IndyCar mais aussi Formule E - Le beau week-end de la famille Penske!
Photo de: Fabian Lujan/ASN Media
La seconde victoire de Juan Pablo Montoya aux 500 Miles d’Indianapolis est également la seizième de la mythique écurie de Roger Penske. Mais ce triomphe est aussi intimement lié – c’est le cas de le dire – à celui de Jérôme d’Ambrosio dans l’ePrix de Berlin, samedi en Formule E (obtenu sur tapis vert après la disqualification de Lucas di Rassi).
Le Belge court en effet pour l’écurie Dragon Racing dont le propriétaire n’est autre que Jay Penske, fils de Roger, et qui a collaboré également à la préparation de la voiture pilotée par... Montoya en IndyCar. Le monde est petit, et la course automobile est décidément aussi une affaire de famille.
Né à New York, Jay Penske est éditeur de presse et basé à Los Angeles. Mais le démon de la course devait forcément le rattraper et il a créé l’écurie Dragon Racing en 2007, pour courir en IndyCar comme son père, en association avec l’entrepreneur américain Stephen J. Luczo. Jusqu’à sa fermeture quatre ans plus tard par manque de budget, l’écurie n’a jamais joué les premiers rôles malgré la présence d’un pilote comme Ryan Briscoe à ses débuts ou la participation au capital en 2010 d’un certain Gil de Ferran, ancien pilote et vainqueur en 2003 à Indianapolis pour... Penske.
Trois podiums pour Sébastien Bourdais
Quelques semaines après avoir engagé rien moins que Tony Kanaan, champion 2004, l’équipe a donc fermé ses portes début 2011. Mais Penske junior n’a pas lâché l’affaire et l’a relancée quelques semaines plus tard, puis attiré dans ses filets Sébastien Bourdais. Le Manceau, en pleine relance de sa carrière américaine après son expérience douloureuse en F1 avec Toro Rosso (et en parallèle de son programme chez Peugeot en Endurance), allait apporter à l’écurie tout d’abord son premier résultat probant avec une 4e place en 2012, puis trois podiums l’année suivante.
Deuxième du championnat équipes
Suite au départ de Bourdais pour KV Racing et face à la difficulté de trouver des sponsors, Jay Penske a alors décidé de se concentrer sur le nouveau championnat 100% électrique de Formule E dans lequel, en bon Californien (d’adoption) sensibilisé par la question de la mobilité durable et les perspectives économiques qui l’accompagnent, il avait décidé de se lancer avant même de renoncer à l’IndyCar. Outre Jérôme d’Ambrosio, qui a donc apporté à l’écurie son tout premier succès, il aligne depuis quelque temps Loïc Duval, auteur lui aussi d’une belle course à Berlin qui l’a vu terminer sur le podium après l’exclusion de Di Grassi, en 3e position.
Grâce à ce beau résultat d’ensemble, l’écurie américaine, souvent performante mais pas en mesure de concrétiser jusque-là, a pris le dessus sur Andretti Autosport, sa compatriote plus prestigieuse, et pointe désormais à la 2e place du classement par équipes. À bonne distance, certes, d’e.DAMS-Renault et avec un petit point d’avance seulement sur Audi Sport Abt. Même si la tâche ne sera pas aisée, il lui reste trois courses (une à Moscou, deux à Londres) pour défendre cette position et faire de sa première saison en Formule E une belle réussite. Mais Jay Penske rêve sans doute davantage de remporter le titre un jour... comme papa.
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