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Calderón : La F1, "ça reste possible"

À 25 ans, malgré des résultats décevants en GP3 Series, Tatiana Calderón affirme garder ses chances de rejoindre un jour la Formule 1.

Tatiana Calderon, pilote d'essais Sauber

Statistiquement la meilleure femme à avoir jamais couru en GP3 Series – et il y en a eu quelques-unes –, Tatiana Calderón dispute désormais sa troisième campagne dans la discipline, où elle est la doyenne du plateau. En parallèle, elle occupe le rôle de pilote de développement Sauber F1 et garde ses espoirs d'atteindre un jour la catégorie reine du sport automobile, même si elle ne compte actuellement aucun point de Super Licence.

Cela risque de ne pas changer de sitôt, puisqu'elle occupe actuellement la 17e place du championnat, bien loin du neuvième rang qui lui octroierait une première unité. Elle ne se décourage pas pour autant.

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Lorsque Motorsport.com évoque son rêve de Formule 1 dans un entretien exclusif, Calderón déclare : "Ça reste possible, et je ferai tout pour y arriver un jour. C'est la clé : la patience, la motivation et la détermination. C'est pour ça que je me lève tous les jours, pour essayer d'être meilleure, et j'ai le sentiment d'être bien meilleure, donc il n'y a aucune raison de ne pas croire en mes capacités."

"Je pense que je pourrais faire du très bon travail, j'espère pouvoir prouver déjà cette année en GP3 et en essais que je suis capable de piloter une F1. Le rêve semble certainement se rapprocher, et j'en suis d'autant plus motivée, car il y a quelques années, j'en rêvais sans savoir si je pouvais y arriver. Ce n'est pas le moment de lever le pied !"

 

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Pour Calderón, la première étape serait en effet d'effectuer un premier test privé avec Sauber au volant d'une monoplace vieille de deux ans, puisque les essais officiels sont désormais réservés aux pilotes ayant marqué au moins 14 points de Super Licence sur les trois dernières années – ce qui a joué des tours à Dan Ticktum il y a quelque temps.

"Les dernières courses [de GP3] sont également importantes pour montrer mon potentiel et continuer à leur montrer que je mérite une chance", ajoute celle qui rêve de Formule 2 pour 2019. "Je vais passer le Japon, Austin, le Mexique et le Brésil avec l'équipe [Sauber], cela nous donne un peu plus de temps pour tout étudier. Nous discuterons probablement de tout après Spa et Monza. C'est pour ça que je m'entraîne, et je vais m'assurer de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur mettre la pression et obtenir cette première expérience en F1."

Un seul point en GP3

Toujours est-il que les résultats actuels de Calderón en GP3 sont décevants, compte tenu de sa très grande expérience aussi bien au volant de la Dallara GP3/16 qu'en sport automobile en général. La pilote Jenzer n'a marqué qu'un point en dix courses, fortement handicapée par ses difficultés en qualifications, où elle se classe immanquablement entre la 13e et la 17e place.

"Au niveau du championnat, c'est un peu décevant, tout à fait", reconnaît-elle. "Mais nous pouvons renverser la situation. Je pense avoir été compétitive presque partout, mais quand on commence à se battre avec des gars qui sont un peu fous et qu'on se fait sortir en Course 1, ça compromet tout le week-end."

"J'ai abandonné trois fois, mais au Castellet, je me suis fait sortir par mon coéquipier [Juan Manuel Correa] alors que j'étais dans le top 10. Il y en a une autre où j'ai dû rentrer au stand pour changer d'aileron parce que [Niko] Kari a changé de trajectoire trois fois en défendant. En Autriche, j'étais dixième et je jouais le top 8 quand j'ai eu un tear-off dans mon radiateur."

 

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"Ces choses-là, quand les gens regardent les résultats, ils ne les voient pas. Ce manque de chance est frustrant. Espérons résoudre les problèmes que nous avons en qualifications, car c'est très serré, deux dixièmes peuvent faire la différence entre la huitième et la 15e place."

Calderón est clairement en difficulté par rapport à ses équipiers en matière de résultats, Correa ayant notamment marqué 26 points, mais c'est loin de l'ébranler : "En course, mon rythme est meilleur que le leur. Je ne pense pas qu'ils étaient bien plus rapides que moi [quand ils ont marqué des points], c'est relativement équilibré, je dirais."

"Parfois, je reçois des messages de gens qui me disent que mes chronos étaient rapides et que j'étais proche des leaders. Ça veut dire qu'ils font attention à autre chose que ce qui est sur le papier. Le plus important, c'est que je me sens bien meilleure, même si les résultats ne le montrent pas – la façon dont je parle aux ingénieurs, mon savoir technique, mes dépassements, mes départs, mes trajectoires. Beaucoup de choses que les gens ne voient pas. Ils ne jugent que par les résultats, mais je me sens trois fois plus confiante dans la voiture qu'il y a trois ans", conclut Calderón, qui se fixe pour objectif de fin d'année de "marquer des points régulièrement et de jouer pour le podium".

Propos recueillis par Jamie Klein

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