcissement des zones DRS en GP2
Photo de: GP2 Series Media Service
C'est cette saison, quatre ans après la Formule 1, que le GP2 a adopté le DRS. La discipline utilisant la même monoplace, la GP2/11, pour la cinquième saison consécutive (et à nouveau en 2016), le besoin était ressenti de moderniser la voiture et d'encore mieux préparer les pilotes pour la catégorie reine du sport automobile en y ajoutant l'aileron arrière mobile.
Didier Perrin, directeur technique du GP2 et du GP3, reconnaît toutefois que le DRS n'était pas une nécessité, et que quelques ajustements pourraient être effectués pour 2016, dans le but de s'assurer que les dépassements ne soient pas trop faciles.
"Ce n’était pas strictement nécessaire parce que les courses étaient déjà passionnantes," reconnaît Perrin dans une interview accordée à Motorsport.com, "mais cela apporte indéniablement un plus et nous avons de l’action à tous les niveaux, du début jusqu’à la fin de la grille."
"Nous observons très attentivement, cette première saison, la longueur des zones DRS et l’effet que cela a," poursuit-il. "Parce que nous ne voulons pas non plus qu’il soit trop facile de dépasser avec le DRS. Le but du DRS, c’est de mettre la voiture qui se trouve derrière côte à côte avec celui qui doit défendre sa place, et surtout pas de permettre à celui qui est derrière de dépasser tranquillement avant la zone de freinage."
Mettre les voitures côte à côte pour faire une belle bagarre au freinage, et pas plus
Didier Perrin explique le concept DRS en GP2
"Nous regardons circuit par circuit, avec beaucoup d’attention, l’efficacité de chaque zone DRS, quitte éventuellement dans le futur à adapter la longueur de la zone DRS de façon à ce qu’on arrive à mettre les voitures côte à côte pour faire une belle bagarre au freinage, et pas plus."
La longueur des zones DRS est donc étudiée, dans un contexte où le GP2 utilise actuellement les mêmes zones que la Formule 1. Cependant, il est plus probable qu'elles soient raccourcies qu'allongées.
"C’est plutôt un raccourcissement," confirme Perrin. "Nous commençons à avoir une idée très précise de la longueur d’une zone DRS intéressante."
Pas de DRS en GP3
En ce qui concerne le GP3, discipline où les dépassements sont beaucoup moins nombreux qu'à l'échelon supérieur, les organisateurs ne vont toutefois pas recourir à l'aileron arrière mobile pour animer le peloton.
"Nous n’allons pas recourir au DRS pour une simple raison : premièrement, le DRS, ça a un coût, il faut en tenir compte," rappelle Perrin. "Ce n’est pas la seule raison. Chaque étape a son lot de nouveautés. Nous pensons que le DRS, c’est bien de l’intégrer pour la dernière étape avant la F1. Gérer deux types de pneus pendant un weekend, c’est bien aussi pour le GP2."
En effet, l'antichambre du GP2 représente déjà de nombreuses nouveautés pour les jeunes pilotes qui y courent. "En GP3, les pilotes vont découvrir une voiture qui a beaucoup d’effet de sol, ils vont découvrir une voiture qui est relativement puissante et ils vont découvrir la gestion des pneumatiques pendant une course. C’est déjà pas mal."
"Pour le DRS et les deux composés de pneus dans le weekend, ils attendront le GP2. Il y a une certaine logique. Chaque série, F4, GP3, GP2, F1, chaque niveau, la difficulté va croissant. Donc non, la GP3 n’intégrera pas de DRS," conclut le Français.
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