Les courses de 45 minutes + 1 tour, un casse-tête en saison 5
Les courses de Formule E auront un nouveau format pour la saison 2018-19, ce qui n'est pas sans représenter un certain casse-tête pour tous les concurrents.
Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images
Lors des quatre premières saisons de Formule E, les courses avaient lieu sur un nombre de tours précis, ce qui facilitait la gestion de l'énergie pour les pilotes et les équipes.
En 2018-19, cependant, les E-Prix auront une durée de 45 minutes + 1 tour, ce qui signifie que les divers incidents et le rythme du leader auront un impact non négligeable dans ce domaine – d'autant que la course entière sera désormais effectuée par chaque concurrent avec une seule monoplace, grâce aux progrès réalisés au niveau de la batterie monotype.
"Le format de course est un grand changement", confirme Sébastien Buemi pour Motorsport.com. "C'est très difficile, parce qu'il faut constamment calculer où sera le leader par rapport au timing. Si l'on calcule pour être à 0% à l'arrivée et que le leader franchit la ligne à 44 minutes et 58 secondes, il faut faire un tour supplémentaire. Et si l'on n'a plus d'énergie, on va s'arrêter sur le bas-côté."
Sébastien Buemi, Nissan e.Dams, Nissan IMO1
Photo de: Andrew Ferraro / LAT Images
Sébastien Buemi, Nissan e.Dams
Photo de: Alastair Staley / LAT Images
"Il faut donc constamment voir et estimer où sera le leader à ce moment-là, ce qui rend les choses vraiment difficiles. On peut aussi faire un pari et utiliser beaucoup plus d'énergie, en pensant qu'il y aura peut-être un Safety Car et que ça va aller, mais c'est un risque."
Buemi souligne par ailleurs que la Gen2 dispose de moins d'appui aérodynamique que sa devancière. Selon le pilote Nissan e.dams, l'appui qu'elle produit provient en grande partie de son diffuseur.
"C'est très compliqué de gérer [les nouveaux éléments stratégiques en course], mais à part ça, quant à la voiture elle-même, au châssis lui-même, pas de grande évolution", estime le Champion 2015-16. "La voiture est 20 kg plus lourde, elle a moins d'appui que la précédente, donc on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle soit beaucoup plus rapide. On est plus rapide en raison de l'évolution des pneus et du groupe propulseur lui-même."
"En virage, la voiture n'est pas vraiment plus rapide qu'avant, mais c'est ce que voulaient la FIA et la Formule E, parce que s'ils voulaient que la voiture aille plus vite, on met des pneus slicks et on gagne je ne sais combien de secondes. On met des ailerons, et on va bien plus vite. Mais ce n'était pas vraiment l'objectif. Nous devons simplement tirer le meilleur de ce que nous avons."
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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