Nissan e.dams et Albon : sans rancune, la porte est ouverte
C'est sans rancune que Nissan e.dams et Alexander Albon se sont séparés malgré le contrat de trois ans qui les unissait, si bien que la structure sarthoise veut laisser la porte ouverte à une nouvelle union.
Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images
Auteur d'une saison convaincante en Formule 2, où il a pris la troisième place du championnat avec DAMS, Alexander Albon avait trouvé un accord à long terme avec l'écurie pour courir en Formule E. Red Bull a cependant jeté son dévolu sur son ancien protégé, souhaitant l'associer à Daniil Kvyat chez Toro Rosso pour la saison 2019 de Formule 1.
Le directeur de Nissan e.dams, Jean-Paul Driot, a ainsi accepté de libérer Albon de son contrat de Formule E afin que l'Anglo-Thaïlandais de 22 ans puisse réaliser son rêve de F1. Lorsque la nouvelle s'est confirmée, Driot a même tweeté : "Nous ne pouvons pas empêcher de grands talents de poursuivre leurs rêves."
Interrogé en exclusivité par Motorsport.com au sujet de ce tweet, le Français indique : "C'était juste une réaction normale. Je ne fais jamais de tweet pour faire plaisir aux gens ; quand j'en fais un, c'est que je le pense, pour que les choses soient claires. Connaissant les pilotes tel que je les connais, qu'est-ce que je serais stupide d'être vexé ou contrarié quand il y a un gars, que j'estime très talentueux, à qui on demande d'aller en Formule 1 ! Ça ne me ressemblerait pas de l'en empêcher et de gâcher sa carrière potentielle en Formule 1."
"Le sport auto de haut niveau est un club très fermé où l'on rencontre toujours les mêmes gens, chaque année. Nous verrons comment cela se passera, et peut-être qu'il sera très content de revenir chez nous un jour en Formule E. Pourquoi pas ?"
Driot déplore néanmoins les conséquences de ce changement de programme. Présent le mardi matin pour la première journée des essais de Valence, Albon n'a en effet pas pris le volant, et Sébastien Buemi a dû mener seul le programme de tests de Nissan e.dams. Le Champion 2015-16 n'a été rejoint que le dernier jour par Oliver Rowland, qui sera finalement son coéquipier en 2018-19 à la place d'Albon. Or, selon Driot, que ce dernier prenne le volant n'aurait posé aucun problème dans les négociations avec Red Bull.
"C'était une mauvaise situation, car il était là, il ne savait pas quoi faire et il était dans l'embarras, comme nous", poursuit-il. "Quand on a 22 ans, on est jeune, la famille est d'une insistance folle et place parfois le pilote dans une position différente de celle où il voudrait être."
"Ce qui m'a vraiment contrarié, c'est que s'il avait fait les essais à Valence, cela n'aurait rien changé. Nous aurions négocié pour mettre un terme à son contrat et qu'il aille rejoindre Toro Rosso. Rien n'aurait changé. C'est aussi pour ça que j'ai écrit ce tweet, parce que sans certains gens qui l'influençaient, on en serait arrivé à exactement la même conclusion, et avec beaucoup moins de problèmes."
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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