Vergne : "J'étais plus rapide que Buemi"
En 25 courses de Formule E, Jean-Éric Vergne a signé quatre pole positions et autant de deuxièmes places, mais la victoire lui échappe encore.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Le Francilien espérait conjurer le sort pour son ePrix à domicile, à Paris, d'autant que la pole ne lui a échappé que pour six millièmes de seconde. Un accident a toutefois mis un terme à sa course alors qu'il occupait la deuxième place sur le Circuit des Invalides.
Jean-Éric Vergne a passé l'essentiel de la course à cette deuxième position, à l'exception de la phase d'arrêts au stand, mais n'est jamais parvenu à prendre l'avantage sur Sébastien Buemi. Alors qu'il accusait deux secondes de retard, le pilote Techeetah est sorti large à la sortie du virage 13 et a percuté le mur, tirant droit vers celui-ci malgré ses efforts pour tourner.
"Je pense que quelque chose a cassé dans le tour précédent, parce que la direction devenait moins efficace, la voiture ne tournait pas vraiment", confie Vergne pour Motorsport.com. "Je m'étais tellement efforcé d'économiser de l'énergie dans le second relais. J'en avais plus que Seb, je ne peux pas dire que j'aurais gagné, mais j'attendais d'avoir l'opportunité d'attaquer plus tard dans ce relais."
"La voiture était largement meilleure, j'allais plus vite que lui dans le second relais vu à quel point je consommais peu d'énergie, et malheureusement, une défaillance a réduit toutes ces opportunités à néant. Beaucoup de travail a disparu en un instant."
La colonne de direction était neuve, ayant été remplacée après l'accrochage de Vergne avec Nelson Piquet Jr à Monaco. Le Français se demande si un collier de serrage aurait pu se défaire.
La déception est en tout cas au rendez-vous, car Vergne est convaincu qu'il allait pouvoir prendre l'avantage pour remporter sa première victoire en Formule E – qui aurait été sa première en sport auto depuis 2011.
"La course allait absolument tourner en ma faveur", affirme-t-il. "Je ne sais pas pourquoi, mais la première voiture n'avait pas du tout le rythme et la deuxième était bien meilleure. Je le rattrapais, je gérais l'écart et je consommais peu d'énergie. Je savais que j'étais plus rapide, je voyais qu'il levait le pied bien plus tôt. Je préparais mon attaque pour plus tard."
Jean-Éric Vergne perd en tout cas du terrain au championnat, puisqu'il se retrouve cinquième à égalité de points avec Felix Rosenqvist : les deux hommes ont 40 unités au compteur. Vergne est désormais relégué à 92 longueurs du leader, à savoir Buemi.
Propos recueillis par Scott Mitchell
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