Buemi a regardé toute la course... dans ses rétroviseurs
Dominateur toute la journée, samedi, le pilote Renault e.dams a remporté sa quatrième victoire de la saison, et la seconde en Principauté après celle de 2015, mais a dû composer avec une deuxième voiture moins efficace que la première.
Photo de: Andrew Ferraro / Motorsport Images
Vainqueur de la Super Pole après avoir été le plus rapide des deux séances d'essais libres puis de la première partie des qualifications, Sébastien Buemi a mené l'ePrix de Monaco du départ à l'arrivée. Cette quatrième victoire en cinq courses confirme son statut d'épouvantail de cette quatrième saison du championnat de monoplaces électriques, même si, en raison d'un score quasiment vierge à Mexico (d'où il n'avait ramené que l'unique point du meilleur tour en course) combiné à une victoire de Lucas Di Grassi, il ne compte que 15 points d'avance sur ce dernier. Et encore a-t-il obtenu pour la première fois, ce samedi, les trois points attribués à l'auteur de la pole position ainsi, là encore, que celui du tour le plus rapide en course.
Pourtant, tout n'a pas été aussi simple que cela pour Buemi qui a terminé les 51 tours avec son rival que l'on peut qualifier d'habituel, Di Grassi, tapi sous son aileron arrière. Le Brésilien, qui avait compté près de deux secondes de retard quelques tours après le drapeau vert ayant suivi le changement de voiture (effectué par tout le plateau durant la neutralisation due à un accrochage entre Jean-Éric Vergne et Nelson Piquet Jr), avait en effet réduit ensuite l'écart tout au long du dernier tiers de la course.
"J’étais le plus rapide durant la première moitié de la course, tout était sous contrôle. J’ai réussi à créer un écart suffisant entre Lucas et moi en cas d’intervention d’une voiture de sécurité", a dit Buemi après l'arrivée. "Pendant la deuxième partie de course, ce fut plus difficile. Lucas jouait beaucoup avec sa consommation d’énergie, donc je devais le surveiller dans mes rétroviseurs. En fait, j’ai fait toute la course en regardant dans mes rétroviseurs !"
Des réglages différents
La raison de cette baisse de rythme ? À entendre le Suisse, une deuxième monoplace apparemment moins performante que celle avec laquelle il avait débuté la cinquième manche de la saison.
"Cela n’est pas la première fois que ma deuxième voiture est moins rapide que la première, donc nous devons comprendre et continuer à travailler là-dessus", a-t-il précisé, avant d'expliquer : "Nous changeons généralement les réglages des deuxièmes voitures afin d’utiliser l’adhérence maximale du circuit. Si vous voulez la voiture parfaite, il faut parfois faire quelques ajustements."
Après avoir été relégué à la 19e et avant-dernière place des qualifications en raison d'une erreur de pilotage dans son tour lancé, devenue la 18e sur la grille après une pénalité reçue par Loïc Duval, Nicolas Prost est pour sa part remonté à la force du poignet jusqu'à la dixième place en toute fin de course. Et celle-ci est devenue la neuvième après une autre pénalité, cette fois pour António Félix da Costa en raison d'une sortie de stands jugée dangereuse. La série de résultats de premier ordre s'est donc interrompue pour le Français mais, pour lui comme pour Buemi, la course monégasque semble de bon augure avant celle de Paris, le week-end prochain.
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