Sauber n'exclut pas un programme en Formule E

Monisha Kaltenborn a indiqué que Sauber avait été très proche de rejoindre la discipline 100% électrique lors de son lancement, il y a deux ans, mais que cela ne s'était pas fait compte tenu des difficultés qui existaient pour survivre en F1. 

"C'est quelque chose que nous étudiions dès le début, avant que ça arrive", a-t-elle déclaré. "Et jusqu'au bout, ils nous ont gardé une place. Mais nous avions d'autres problèmes à régler, et nous n'en voulions pas un nouveau. Néanmoins, d'une certaine manière, c'est l'avenir. On peut aimer ou ne pas aimer, c'est ce qui émerge."

"Nous étions très sérieux à ce sujet. Nous devions d'abord résoudre nos problèmes, on ne souhaite pas ouvrir un nouveau domaine avant d'être solide dans un autre, et de l'avoir stabilisé. Mais nous étions vraiment intéressés depuis longtemps, depuis le moment où ils ont commencé à en parler. Cela a été reporté, les règles n'étaient pas claires. Si le timing n'est pas bon, on ne peut pas forcer les choses."

Kaltenborn estime qu'un projet en Formule E serait toujours intéressant pour l'écurie suisse : "Je crois que c'est un pas en avant logique si on peut le faire, et cela augmente le portfolio d'activités dans lesquelles on est impliqué."

"Pour la marque, cela aurait été intéressant de faire partie de quelque chose comme ça. Nous continuerons à y prêter attention très attentivement, et la porte n'est pas fermée pour moi. C'est sans aucun doute quelque chose vers quoi il faut regarder, c'est très intéressant de voir quelles synergies on peut trouver."

"Regardez le groupe Liberty, ils sont désormais ici, je ne sais pas si c'est la même entité mais ils ont aussi investi en Formule E. Donc ils semblent avoir trouvé des synergies mais avec une perspective très différente, alors pourquoi pas le faire avec une équipe."

Kaltenborn se méfie toutefois de l'influence que pourrait avoir le rôle grandissant des constructeurs en Formule E.

"Si l'on regarde la Formule E, les équipes qui ont commencé, il y en a quelques-unes qui ne sont plus là. Il y a déjà des constructeurs qui arrivent. Nous avons vu que, lorsqu'ils arrivent, les coûts augmentent, même si l'on essaie de garder un châssis standard, ou des composants standards. On voit déjà la tendance, la manière dont les choses s'ouvrent d'une saison à l'autre, ce qui rend cela plus coûteux."

"Ce sera intéressant d'observer ce développement, au cours des cinq ou six prochaines années, nous verrons. Il y a probablement beaucoup d'idées marketing derrière ça, comme toujours avec les constructeurs, et ce sera intéressant de voir combien de temps ils mettront pour atteindre la situation où au moins l'un d'entre eux dira 'J'en ai assez'."