La Formule E n'exclut pas l'hydrogène pour la Gen4

La Formule E va bientôt commencer à élaborer la réglementation Gen4, qui pourrait amener la discipline à introduire la pile à combustible à hydrogène afin d'attirer de nouveaux constructeurs.

Les monoplaces en piste

Andrew Ferraro / Motorsport Images

Lors des essais de présaison qui se sont déroulés le mois dernier à Valence, la Formule E a dévoilé un teaser de la future monoplace Gen3 qui développera 470 ch et disposera d'une capacité totale de freinage par récupération de 600 kW. 

La nouvelle réglementation entrera en vigueur lors de la saison 2022-2023. Spark Racing Technology mène actuellement des essais privés avec cette monoplace, qui sera ensuite livrée aux équipes à partir du printemps prochain. À terme, une mise à jour réglementaire Gen3 Evo sera instaurée, comme ce qui s'est produit lors de l'actuel cycle Gen2. Néanmoins, le règlement Gen4 est déjà à l'étude pour préparer l'avenir et de nouveaux constructeurs seront invités à ce brainstorming pour présenter leurs idées de concepts. 

"La Gen3 est déjà incroyable", souligne au micro de Motorsport.tv Alejandro Agag, cofondateur du championnat. "Mais nous commençons désormais à réfléchir à la Gen4, qui arrivera dans cinq ans. Nous devons maintenant débuter les discussions. Nous inviterons évidemment les constructeurs qui sont avec nous actuellement. Mais nous étendrons aussi notre groupe à tous les constructeurs afin de lancer des idées avec un état d'esprit très ouvert concernant ce à quoi devrait ressembler la Gen4. Tout est ouvert. Tout peut arriver."

Dans le cadre de cette approche, la Formule E réfléchira à la possibilité d'adopter la technologie hydrogène via la pile à combustible pour alimenter les moteurs électriques. 

"L'hydrogène fait partie de la licence qu'a la Formule E avec la FIA [un supposé accord exclusif sur 25 ans pour les courses de monoplaces électriques]", poursuit Alejandro Agag. "Il y a deux manières d'utiliser l'hydrogène. L'une est de le brûler, ce qui est très inefficace, mais certains travaillent dessus pour que ce soit plus efficient. L'autre, que nous utiliserions, est une pile à combustible à hydrogène qui produit de l'électricité et alimente ensuite un moteur électrique. Dès que ces technologies commenceront à être plus largement disponibles et fonctionnelles en course, nous les étudierons."

La pile à combustible à hydrogène est déjà utilisée en Extreme E pour recharger les neuf E-SUV Odyssey 21 avant chaque épreuve. En Endurance, l'Automobile Club de l'Ouest travaille également fortement sur cette technologie à travers son projet MissionH24. Toutefois, Alejandro Agag met en garde contre les coûts que cette voie pourrait engendrer, alors que la Formule E introduira en octobre 2022 un plafond budgétaire de 25 millions d'euros sur deux saisons consécutives. 

"Il faut laisser une certaine liberté aux constructeurs pour qu'ils puissent développer leur technologie et avoir une raison de courir dans le championnat", admet-il. "L'équilibre est la clé. Mais plus on donne de liberté, plus les équipes doivent dépenser de l'argent, et après un petit moment elles n'ont plus cet argent et quittent le championnat."

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Porsche veut un développement des batteries plus libre en FE
Article suivant Les plus grosses bourdes de l'année 2021

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France