Course - Di Grassi s'impose grâce à un coup stratégique

Lucas Di Grassi a fait fonctionner une stratégie improbable pour remporter l'ePrix de Mexico. C'est sa cinquième victoire en Formule E.

Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Daniel Abt, ABT Schaeffler Audi Sport
Oliver Turvey, NEXTEV TCR Formula E Team
Jose Maria Lopez, DS Virgin Racing
Jean-Eric Vergne, Techeetah
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Antonio Felix da Costa, Amlin Andretti Formula E Team
Sam Bird, DS Virgin Racing
Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing
Felix Rosenqvist, Mahindra Racing
Sébastien Buemi, Renault e.Dams
Esteban Gutiérrez, Techeetah
Adam Carroll, Jaguar Racing
Maro Engel, Venturi
Mitch Evans, Jaguar Racing
Nicolas Prost, Renault e.Dams
Robin Frijns, Amlin Andretti Formula E Team
Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
Nelson Piquet Jr., NEXTEV TCR Formula E Team
Loic Duval, Dragon Racing
Stéphane Sarrazin, Venturi

Héritant de la pole position suite au déclassement de Daniel Abt, Oliver Turvey a transformé l'essai en conservant aisément la tête de la course au départ, et de façon incroyable, tous les pilotes ont passé le premier virage sans encombre malgré l'absence de dégagement à l'extérieur.

On ne peut toutefois pas en dire autant sur l'ensemble du premier tour, puisque Maro Engel a percuté l'arrière de la monoplace de Lucas Di Grassi ! Les deux hommes ont tenté de continuer la course, sans aileron avant pour le pilote Venturi, avec un aileron arrière bien mal en point pour le Brésilien.

António Félix da Costa, quant à lui, a tiré tout droit au premier virage du deuxième tour, perdant plusieurs places dans l'incident.

La voiture de sécurité est intervenue pour la première fois au troisième tour, ce qui a permis à Lucas Di Grassi de rentrer au stand pour un changement d'aileron arrière sans perdre de temps. Nicolas Prost a également dû être équipé d'une nouvelle moustache. Oliver Turvey était alors en tête devant José María López, Nick Heidfeld, Jean-Éric Vergne et Sam Bird.

Dès que le drapeau vert a été agité, Turvey et López ont commencé à creuser l'écart. Le leader du championnat Sébastien Buemi, quant à lui, s'est remparé de la sixième place aux dépens de Felix Rosenqvist avant de s'attaquer à Sam Bird.

Abandon cruel pour Turvey

Après dix tours, Turvey comptait une demi-seconde d'avance sur López et deux secondes et demie sur le groupe Heidfeld/Vergne/Bird/Buemi. Mais c'est alors que le leader de la course, victime d'un problème technique, a été contraint à l'abandon, immobilisant sa NextEV en bord de piste !

José María López a donc hérité de la première place et a continué à creuser l'écart sur ses poursuivants au volant de sa DS Virgin... mais la voiture de sécurité a fini par intervenir pour évacuer la monoplace de Turvey.

Avec 16 tours au compteur sur 45, il était possible de profiter de la neutralisation pour changer de monoplace, mais cela signifiait quand même un immense défi pour la fin de la course. Jérôme d'Ambrosio a tenté ce pari après avoir endommagé son aileron avant au contact de son coéquipier, imité par Lucas di Grassi un tour plus tard.

Arrêts au stand : Buemi, grand perdant

Le drapeau vert a été agité au 19e tour et López a repris sa marche en avant, premier pilote à tourner en 1'03, creusant un écart de deux secondes en cinq tours.

Troisième de la course, Vergne a été le premier pilote du groupe de tête à rentrer au stand, au 24e tour, imité par López, Heidfeld, Bird, Buemi et la majeure partie du peloton à la fin de la boucle suivante. Cette salve d'arrêts a profité à Vergne, qui s'est emparé de la deuxième place virtuelle, alors que Heidfeld a perdu plusieurs positions. Surtout, Buemi a rétrogradé derrière Félix da Costa, Rosenqvist et Frijns !

Le Safety Car rebat les cartes

C'était une course très stratégique qui s'annonçait alors. López se retrouvait à 43 secondes de Di Grassi et d'Ambrosio, qui s'étaient arrêtés une dizaine de tours plus tôt, mais ceux-ci avaient déjà consommé un tiers de leur batterie.

