La zone d'activation du mode attaque fait l'unanimité à Marrakech
Quelque peu critiquée sur le tracé d'Ad Diriyah, la zone d'activation du mode attaque ne souffre d'aucune contestation de la part des pilotes à Marrakech.
Alexander Sims, BMW I Andretti Motorsports, BMW iFE.18
Steven Tee / Motorsport Images
B.V., Marrakech - Contrairement à la course saoudienne, où la zone d'activation se trouvait à la sortie du virage 17 – mais à l'intérieur, rendant la trajectoire beaucoup plus serrée –, elle est placée sur le Circuit Moulay El Hassan à l'extérieur du virage 3. C'est une position qui correspond davantage au concept de mode attaque tel qu'il avait été initialement présenté en vidéo par la Formule E.
Les pilotes, qui doivent passer sur trois lignes consécutives pour préactiver le mode attaque (avant de l'activer définitivement via leur volant), sont unanimes au micro de Motorsport.com, à l'image du Champion en titre Jean-Éric Vergne. "C'est un peu mieux car c'est mieux placé. C'était très près du mur [à Riyad], il fallait presque toucher le mur pour l'activer", rappelle-t-il. "Ça ne va pas être aussi dur, et j'imagine qu'on ne perdra pas autant de temps en l'utilisant", renchérit Alexander Sims. "Beaucoup plus facile qu'à Riyad", confirme Sébastien Buemi. "C'est le meilleur endroit qu'ils puissent trouver", se délecte Sam Bird.
Quelles conséquences aura ce placement en course ? De l'avis de tous, la perte de temps sera moindre. Si Mitch Evans s'attend à devoir jouer des coudes en sortie de virage entre un concurrent activant le mode attaque et son poursuivant, la plupart imaginent des manœuvres offensives facilitées – surtout sur un tracé si rapide.
"Il y aura plus de dépassements ici qu'à la dernière course grâce au fait que c'est juste avant une très longue ligne droite et que c'est mieux placé", indique Bird.
"On voit que ce n'est pas plus serré que le virage, ça le rend un peu plus large au contraire", analyse Sims, qui s'interroge : "La principale question à mes yeux, c'est combien de boulettes de gomme et de poussière il va y avoir à cet endroit, notamment selon si l'on est le premier à l'utiliser ou si 20 voitures y sont déjà passées. Il y a probablement plus de potentiel à l'activer pour dépasser plutôt que simplement pour rattraper son retard."
N'oublions pas toutefois que le nombre d'activations du mode attaque et la durée de ces activations ne sont communiqués aux équipes qu'entre les qualifications et la course, pour éviter que les écuries ne puissent mener des simulations quant à la façon la plus efficace d'utiliser ce mode. En Arabie saoudite, les teams n'avaient eu cette information qu'une heure avant le départ.
"On va voir comment ça évolue en course et comment la FIA décide de nous l'attribuer", commente un Buemi prudent. "C'est plus facile de l'activer ici." Et lorsque nous lui demandons si les deux périodes de quatre minutes imposées à Riyad sont un bon système, le Suisse répond : "C'est plus simple que quatre fois deux minutes ! Alors je ne sais pas ce qui va se passer avec la FIA, on va voir. Il faudra s'adapter, de toute façon."
Avec Alex Kalinauckas
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