Laissez le temps à la nouvelle GP3, demande son directeur technique
Directeur technique du GP3 Series, Didier Perrin a demandé aux fans de laisser du temps à la nouvelle GP3 après deux premières courses peu animées à Barcelone.
Photo de: GP3 Series Media Service
Le premier meeting de la saison marquait en effet les débuts de la nouvelle Dallara GP3/16, qui a été conçue pour offrir une meilleure performance et surtout plus de dépassements que la GP3/13.
Or, aucune des deux courses disputées au Circuit de Barcelona-Catalunya n'a été passionnante, d'autant qu'il n'y a pas eu un seul dépassement à se mettre sous la dent dans le top 10 après le second tour de chaque course.
C'est en particulier la décision d'utiliser les pneus durs qui a été critiquée, car le manque de dégradation pneumatique a été notable, alors que c'est un élément clé des courses animées.
Dans une interview accordée à Motorsport.com, Didier Perrin a confié ses espoirs que les courses du Red Bull Ring, le mois prochain, soient un meilleur spectacle, tout en reconnaissant un choix de pneus trop conservateur pour l'Espagne.
"C'est dommage que quand nous introduisons une nouvelle voiture, elle fasse toujours ses débuts à Barcelone, qui a la réputation de produire des courses ennuyeuses", déclare Perrin. "Cela dit, ne confondons pas courses ennuyeuses et courses vraiment ennuyeuses. Nous allons étudier ça de près."
"Nous allons réfléchir au type de pneus à utiliser dans les courses à venir. Nous avons été un peu trop conservateurs, et il n'y avait pas de dégradation pneumatique. Or, quand il n'y en a pas, voilà le genre de course qu'on obtient [dans une série monotype]. Nous avons bon espoir que la voiture puisse faire du spectacle, car c'était une de nos priorités."
"La nouvelle voiture a été conçue pour mieux suivre une autre voiture dans les virages que celle d'avant. Donc j'ai bon espoir que tout aille bien de ce côté-là."
La liberté aérodynamique
Tatiana Calderón, pilote Arden, a mentionné l'idée d'une plus grande liberté dans les réglages aérodynamiques pour les équipes. La réglementation impose actuellement un niveau d'appui maximal en course, et presque tous les pilotes utilisent des réglages proches ou égaux à cette limite.
Perrin affirme toutefois que libéraliser les règles aérodynamiques du GP3 ne résoudrait pas le problème.
"Limiter l'appui en course a toujours été notre philosophie, en GP2 et en GP3", souligne le Français. "Toutes les voitures sont à un niveau d'appui maximal. Il y a des gens qui disent que si nous n'avions pas cette règle, ce serait mieux parce qu'il y aura plus de différences entre les voitures, mais je vous le dis, ce sont des conneries !"
"Si c'était à la convenance de chacun, tout le monde se retrouverait avec les mêmes réglages, parce qu'il y en a toujours qui sont les meilleurs. Les réglages idéaux auraient davantage d'appui. Et plus on a d'appui, moins on a de dégradation pneumatiques, et plus la voiture est facile à piloter. Donc ce serait pire pour les courses si nous n'imposions pas un niveau d'appui maximal."
"Il faut quelque chose qui fasse une différence entre les voitures [pour faciliter les dépassements] et je pense que la solution, c'est les pneus."
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