Di Grassi - Il n'a jamais été question de consignes d'équipe
Selon les deux pilotes de l’équipe ABT, intimer l’ordre à Daniel Abt de laisser Lucas di Grassi en fin de course à Berlin n’était pas nécessaire malgré la situation au championnat.
Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
FIA Formula E
L’équipe Abt Schaeffler Audi Sport a donné une consigne à Daniel Abt à deux tours de la fin de la course pour qu’il laisse passer son coéquipier, après l’intervention de la voiture de sécurité. Abt a d’abord fait un signe de la main à Lucas di Grassi dans l’avant-dernière boucle, avant de juger qu’il était trop risqué de laisser passer le Brésilien dans le dernier tour.
"Nous sommes parfaitement conscients de la situation [au championnat] et nous sommes une équipe, nous nous battons pour les deux championnats", a confié Abt à Motorsport.com. "Je ne suis pas à la lutte pour le titre des pilotes, donc pour moi il est clair que c’est à moi de l’aider. Mais la consigne n’était même pas nécessaire. Avant la course, nous en avions parlé et nous avions dit ‘OK, soyons prudents avec Lucas s’il est là’."
Même s’il ne pensait pas que la consigne d’équipe était nécessaire, Abt a tenté d’orchestrer une manœuvre permettant d’échanger les positions, mais Di Grassi n’était pas dans une position idéale pour effectuer le dépassement.
"J’étais totalement d’accord pour le laisser passer", a commenté Abt. "En fait, j’ai essayé de le faire mais ça n’a pas fonctionné. Ensuite, dans le dernier tour, j’étais juste effrayé. Imaginons que quelque chose se passe mal et que l’un d’entre nous perde des places dans le dernier tour, ici à domicile !"
Di Grassi n'était pas au courant
Lucas di Grassi a déclaré à Motorsport.com qu’il n’aurait pas été satisfait d’hériter ainsi de la deuxième place de l’ePrix de Berlin. Le Brésilien a aussi assuré que les consignes d’équipe n’avaient pas été discutées avant la course.
"Personne n’a discuté avec moi [des consignes d’équipe] pendant la course et c’était une conversation entre eux [l’équipe et Abt], mais peut-être qu’il y avait eu une discussion en coulisses dans le garage."
Di Grassi est convaincu qu’il aurait pu dépasser son coéquipier à la régulière sans l’intervention de la voiture de sécurité suite au crash de Loïc Duval.
"Si j’étais arrivé près de Daniel sans la voiture de sécurité, j’aurais eu plus d’énergie de toute manière, et j’aurais pu l’attaquer normalement", a insisté le leader du championnat. "La seule chose sur laquelle nous étions d’accord, c’était de ne pas nous battre trop dur comme nous pouvons le faire avec d’autres pilotes, car nous sommes coéquipiers."
"Il n’a jamais été discuté de laisser une position [à l’autre], particulièrement dans ces circonstances. Daniel méritait sa deuxième place et il restait deux tours. Ces deux tours étaient à fond. Il n’a pas fait d’erreur, alors même si j’aurais pu marquer trois points de plus au championnat, c’est ainsi que la course devait se dérouler. Je n’aurais vraiment pas été heureux si Daniel m’avait laissé passer à la fin."
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