Vergne "surpris" par l'agressivité de Bird
B.V., Paris - Deuxième du tout premier ePrix de Paris, Jean-Éric Vergne a signé son premier podium de la saison, un grand bol d'air frais après n'avoir marqué que six points en autant de courses.
Jean-Eric Vergne, DS Virgin Racing
Adrien Clement
Troisième sur la grille de départ, Jean-Éric Vergne a tiré son épingle du jeu au premier freinage en ré-accélérant mieux que son coéquipier Sam Bird à la sortie du virage. À partir de là, le Français a conservé sa deuxième place sans parvenir à menacer Lucas di Grassi pour la victoire. Il se satisfait toutefois de ce résultat.
"La saison a été très compliquée pour moi jusqu'à présent", reconnaît Vergne. "J'ai connu des difficultés et Paris était une course très importante pour moi, pas seulement parce que c'est ma course à domicile mais parce que je voulais que ce soit le nouveau départ de ma saison."
"Je n'ai pas gagné la course, mais au moins, je suis sur le podium. Je vais continuer à pousser en ce sens. Je dois me satisfaire pour DS Virgin, un constructeur français qui obtient un podium incroyable. C'est très spécial pour moi."
La bataille Vergne/Bird
La course a notamment été marquée par la féroce lutte pour la deuxième place entre Vergne et Bird, les passes d'armes musclées se multipliant entre les deux hommes. Ce qui n'était pas au goût du Français.
"J'étais un peu inquiet qu'il essaie de m'attaquer", confie Vergne. "C'est notre course à domicile, on ne veut pas que les deux voitures s'accrochent, donc j'étais un peu surpris."
"Au premier tour, il est mal sorti du premier virage, je me suis porté à l'extérieur mais il m'a tassé contre le mur. J'ai été surpris par son agressivité. Mais c'est le sport auto, je suis content du résultat d'aujourd'hui."
Fierté à domicile
Ce podium est en tout cas un grand moment pour le natif de Pontoise. Ce dernier est bien conscient de l'importance que revêt ce genre d'événement, quelques mois après les attentats de novembre.
"Je suis très fier. Étant parisien, j'ai grandi dans cette ville. Les courses de Formule E sont incroyables, mais on ne peut rêver mieux que Paris. C'était magique. Par conséquent, je suis très fier que Paris tienne un tel événement."
"L'autre chose dont je suis fier, c'est que nous traversons des temps très difficiles en France et en Belgique avec les tristes événements qui se sont produits. Je pense que cela montre qu'avec l'Euro de football, nous continuons à tenir de grands événements, et j'en suis fier."
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