E-Prix de Berlin I : Le joker de DS Penske

La journée avait plutôt bien commencé pour l'écurie tricolore DS Penske, avec des positions en haut de la feuille des temps (3e et 5e) pour Jean-Éric Vergne et Stoffel Vandoorne en essais libres. "Selon si on regarde les datas en 300 kW ou en 350 kW la situation est plus ou moins à notre avantage", indique Eugenio Franzetti, directeur de DS Performance. "Mais je préfère ne pas donner de pronostic pour la suite, car parfois cela se joue à rien !"

Une remarque qui fait preuve de bon sens car si Stoffel Vandoorne se qualifie ensuite aisément pour la phase finale des qualifications (1er de son groupe), JEV échoue à cinq millièmes du top 4 du groupe B. "Contrairement aux essais libres, je sentais moins la voiture alors qu'on n'a rien changé dans les réglages", s'étonnait le pilote français. Arrivé en demi-finale des qualifications, Vandoorne sera ensuite dominé par Sébastien Buemi (Envision Racing), lequel deviendra quelques minutes plus tard le poleman du jour, devant Sam Bird. On note alors une première ligne 100% Jaguar en termes de motorisation, devant la DS Penske de Stoffel Vandoorne, et la NIO 333 de Dan Ticktum.

Une course à rebondissements

On se souvient que la pole position de Stoffel Vandoorne à São Paulo, il y a tout juste quatre semaines, ne lui avait pas porté chance. Valeureux leader, le pilote belge avait dû consommer énormément d'énergie pour conserver sa place, avant de se faire dépasser en fin de course par ceux qui étaient restés "à l'abri". À Berlin, la configuration du circuit est différente, et les changements de leader ont été nombreux, constituant même un record en une seule course selon les organisateurs.

Jean-Eric Vergne a terminé à la septième place pour DS Penske

Photo de : DPPI

Ici, chacun sait que le sol est très agressif pour les pneus et que les relances coûtent cher, mais la configuration du tracé fait qu'il est possible de doubler à plusieurs endroits. Dès lors les stratégies des pilotes les plus expérimentés se sont rapidement opposées. Nous avons pu assister à une bagarre de vétérans à l'avant, mais le peloton n'était jamais loin. À mi-course, les quinze premiers se tenaient en moins de cinq secondes ! Beaucoup de pilotes ont fait l'ascenseur dans le classement, dont Stoffel Vandoorne qui, après avoir pris la tête de l'E-Prix, a perdu quelques places avant de se faire serrer contre un mur par Dan Ticktum. Contraint à l'abandon, le pilote belge ne concrétisera pas le podium qui semblait à sa portée.

Jean-Éric Vergne, parti 10e, dispose à ce moment-là d'une vingtaine de tours pour tenter de marquer des points. Après plusieurs autres faits de course, le pilote français passera la ligne d'arrivée en 7e position, derrière les deux Jaguar "d'usine", la Maserati de Max Günther, les deux Envision Racing (à moteur Jaguar) et la Porsche de Pascal Wehrlein. Des points importants qui lui permettent d'occuper la troisième place du classement pilotes, à seulement cinq points du second, Nick Cassidy (Envision Racing). C'est donc une journée qui ne reflète pas le véritable niveau de performance des DS E-TENSE FE 23 mais qui reste encourageante, alors que le départ du second E-Prix de Berlin sera donné ce dimanche à 15h04, sur une piste qui aura été potentiellement arrosée par la pluie de la matinée.