L’ePrix de Montréal sera peut-être relocalisé

Lors des élections municipales organisées dimanche dernier, Valérie Plante a écrit une page d’Histoire en devenant la première femme à accéder au poste de maire de la ville de Montréal. Elle succède ainsi à Denis Coderre, celui qui avait orchestré la venue de la Formule E électrique dans les rues de Montréal.

La course avait-elle été un succès ? Coderre, la société "Montréal c’est électrique" et Evenko n’ont jamais voulu dévoiler les chiffres de l'affluence, ni le coût réel de l'événement. On a finalement appris la semaine passée que 20'000 billets avaient été distribués gratuitement et que la course inaugurale avait coûté 24 millions de dollars (près de 16 millions d'euros).

Valérie Plante et son parti politique n’ont rien contre la Formule E, mais estiment que la course devrait être organisée ailleurs afin de réduire les dépenses et minimiser les désagréments causés aux habitants de ce secteur de la ville, densément peuplé.

Avant les élections, Plante avait affirmé vouloir déplacer la course sur le circuit Gilles-Villeneuve et ainsi économiser quelques 10 millions de dollars pour chacune des deux années restantes au contrat.

Un porte-parole de la Formule E a déclaré : “La Formule E souhaite féliciter Valérie Plante pour son élection à la mairie de Montréal. Nous discuterons bientôt avec elle des tout ce qui concerne la course de Formule E. Nous sommes disposés à travailler en étroite collaboration avec elle afin de faire de la finale de la saison un grand succès et de faire rayonner la ville de la plus belle façon possible.”

Les dirigeants de la Formule E avaient effectué des études de faisabilité afin de savoir s’il était possible d'organiser la course sur le circuit de F1 avant de conclure qu’il valait mieux courir dans les rues de la ville.

En revanche, il existe deux obstacles de taille. Puisque la construction du nouveau bâtiment des stands commencera dix jours après la tenue du Grand Prix de F1 2018 en juin, le tracé Gilles-Villeneuve sera inaccessible et impraticable au cours de l’été prochain.

De plus, les travaux de relocalisation des bureaux et des studios de radio et de télé de la société Radio-Canada, déjà en cours, empêchera l’utilisation des vastes terrains et parkings où avaient été érigés la salle de presse, la chapiteau VIP, les garages et l'eVillage l’été dernier. Tout cela doit impérativement être déplacé.