Brésil, Suisse, Canada et Australie sur les rangs pour la saison 3
Le patron de la Formule E a fait le point ce week-end sur les pays qui pourraient accueillir une course à l'avenir, ainsi que sur la manche allemande prévue en mai et menacée.
Photo de: FIA Formula E
Le calendrier de la saison 3 de Formule E ne manque pas de prétendants. Le promoteur du championnat de monoplaces électriques, Alejandro Agag, a fait le point de la situation à Punta del Este ce week-end. Et il a révélé notamment que le Brésil figurait sur la liste des pays candidats.
“Nous visons le Brésil. Quelques personnes de là-bas sont présentes [ce week-end]. Je pourrais m'y rendre depuis ici [Punta del Este] lundi pour en rencontrer d'autres,” a dit Agag à Motorsport.com.
“Il nous faut un promoteur au Brésil, quelqu'un pour nous aider là-bas, mais nous adorerions y courir, il y a un gros socle de passionnés et nous avons deux pilotes brésiliens. Je pense donc que ce serait génial.”
Cette course ne serait pas forcément organisée dans une des villes les plus emblématiques du pays, Rio de Janeiro et São Paulo, qui ont toutes les deux déjà accueilli la F1 mais jamais sur un circuit urbain. Ce fut le cas en revanche pour São Paulo avec l'IndyCar il y a quelques années, et Rio fut un temps censée accueillir la Formule E en février dernier, mais rien ne dit qu'un accord sera trouvé avec l'une de ces mégapoles.
Piquet peu enthousiaste
“Il y a plusieurs options,” a poursuivi Agag. “Avec Rio et São Paulo, ce n'est pas simple, c'est difficile même, mais on pourrait trouver d'autres endroits. Nous y sommes ouverts.”
Les choses risquent d'être d'autant moins simples que cette possible manche au Brésil ne fait pas l'unanimité. En témoignent les propos du champion de Formule E en titre, Nelson Piquet Jr.
“Honnêtement, ça ne m'intéresse par vraiment d'avoir une course au Brésil,” a déclaré ce dernier. “Je ne pense pas que le pays soit dans une bonne situation en ce moment pour dépenser de l'argent ou recevoir des courses comme celle-là. Je ne pense pas qu'il le mérite. Il y a trop de problèmes à résoudre en priorité.”
Il est vrai que l'économie brésilienne, en plein boum il y a quelques années au point de faire du pays le B des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), les pays justement en plein développement économique, a subi depuis un sérieux coup d'arrêt. Mais l'accueil d'un championnat novateur, ainsi que se présente la Formule E, pourrait être un facteur positif.
En Suisse, le dégel
L'autre nouvelle de la fin de semaine est venue de Suisse sous la forme d'une dérogation accordée à la Formule E pour l'organisation de courses automobiles sur des circuits en ville.
“Le Conseil Fédéral a décidé aujourd'hui d'autoriser les courses sur circuit dans le cadre du championnat de Formule E en accordant l'exemption nécessaire,” tels sont les termes très formels du communiqué révélant l'information. “L'amendement sera effectif à la date du 1er avril 2016.”
“Les villes intéressées pourront donc être candidates à des courses de Formule E. La tenue de courses de ce type va dans l'intérêt de l'économie et de la recherche en Suisse.”
Cependant, cette ouverture de la part d'un pays sur le territoire duquel les compétitions sur circuit sont interdites depuis le terrible accident survenu lors des 24 Heures du Mans 1955, dans lequel un peu plus de 80 spectateurs avaient trouvé la mort, ne se fait pas sans certaines conditions liées notamment aux limitations de vitesse sur les lieux et durant la période de l'épreuve.
Cette annonce a suivi de quelques jours celle faite par Agag lui-même du renoncement, pour des raisons budgétaires, de la ville de Lugano qui avait envisagé de solliciter une place au calendrier 2016/2017 et fut même citée comme une solution de remplacement pour la course de Berlin prévue le 21 mai prochain mais menacée depuis, l'aéroport de Tempelholf étant utilisé pour accueillir des migrants.
“Nous cherchons un remplacement pour Tempelhof,” a dit à ce sujet le patron de la série. “Nous avons des options à Berlin, ce qui serait bien. On en a aussi à d'autres endroits [une rumeur a évoqué le Norisring], que nous prenons en compte, mais il est clair que nous voulons courir en Allemagne.”
“Nous devons finaliser cela bientôt car il y a beaucoup de logistique à mettre en place, mais je pense que fin janvier sera la date limite.”
Montréal dans un ou deux ans?
Enfin, Motorsport.com est en mesure de confirmer qu'une course à Montréal et une autre en Australie, déjà évoquées sont proches d'être les manches d'ouverture des saisons à venir.
“Nous travaillons sur une course en Australie,” a confirmé Agag, Sydney et Adélaïde étant les deux candidates déclarées, “ainsi qu'une paire d'autres en Asie, au Moyen-Orient et peut-être une de plus en Europe. Il y a différentes options pour l'Australie, mais nous n'avons pas encore pris de décision.”
Agag est cependant resté vague au sujet de la possibilité pour Montréal d'accueillir cette première course dès la saison prochaine.
“J'ai eu une réunion avec le maire de Montréal qui a confirmé qu'il voulait vraiment le faire, mais nous ne savons pas si ce sera pour 2016 ou 2017,” a-t-il expliqué. “C'est-à-dire soit la saison prochaine, soit la suivante.”
Avec Sam Smith et Fedrico Faturos
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