Rowland ne vise "plus du tout" la F1
Recruté à la dernière minute par Nissan e.dams pour la saison 2018-19 de Formule E, Oliver Rowland abandonne sans trop de regrets ses rêves de Formule 1.
Photo de: Dom Romney / Motorsport Images
Destins croisés pour deux Britanniques. L'un d'eux, Alexander Albon, réalise son rêve de Formule 1 alors qu'il avait initialement signé un contrat de trois ans avec une écurie triple Championne et un grand constructeur en Formule E ; l'autre, Oliver Rowland profite du départ de ce dernier pour obtenir un baquet très convoité dans le championnat tout électrique, lui qui a tout fait pour rejoindre la F1 sans jamais être un véritable prétendant à un volant de titulaire, notamment faute de budget.
"Je pense que ce n'est plus du tout mon objectif", déclare Rowland pour Motorsport.com. Champion de FR3.5, troisième de Formule 2, l'Anglais a démontré son potentiel par le passé, mais être jeune pilote Renault puis Williams ne lui a pas octroyé beaucoup d'opportunités, outre des essais au Hungaroring avec la FW41 cette saison. D'où cette chance saisie des deux mains chez Nissan e.dams.
"La Formule E prend une très bonne direction, elle se développe de plus en plus", poursuit-il. "C'est enthousiasmant – je pense que le niveau, sur les 22 pilotes en moyenne, est sûrement le meilleur du monde. En F1, il y a des gens exceptionnels, mais ce n'est peut-être pas pareil pour l'ensemble de la grille. En Formule E en revanche, si l'on regarde ce qu'ils ont accompli, beaucoup d'entre eux mériteraient d'être en F1 à un moment ou à un autre. J'ai une belle opportunité avec Nissan, et ça peut être sur le long terme, donc je ne me concentre plus trop sur la Formule 1."
La tâche s'annonce toutefois difficile pour Rowland, dont l'expérience de la Formule E est maigre, même s'il avait participé à l'E-Prix de Punta del Este 2015 avec Mahindra. Car Nissan e.dams manque de roulage, Sébastien Buemi ayant dû mener les deux premières journées d'essais seul à Valence, en raison de la défection d'Albon. Rowland, lui, n'a pu faire que 85 tours le vendredi.
"Je me mets un peu de pression, je veux réussir", indique-t-il néanmoins avec ambition. "C'est normal, je suis pilote de course, je ne veux pas y aller pour finir dixième ou 11e, je veux y aller pour me battre avec les bons pilotes. Mais [Nissan e.dams] s'est montré clair sur le fait que je ne devais avoir aucune pression."
Année gâchée en LMP1
Mais qu'aurait fait Rowland en 2019 s'il n'avait pas rejoint l'écurie sarthoise ? "À vrai dire, je ne sais pas trop", nous répond-il. Il est vrai que le pilote Manor/Ginetta en WEC a subi, comme ses coéquipiers, le projet quelque peu chaotique dans lequel il était embarqué, que ce soit d'un point de vue financier ou technique.
"J'avais des options pour rester pilote de réserve en Formule 1 et j'aurais sûrement trouvé quelque chose. Mon année [2018] a été un peu gâchée par tout le projet LMP1, à vrai dire. J'avais signé un accord pour faire ça, un véritable contrat professionnel, c'était une bonne étape pour moi, même si la voiture n'était pas vraiment prête et les choses se sont passées comme on le sait. Cela m'a plus ou moins empêché de faire autre chose, avec la Super Saison", conclut-il.
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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