Félix da Costa a eu une perte de motivation après son titre
António Félix da Costa le reconnaît avec franchise, il lui a été difficile de se remettre au travail après avoir remporté le titre en Formule E.
Antonio Felix da Costa, DS Techeetah
Sam Bagnall / Motorsport Images
En août dernier, António Félix da Costa a atteint un objectif qui avait longtemps paru hors de portée lors de ses cinq premières saisons en Formule E : remporter le titre. Rejoignant l'écurie DS Techeetah pour 2019-20, Félix da Costa a survolé les débats avec, en onze courses, six podiums dont trois victoires (plus que lors des cinq campagnes précédentes réunies chez Aguri puis Andretti). Il a ainsi été sacré pour la première fois en sport automobile depuis son titre en Formule Renault 2.0 NEC, en 2009.
Forcément, l'ancien protégé de Red Bull a savouré son succès, d'autant qu'il a eu un certain retentissement au Portugal, où il a été accueilli comme une star. Cependant, cela a manifestement eu un impact sur sa motivation : "Pendant un mois, quand je suis rentré à la maison, j'ai vraiment eu du mal à me remettre à l'exercice et à retourner à la salle de sport. Je n'avais pas de… Je ne voulais pas le faire. Je me disais : 'Comment ? Je gagne une fois et c'est fini ? Je me sens comme le roi du monde et je n'ai plus besoin de m'entraîner ?'."
Félix da Costa a toutefois fait le nécessaire pour que ses performances ne s'en ressentent pas, alors que la septième saison du Championnat du monde de FE commence ce week-end en Arabie saoudite : "Je travaille un peu avec un coach mental, avec un psychologue du sport, et c'est sain de faire ça et d'oublier pendant un moment le sport et les devoirs que l'on a en tant que sportif pour profiter de la vie et de la victoire. À vrai dire, [la motivation] est revenue naturellement, et je reprends les choses là où je les ai laissées."
Le pilote DS Techeetah aborde en tout cas l'E-Prix de Diriyah avec ce nouveau statut de champion en titre. Or, là où la plupart de ses pairs affirmeraient que ça ne change pas leur état d'esprit, il reconnaît le contraire. "Mais je ne suis pas sûr que ce soit mieux !" sourit-il. "C'est une pression différente, mais c'est bien de l'avoir. Pour l'instant, il faut que je gère les attentes de mes proches, de mes fans. Tout le monde s'attend à ce que je sois premier à chaque séance, mais c'est impossible ! Comme tout le monde, nous allons connaître des jours avec et des jours sans. Il faut garder les pieds sur terre. Tout le monde est revenu à zéro point."
Enfin, Félix da Costa n'est pas le seul à avoir connu une période un peu compliquée après la fin de la saison. C'est également le cas de Mitch Evans, pour des raisons bien différentes : le pilote Jaguar avait abordé l'E-Prix de Berlin à la deuxième place du championnat, mais s'est finalement retrouvé septième du classement général, n'ayant pas fini une seule des six courses dans le top 5 à l'aéroport de Tempelhof. "Ça a fait mal pendant quelques semaines par la suite. J'étais de mauvaise humeur, parce qu'au fil d'une carrière, on sait quand on a une bonne opportunité, et celle-là, je pense que nous l'avons manquée", déplore le Néo-Zélandais auprès de Motorsport.com.
Avec Matt Kew
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires