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Technique - Les explications du volant de Formule E

Pilote de la monoplace #7 du Faraday Future Dragon Racing en Championnat de Formule E, Jérôme D’Ambrosio nous explique les fonctionnalités de son volant.

Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing

Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing

Olivier Delorme

Rappelons tout d’abord que Jérôme d'Ambrosio a piloté en Formule 1 avec l’écurie Marussia Virgin Racing en 2011 et a remplacé Romain Grosjean chez Lotus F1 lors d’une course en 2012. Le Belge de 31 ans court en Formule E chez Dragon Racing depuis 2016, et il a remporté sa première victoire dans cette catégorie à Berlin.

À l’occasion de l’ePrix de Montréal, D’Ambrosio nous a expliqué le fonctionnement de tous les boutons et molettes de son volant, personnalisé à ses goûts.

Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing
Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing

Photo de: Olivier Delorme

Commençons par l’arrière du volant. “À l’arrière, on a les palettes centrales qui commandent la boîte de vitesses, comme dans une voiture de course classique. On tire sur la palette de droite pour monter un rapport et celle de gauche sert à rétrograder”, explique D’Ambrosio. “Le nombre de rapports de la boîte dépend du constructeur. Plus bas, on a les deux palettes de régénération d’énergie [regen]. Quand j’arrive dans certains virages, le lève le pied de l’accélérateur et en freinant, je tire sur une palette pour activer le regen. Puis, je relâche la palette avant la fin de mon freinage. Les palettes supérieures servent à activer le Fan Boost qui augmente la puissance du moteur durant la course.”

Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing
Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing

Photo de: Olivier Delorme

Le pilote belge nous montre ensuite la face du volant, passablement plus complexe. “Commençons par le bouton bleu situé en haut et à gauche du volant. Il s’agit de la radio, comme dans une voiture de course classique. Le bouton blanc [PG] sert à changer de page à l’écran, puis il y a ces deux boutons gris [LAP+ et -] qui servent à ajuster le nombre de tours selon les objectifs de consommation d’énergie. Si on change la stratégie durant la course, j’appuie sur ces boutons et cela me donne les nouveaux objectifs de consommation.

“Le bouton rouge [N] met la boîte au point mort, et le jaune, juste en dessous [FCY], sert à stabiliser la vitesse de la voiture lors des neutralisations et qu’on roule derrière le Safety Car. Sur la droite, il y a le bouton rouge [PIT] qui est le limiteur de vitesse dans la pit lane. Le bouton vert [MARK] sert à marquer un événement ou à changer la page de l’écran et ainsi modifier certains réglages. Le jaune en haut [START] enclenche la procédure de départ.”

Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing
Le volant de Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing

Photo de: Olivier Delorme

Puis, D’ambrosio nous explique la fonction des trois molettes de réglages qui sont situées au bas du volant. “La molette rouge à gauche sert à ajuster les réglages de régénération d’énergie”, poursuit-il. “Celle du milieu, la jaune, ajuste aussi le regen, mais en fonction de la régénération maximale d’énergie et du profil du freinage. La troisième molette, en vert à droite, ajuste la puissance du moteur, que ce soit pour les essais, la qualification ou la course.”

Un écran fort chargé

Pour terminer, le pilote belge nous explique tout ce que comporte l’écran, que nous ne pouvons pas vous monter malheureusement – secret oblige… “L’écran me donne beaucoup d’information. C’est très différent de la Formule 1. En Grand Prix, l’équipe donne toutes les informations au pilote. On lui dit quoi faire pour ajuster sa voiture, c’est codé, du genre ‘Multi 321’, et il le fait. Ici, en Formule E, je dois prendre les décisions et modifier les réglages moi-même.

“Sur l’écran, je vois le nombre de regen disponible, car au début de la course, la batterie est pleinement chargée on ne peut pas la régénérer, et en fin de course, la batterie chauffe et on ne peut plus plus régénérer. Ici, le nombre maximal de regen est 150. Je vois aussi le niveau de charge de la voiture, la répartition mécanique du freinage – car la régénération affecte beaucoup le freinage –, la température des freins, la pression des pneus, mes chronos, le delta avec mon meilleur tour, etc. Pour terminer, je vois l’effet d’un changement de la stratégie. Si j’ajoute un tour en piste avant de changer de voiture, cela change mon objectif de consommation d’énergie. Je connais la quantité d’énergie qu’il me reste, ce qui est crucial pour le dernier tour avant mon arrêt afin de ne pas tomber en panne de batterie”, termine D’Ambrosio.

Jérôme d'Ambrosio, Dragon Racing, devant Antonio Felix da Costa, Amlin Andretti Formula E Team

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