Actualités

Nissan e.dams avertit la FIA sur le contrôle des coûts

Directeur de Nissan e.dams, Jean-Paul Driot avertit la FIA sur le risque de "tuer le championnat" si elle n'est pas cohérente sur le sujet du contrôle des coûts.

Oliver Rowland, Nissan e.Dams, Nissan IMO1, Daniel Abt, Audi Sport ABT Schaeffler, Audi e-tron FE05

Oliver Rowland, Nissan e.Dams, Nissan IMO1, Daniel Abt, Audi Sport ABT Schaeffler, Audi e-tron FE05

Sam Bloxham / Motorsport Images

Nissan e.dams était au cœur d'une saga technique lors de la saison 2018-19 après avoir conçu un groupe propulseur à double moteur, qui a fait polémique et a été interdit pour la campagne à venir. La FIA a expliqué avoir pris cette décision afin de maîtriser les coûts, ce qu'accepte Driot, mais ce dernier souligne le problème du transfert de données vers les usines comme un domaine de la réglementation où la fédération doit agir.

Lire aussi :

La pratique du transfert de données depuis le circuit vers l'usine est autorisée selon la réglementation actuelle, mais des discussions demeurent en cours quant à savoir si ce sera encore le cas la saison prochaine. Driot suggère que certains motoristes insistent pour que ce ne soit pas interdit.

"Je ne veux lancer aucune polémique, car il est trop tard [quant à la décision sur le double moteur]", indique Driot à Motorsport.com. "On ne s'oppose jamais à la politique et à l'instance dirigeante, donc je me tais. Mais ce que j'aimerais souligner, c'est que beaucoup de gens parlent de réduction des coûts, tous ces gens étaient les premiers à insister sur la réduction des coûts, mais ce sont eux qui essaient de faire pression en faveur des salles d'opérations. Et comme je leur ai dit pendant la réunion à Berne, je peux vous jurer sur la tête de mes deux fils qu'il n'y a personne à l'usine le week-end [chez DAMS]."

"Je comprends leur problème parce qu'ils ont plein de gens dont ils ne savent pas quoi faire, mais cela va être vraiment injuste et déséquilibré à deux niveaux. Parmi les concurrents qui n'ont pas ça, contre la FIA – parce qu'elle veut vraiment réduire les coûts – et de plus, on commence alors à tuer le championnat. Si la FIA est cohérente et dit qu'elle a interdit notre double moteur pour réduire les coûts et ne pas augmenter le coût du développement du groupe propulseur, j'espère qu'elle va contrer ces pressions pour la salle d'opérations."

Jean-Paul Driot, Nissan e.Dams, parle à la presse

Ce sujet est polémique car il est difficile à surveiller et va à l'encontre de l'objectif de la Formule E : des courses serrées et peu coûteuses. Cela favorise en effet les écuries disposant de davantage de ressources, notamment financières. Cela leur permet également de contourner les règles de la Formule E sur le personnel, puisque seules 20 personnes par team sont autorisées à travailler sur les voitures pour chaque course.

Selon les informations de Motorsport.com, la FIA a évalué des manières d'empêcher les équipes de transférer les données en dehors du circuit, mais en raison des difficultés que cela crée, elle préférerait trouver une solution qui permette de travailler à distance de façon limitée et positive pour la FE. Ce travail à distance pourrait ainsi être inclus dans la couverture TV, étant en phase avec certaines idées concernant les futurs moyens de transport – par exemple, la résolution par internet de problèmes logiciels sur les voitures.

Lire aussi :

"Nous voulons rendre ça raisonnable et créer de la valeur si cela doit se produire", déclare Frédéric Bertrand, directeur des championnats sur circuit de la FIA, pour Motorsport.com. "Idéalement, nous aimerions interdire [cette pratique], car c'est mieux si tout se fait [au circuit]. Mais si nous pouvons faire quelque chose qui correspond au message de cette catégorie, alors pourquoi pas ?"

"Jean-Paul [Driot] sait ce qui est bénéfique et ce qui est dangereux. Je pense que c'est toujours un bon indicateur de savoir ce qu'il trouve dangereux, et je crois que nous sommes sur la même longueur d'ondes à ce sujet. La seule chose sur laquelle nous devons nous mettre d'accord, et cela fait partie de la discussion, c'est peaufiner la bonne manière d'organiser et de contrôler ça."

Alberto Longo, PDG adjoint de la FE, nous a indiqué que le championnat était "complètement contre" ce travail à distance, car "les indépendants en seraient désavantagés".

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Le volant de Bird chez Ferrari en WEC reste incertain
Article suivant Un E-Prix à Jakarta dès la saison 2019-20 ?

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France