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Vergne est heureux de courir, "peu importe" les conditions

Jean-Éric Vergne est arrivé à Berlin, où sera lancé mercredi le sprint final de la Formule E et où vont s'enchaîner six courses en neuf jours pour conclure une saison interrompue depuis fin février à cause de la pandémie de COVID-19.

Jean-Eric Vergne, DS Techeetah

Jean-Eric Vergne, DS Techeetah

Sam Bagnall / Motorsport Images

Après plus de cinq mois d'attente et une longue interruption due à la pandémie de COVID-19, la Formule E va reprendre le chemin des circuits cette semaine. Ou plutôt, reprendre le chemin du circuit, puisque la saison va se relancer sur l'aéroport de Berlin-Tempelhof, où se disputeront six courses. Trois tracés seront utilisés et dans dix jours, nous connaîtrons le Champion de la sixième saison de la discipline.

Jean-Éric Vergne est arrivé en Allemagne et révèle que sa préparation, tout comme les jours qui précèdent le premier des six E-Prix disputés en Allemagne, a été adaptée à ce court mais intense calendrier, ainsi qu'aux divers protocoles sanitaires en place, qui permettront de courir en toute sérénité et d'éviter la propagation d'un virus toujours très contagieux dans le paddock de la discipline.

"Je vais très bien. Je me suis bien préparé pour ces courses, six en dix jours donc c'est du jamais vu", a déclaré Vergne à Canal+. "On a fait beaucoup de simulateur, de préparation physique. J'étais dans un hôtel les trois derniers jours au milieu de nulle part, en Allemagne, un peu en isolement avant de venir ici. Je n'ai pas pris l'avion, j'ai pris la voiture. Mais ça va très bien. On est prêts. Content de recommencer à faire des courses car c'est vrai que ça commençait à faire long. Je suis dans la chambre d'hôtel, je viens d'arriver, on a fait le test COVID. Je suis enfermé au moins jusqu'à demain matin en attendant les résultats."

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Malgré les contraintes, le Français est ravi de pouvoir reprendre la compétition : "Honnêtement, je suis tellement heureux de pouvoir recommencer à courir, peu importe si les conditions ne sont pas optimales. Oui il n'y a pas de public, oui on doit porter le masque, oui on doit se plier à beaucoup de règles, mais c'est ce qui nous permet aussi de pouvoir recommencer à courir. Peu importe les obligations qu'on a, je suis tellement heureux de retrouver le circuit et ma voiture que ce n'est pas vraiment un problème."

Sur les six courses, les troisième et quatrième se tiendront sur le tracé habituel de Berlin-Tempelhof, tandis que les deux premières seront sur la piste inversée et les deux dernières sur un circuit alternatif incorporant un dernier secteur différent. Vergne se veut confiant quant aux performances de DS Techeetah sur l'ensemble des six courses et espère profiter d'une bonne gestion de l'énergie.

Jean-Eric Vergne, DS Techeetah, DS E-Tense FE20

"Les trois versions sont sympas. On va commencer les deux premiers jours sur la version normale du tracé de Berlin, mais à l'envers. Les deux courses d'après ce sera à l'endroit, comme d'habitude. Et le dernier il y aura des nouveaux virages qui seront ajoutés, qui rendent le tracé un peu plus compliqué, plus facile en revanche pour l'énergie. Là où on risque d'être très fort c'est sur les deux premiers week-ends parce qu'on arrive toujours à sortir notre épingle du jeu pendant les courses au niveau du management de l'énergie. Pour le dernier, on va voir comment ça se passe."

L'objectif pour lui sera de combler son déficit de 36 points sur son équipier António Félix da Costa, leader au classement après une victoire et deux podiums lors des trois dernières courses. Le Français a pour sa part signé un premier podium au Maroc, lors de la dernière épreuve avant le confinement. Il espère être revenu à hauteur des leaders du championnat avant les deux ultimes courses et juge que les pilotes qui seront en lutte pour le titre ne seront aucunement sujets à une pression similaire à celle qu'il a lui-même connue lors des années précédentes.

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"J’étais dans cette situation là [de leader du championnat] ces deux dernières années, où quand j’arrivais à la piste finale, j’avais quand même pas mal d’avance. Mais c’est là qu’on se rend compte qu’on peut vraiment tout perdre sur un week-end. Je sais que j’ai fait beaucoup de nuits blanches avant de gagner les deux derniers championnats. Et là cette année ce ne sera pas le cas, on aura juste une nuit ou deux avant la grande finale, donc peu importe qui sera le leader, la pression ne montera pas de la même manière qu’elle est montée les années précédentes. Mais c’est pour tout le monde pareil, ça ne change rien, il va falloir être fort et surtout plus fort que les autres."

S'il ne s'attend pas à une pression aussi forte, il juge toutefois que l'enchaînement rapide des courses et le fait qu'un championnat se décide à leur terme jouera grandement sur la tension au sein des équipes et pour les pilotes. Le facteur qui vient s'ajouter à cela est celui de l'indécision, qui est notamment due au fait que la Formule E soit une discipline monotype, et que le format de qualifications privilégie les pilotes les moins bien classés.

"Ce qu'il y a de bien en Formule E, contrairement à la F1, c'est que tout le monde a plus ou moins la même voiture. Si vous mettez le meilleur pilote dans l'équipe la moins bonne, il arrivera à faire des podiums. C'est vraiment un championnat de pilotes, mais aussi d'équipe car il faut être extrêmement fort en stratégie de course, ne pas faire d'erreurs. Faire une erreur en Formule E, c'est très vite arrivé et ça peut rapidement vous coûter une victoire ou de gros points dans une course. Il va y avoir tellement de pression sur ces dernières courses qu'il va falloir vraiment être concentré pour ne pas faire d'erreur, plus que d'être rapide. Celui qui gagnera le championnat sera celui qui aura un bon mix entre ne pas faire d'erreur et être rapide."

Selon l'évolution de la situation au classement des pilotes, Vergne sera prêt à se mettre au service de son équipier, et en attend autant du Portugais s'il était celui qui était le candidat de l'équipe : "Oui, probablement, on est des pilotes professionnels. Si je me retrouve dans une situation où je ne peux plus gagner le championnat et où il [AFDC] peut le gagner, si je peux l'aider je l'aiderai. Et je pense que si c'est l'inverse, comme ça s'est passé avec André Lotterer les années précédentes, ça se passera. Et si on est tous les deux à pouvoir gagner le titre, on sortira les couteaux !" plaisante-t-il.

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