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Formule 4 ADAC F4 : Hockenheim

Sophia Flörsch - Pas de chance, mais j'ai beaucoup appris !

Chroniqueuse de Motorsport.com, Sophia Flörsch revient sur sa première campagne en Formule 4, qui vient de s'achever à Hockenheim.

Sophia Flörsch, Motopark

Le dernier meeting de cette saison d'ADAC F4 a eu lieu à Hockenheim, et j'y suis allée mercredi après l'école ; jeudi allait être mon seul jour d'essais. Je n'avais pas pris le volant de ma voiture de course, baptisée Hugo, depuis plus d'un mois à Zandvoort.

Pour cette raison, mon ingénieur de course a prévu de longs relais en pneus usés pour la matinée. Il a fallu rattraper les essais manqués, me réhabituer à ma F4 et à Hockenheim. J'ai parcouru 150 tours. Mon seul point de référence était la comparaison entre mon niveau de performance et celui de mes coéquipiers, et j'étais encore quelques dixièmes derrière. Il y avait matière à s'améliorer.

Vendredi, j'ai commencé tôt. Les EL1 débutaient à neuf heures, et les EL2 n'étaient que deux heures plus tard. J'ai progressé, même si ma performance n'a été suffisamment bonne que pour le milieu de tableau.

J'étais dans le groupe A pour les qualifications, et comme il y avait 38 pilotes pour ce dernier meeting, il y a eu une course qualificative le samedi matin. Je n'ai fini que 11e de mon groupe, mais c'était suffisant pour me qualifier sans passer par la course préliminaire. De plus, je n'étais qu'à 0,030 seconde de mon coéquipier, qui était 10e, et à moins d'un dixième de la septième place : la grille était très serrée.

Sophia Flörsch, Motopark

Dernier week-end

La Course 1 avait lieu samedi matin et j'étais 22e sur la grille. Lors des premiers tours, je suis parvenue à gagner du terrain : j'ai dépassé un concurrent par l'intérieur au virage 8. Cependant, le pilote devant moi a décidé de rentrer au stand au dernier moment et a accroché mon aileron avant. Il a fallu que je m'arrête au tour suivant pour prendre un nouvel aileron, et ma course était finie.

En dehors de la piste, il se passait beaucoup de choses. Kay One, l'un des rappeurs les plus célèbres d'Allemagne, est venu nous rendre visite ; nous nous sommes rencontrés l'autre jour sur un tournage YouTube. Cette fois, je lui a montré ma voiture 'Hugo', le paddock et, en général, la belle ambiance qui règne aux GT Masters.

Pour la Course 2, j'étais deux places plus proche de l'avant, mais toujours trop loin à mon goût. Nous sommes partis en slicks, mais au bout de deux tours, il s'est mis à pleuvoir. Le drapeau rouge a été agité et l'équipe a eu dix minutes pour changer les réglages et les pneus.

Malheureusement, la direction de course n'a pas arrêté le chronomètre et quand la course a repris, il ne restait que dix minutes, dont cinq que nous avons passées derrière la voiture de sécurité. J'ai fini la course 12e, j'avais gagné huit places et j'aurais pu faire beaucoup mieux, mais le destin en a décidé autrement.

Samedi soir, Autohaus Carmeleon, Cocoyana Fashion, et Caféatwork m'ont invité à un dîner mondain où l'on a beaucoup parlé de sport auto ; j'ai passé une très bonne soirée. Je pense qu'on peut remettre ça l'an prochain, et peut-être que l'un de vous pourra venir avec moi. Ça serait génial !

La matinée de dimanche a été très calme. J'ai signé des autographes, j'ai donné des interviews et je me suis préparée pour la dernière course de la saison. J'étais 28e sur la grille après avoir cassé mon aileron lors de la Course 1. C'était sec, et je suis remontée jusqu'à la 18e place.

Sophia Flörsch, Motopark

Retour sur 2016

Cette saison m'a donné beaucoup d'expérience. Au final, c'est plus important que le résultat du championnat, du moins pour ma première année. La campagne a très bien commencé, mais s'est avérée mitigée. Des problèmes techniques, des accidents, des erreurs stratégiques et beaucoup de malchance : j'ai tout connu, et du coup, j'ai appris beaucoup de choses utiles.

Quelqu'un m'a demandé comment je me sentais après la dernière course de ma première saison en F4. Et franchement, je ne me sentais pas très différente d'avant. Je savais, plus ou moins, comment le week-end allait se passer quand je suis arrivée au circuit.

La seule véritable opportunité pour que je signe un résultat exceptionnel aurait été la pluie. Il a plu, mais pas suffisamment pour faire une différence.

Je n'avais pas prêté attention à ma position au championnat depuis un moment, donc je n'avais pas énormément de pression. Depuis juin, il était clair qu'il me fallait juste finir la saison. Dans ces circonstances, tout ce que je pouvais faire, c'était tirer le meilleur de chaque course, de chaque minute et de chaque kilomètre au volant et en piste.

Je suis très déçue que ça ne se soit pas fini comme ça avait commencé, mais je ne laisse pas cela m'atteindre. Quand une saison se termine, une autre commence. La première étape pour préparer l'an prochain, c'est d'analyser ce que j'aurais pu mieux faire, et d'avancer à partir de là.

Mon souhait pour 2017 est de pouvoir démontrer ce dont je suis capable, avec les mêmes opportunités d'essais que ceux de devant. C'est mon rêve.

La saison s'étant terminée, il est également temps de dire merci, un grand merci ! Merci à Arndt Hüsges, Hüsges Gutachter, ADAC Stiftung Sport, Under Armour, Instamotion, Müller Brot et Flörsch & Partner. Bien sûr, je remercie également Team Motopark, mon mécanicien Flo et mon ingénieur Dennis pour cette saison enrichissante.

Merci à vous, mes fans, de m'avoir soutenue au circuit ou devant votre écran. J'espère que vous avez aimé cette saison. Mon équipe et moi allons faire tout notre possible pour revenir plus forts que jamais en 2017.

Amitiés,

Sophia Flörsch, la lionne

 

Sophia Flörsch, Motopark

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