Rowland : "J'espère pouvoir gagner d'ici la fin de l'année"
Oliver Rowland dévoile ses objectifs pour le reste de sa première saison en Formule E, à la fois raisonnables et ambitieux.
Photo de: Joe Portlock / Motorsport Images
Champion de Formule Renault 3.5 et troisième de Formule 2, ancien protégé de Renault et de Williams, Oliver Rowland a abandonné ses rêves difficilement réalisables de Formule 1 face à l'opportunité inattendue de rejoindre le projet Nissan e.dams en Formule E.
Inattendue, car celle-ci ne s'est présentée que lorsqu'Alexander Albon, déjà engagé, a finalement décidé de rejoindre Toro Rosso en Formule 1. Rowland n'a ainsi eu droit qu'à une journée d'essais à Valence, perturbée par les conditions météo, avant d'aborder les deux premières courses de la saison à Ad Diriyah et à Marrakech. Le Britannique s'y est classé septième et 15e respectivement, victime de plusieurs soucis techniques au Maroc. Ces performances encourageantes l'incitent donc à viser plus haut.
"Le premier objectif doit être, dans les prochaines courses, d'atteindre la Super Pole", déclare Rowland pour Motorsport.com. "En course, je ne suis pas sûr d'où je me situe. À Marrakech, j'ai eu un problème, et lors de la course en Arabie saoudite, c'était la première fois que je pilotais la voiture sur le sec."
"Le premier objectif doit être, dans les trois ou quatre prochaines manches, d'atteindre la Super Pole, de faire des top 5, peut-être jouer le podium. J'espère pouvoir gagner des courses d'ici la fin de l'année."
Au moins le manque de roulage en essais privés a-t-il été compensé par le fait que Rowland avait déjà collaboré avec DAMS lors de la saison 2017 de Formule 2, où il avait un temps joué le titre face à un certain Charles Leclerc.
"Je connais la plupart des gens ici depuis la F2, c'est utile", poursuit l'Anglais. "Parfois, c'est assez intimidant de rejoindre une écurie française, parce qu'on entend beaucoup de choses sur les écuries françaises, qui fonctionnent d'une façon différente. C'est leur manière de travailler : de longues journées à l'intérieur, des données et des ordinateurs. Le côté humain n'est pas toujours le même que dans les écuries anglaises, où on rigole peut-être davantage, c'est plus sérieux. Ici, nous avons un bon équilibre. Je suis très content."
Mieux comprendre les qualifications
"Convaincu" de pouvoir se battre face aux meilleurs, Rowland désigne cependant les qualifications comme principal domaine dans lequel il doit travailler, sachant que les deux premières séances de l'année ont été perturbées par divers facteurs – l'une par la météo, l'autre par un manque de vitesse de pointe sur sa Nissan IM01.
"Normalement, on attaque davantage en qualifications, mais on dirait qu'en Formule E, il faut se retenir de 10% pour aller vite", analyse-t-il. "Il faut que je comprenne ce côté-là des choses. En gros, avec plus de puissance, on a un équilibre différent, les points de freinage sont plus longs. Au lieu de freiner un mètre plus tard en qualifications, c'est cinq mètres plus tôt. C'est assez étrange de chercher la limite en ayant l'impression d'aller moins vite !"
"Je me rappelle que Seb [Buemi, son coéquipier] m'a dit, pour la première course : 'N'en fais pas trop, parce que neuf fois sur dix, ça tourne mal !' On peut peut-être faire la pole une fois, mais il faut bâtir la confiance et comprendre comment aller plus vite."
Buemi : "Il a du gros potentiel"
Justement, que dit le Champion 2015-16, l'un des piliers de la Formule E, des quasi-débuts (Rowland avait participé à une course en saison 2) de son nouveau coéquipier ? "Je trouve qu'il fait du très bon boulot", juge Buemi à notre micro. "Il a eu pas mal de problèmes à Marrakech, donc on ne peut pas vraiment juger sa course."
"Ce n'est pas facile, il n'a vraiment pas fait beaucoup de tests, il arrive là un peu comme ça. Il a du gros potentiel. Après, c'est sûr qu'il va lui falloir quelques courses pour apprendre comment tout fonctionne, mais on est là pour l'aider au maximum. C'est sûr que pour nous, avoir quelqu'un de compétitif, c'est mieux." Rappelons qu'Oliver Rowland a déjà marqué presque autant de points (six) que son prédécesseur, Nicolas Prost, sur l'ensemble de la saison dernière (huit).
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