Or, Loïc Duval a immobilisé sa Dragon en piste, provoquant le retour de la voiture de sécurité. L'avance de Di Grassi et d'Ambrosio s'en retrouvait annihilée. Pendant ce temps, Buemi se plaignait du sous-virage de sa voiture, lâchant un "Putain de merde !" agacé à la radio.

Vergne a porté plusieurs attaques sur López, poussant l'Argentin à couper la chicane. Ce dernier devait-il par conséquent laisser passer le Français ? C'est sujet à débat, mais toujours est-il qu'il a décidé de ne pas le faire.

López à la faute

Cependant, au 35e tour, nouveau coup de théâtre : López est parti en tête-à-queue au premier virage, étrangement imité par un Sébastien Buemi qui ne se trouvait pourtant pas juste derrière ! Vergne s'est donc définitivement emparé de la troisième place devant Sam Bird et Nick Heidfeld.

Cependant, l'écart se réduisait en termes d'énergie par rapport à Di Grassi et d'Ambrosio, si bien que l'on commençait à se demander si ces derniers n'allaient pas concrétiser leur coup de maître. D'autant que le Brésilien creusait l'écart en tête de la course avec trois secondes d'avance, tandis que le Belge résistait tant bien que mal à ses rivaux. Au grand dam d'un Vergne de plus en plus frustré face à la défense robuste mais impeccable du pilote Dragon.

D'Ambrosio a finalement cédé à trois tours du but suite à un blocage de roue au premier virage, avant d'être dépassé par Sam Bird également, mais à ce stade, Di Grassi avait déjà cinq secondes d'avance. C'est alors que Prost, Heidfeld, Rosenqvist et Evans se sont accrochés dans le stadium, reléguant les Mahindra en fond de peloton avec des dégâts quasiment terminaux !

Di Grassi réussit l'impossible

Lucas Di Grassi a donc réussi à faire fonctionner une stratégie qui paraissait pourtant peu viable, avec près de 30 tours au volant de la même monoplace ! Le Brésilien remporte sa première victoire de la saison devant Jean-Éric Vergne, à qui la victoire échappe encore et toujours, et Sam Bird.

Mitch Evans et Nicolas Prost complètent le top 5 devant José María López, Daniel Abt, Adam Carroll et Nelson Piquet Jr. Esteban Gutiérrez marque le point de la dixième place pour ses débuts. Sébastien Buemi, quant à lui, quitte Mexico bredouille.

"Je vais être honnête, ça peut être de la chance, ça peut être Dieu !" s'exclame Di Grassi. "Après ce qui s'est passé l'an dernier, nous avons fait un excellent travail, et il a fallu atteindre l'arrivée avec la voiture. Après l'arrêt au stand, je pensais pouvoir y arriver, mais ensuite, il y a eu la voiture de sécurité, et mon écart a été réduit à néant ! Il a fallu gérer l'énergie. Je suis passé par le paradis et par l'enfer, j'étais dernier et je suis parvenu à gagner !"

ePrix de Mexico 2017

 PiloteÉquipeToursÉcart
1 brazil Lucas Di Grassi  Audi Sport Team Abt 45 -
2 france Jean-Éric Vergne  Techeetah 45 1.966
3 united_kingdom Sam Bird  DS Virgin Racing 45 5.480
4 new_zealand Mitch Evans  Jaguar Racing 45 9.770
5 france Nicolas Prost  Renault e.dams 45 9.956
6 argentina José María López DS Virgin Racing 45 10.631
7 germany Daniel Abt  Audi Sport Team Abt 45 11.694
8 united_kingdom Adam Carroll  Jaguar Racing 45 13.722
9 brazil Nelson Piquet Jr NextEV NIO 45 14.156
10 mexico Esteban Gutiérrez  Techeetah 45 15.717
11 netherlands Robin Frijns  Andretti Autosport 45 21.459
12 germany Nick Heidfeld  Mahindra Racing 45 27.232
13 belgium Jérôme d'Ambrosio  Dragon Racing 45 32.646
14 switzerland Sébastien Buemi  Renault e.dams 45 1'01.365
15 france Stéphane Sarrazin  Venturi 44 1 tour
ab sweden Felix Rosenqvist  Mahindra Racing 43 2 tours
ab germany Maro Engel  Venturi 38 7 tours
ab portugal António Félix da Costa Andretti Autosport 32 13 tours
ab france Loïc Duval  Dragon Racing 25 20 tours
ab united_kingdom Oliver Turvey  NextEV NIO 12 33 tours

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